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Xyrons
676 abonnés
3 360 critiques
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4,0
Publiée le 23 mai 2009
Merci pour le chocolat est un très beau film de Claude Chabrol. Le scénario fonctionne très bien et on est pris dans le film dès le début. Une mise en scène irréprochable de la part du réalisateur, une belle distribution avec notamment à l’affiche de ce film Isabelle Huppert, Jacques Dutronc ou encore Anna Mouglalis. Bref un très beau film que je conseille pour tout public, 15 / 20.
Avec l’élégance habituelle de sa réalisation, Chabrol nous offre un suspense ‘chocolaté’, absolument délicieux, mené par l’interprétation de la magnifique et très raffinée Isabelle Huppert, qui habite le rôle de la troublante Marie-Claire Polonski, héritière des chocolats Muller, veuve noire qui tisse sa toile méticuleusement... Que cachent le chocolat Muller ? Secrets de famille et trahison en sont les principaux ingrédients, dans le cadre d’une famille issue de la bourgeoisie. Chabrol tient habilement son spectateur en haleine, laissant des parts d’ombre là où il faut. Vous en reprendrez bien une tasse...? Très certainement.
C'est l'un des grands Chabrol, qu'on se lasse pas de voir et revoir. Interprètes à leur meilleur, et aussi choix de musique classique pouvant satisfaire les plus exigeants. L'histoire demeure assez mystérieuse - les rapports entre Dutronc et Huppert entre autres- Superbe!
Chabrol livre avec « Merci pour le chocolat » un de ses films les plus épurés. Finies les ambiances chafouines de la bourgeoisie de province souvent moquées dans ses films dès les années 60. A l’aube du 2e millénaire Chabrol fait un constat désarmant de la tristesse qui inonde ces immenses demeures où chacun semble vivre à côté mais sans véritable besoin de l’autre. Huppert devenue une habituée du maître, est une mante religieuse qui tue ses proches sans mobile apparent de façon mécanique comme elle semble vivre. Elle tue mais elle le fait en douceur en truffant son chocolat de somnifère. Il faut dire que l’on est en Suisse où il ne fait pas bon avoir un mot plus haut que l’autre. Bien entendu, quand la jeune Anna Mouglalis vient se rappeler au passé trouble de son mari et commence à tout doucement s’incruster on peut deviner que la potion maléfique ne va pas trader à ressurgir. Telle une araignée qui tisse sa toile elle tend son piège à sa jeune victime trop sûre d’elle. C’est ce que toute la critique a admiré du film. De mon côté le personnage joué par Dutronc me semble plus intrigant et maléfique. Visiblement il devine ce qui va arriver y compris à son propre fils et il ne fait rien pour ralentir la machine infernale. Au contraire il semble même se servir de l’absence de tout sentiment de culpabilité de sa femme pour assouvir au travers d’elle ses propres instincts meurtriers. Pour illustrer ce propos, Chabrol conclut de façon admirable son film avec un plan qui semble tout d’un coup nous indiquer les terribles liens qui unissent les deux époux. Magnifique mais tout de même un peu froid.
Un bon Chabrol avec une bonne intrigue! Isabelle Huppert joue admirablement ce rôle! Une fin un peu prématurée, on veut en voir plus tant le film est entraînant!
Un film aux accents Hitchcockiens, à l'intrigue perverse et vénéneuse porté par une mise en scène classique mais classieuse, des dialogues savoureux, l'interprétation géniale d'Isabelle Huppert, sous fond de musique de Liszt.
Quelle ambiance oppressante. Isabelle Huppert est remarquable dans son interprétation de Mika, véritable psychopathe. Cette bourgeoise frêle, discrète, qui parle peu, juste assez pour retourner la tête des gens qu'elle approche. Elle manipule à tout va et personne ne s'en aperçoit ! Sûre de son pouvoir, elle clame : "J'ai une vraie puissance dans ma tête. Je calcule tout." Terrifiant ! Le genre de personnage qui invite le spectateur à revisiter les personnes qu'il a croisées dans sa vie, et se demander si elles n'étaient pas du même acabit. Malgré la qualité du scénario et du jeu de l'actrice, les lenteurs, le piano omniprésent, certains passages bizarres, m'ont laissé un arrière goût amer. Un film qui ne laisse pas indifférent en tout cas.
Pas le meilleur des Chabrol le moins que l'on puisse dire . C'est lent et vraiment pas terrible . Les acteurs sont juste surtout Brigitte Catillon. Mais l'intrigue est spéciale . Ce film me fait penser à Poulet au vinaigre en nettement moins bien .
Claude Chabrol en dilettante dans toute les acceptions du terme. Il a construit son film à partir d'une idée intéressante mais avec un scénario peu travaillé, sachant sans doute qu'il pourrait s'appuyer sur la prestation de Huppert dans un rôle routinié pour elle. En utilisant Dutronc pour son faux coté détaché et en bénéficiant du talent de la jeune Anna mougladis aérienne (pourquoi aérienne? Je ne sais pas, mais pourquoi pas?) il sort finalement un film correct sans plus.
Chabrol est un des rares metteurs en scène qui réussit à construire de grands films sur une intrigue totalement inexistante. "Merci pour le Chocolat" ne déroge en aucun cas à la règle. En effet, le cinéaste nous donne dès le départ les clés du récit et nous suggère même le dénouement ! Tout l'art de Chabrol est de mettre en place un suspense grandissant tout au long du film et remarquablement rendu par la musique et l'interprétation d'Isabelle Huppert. Bravo l'artiste !
Tout est clément du début jusqu'à la dernière scène, tout est adagio mais l'on sait dès le début que ce n'est pas clair qu'Isabelle Huppert cache un lourd secret. Dans une des scènes clés du film, Isabelle Huppert est couchée auprès de son mari qui dort, c'est la nuit, mais elle ne dort pas, elle pense, elle se souvient... Magistral moment de cinéma !
Un Chabrol inégal. La mise en scène est toujours d’une précision redoutable, mais son côté statique m’a plus gêné que dans La Cérémonie par exemple, sans doute parce que si on y ajoute le jeu très approximatif et artificiel de la partie la plus jeune du casting, tout ça dégage une impression de pesanteur qui ressemble par moments à de l’auteurisme caricaturé. Les principaux atouts sont la toujours merveilleuse Huppert et un récit intriguant, qui malheureusement tourne court dans une fin décevante, où le scénario verse dans l’étude de caractère alors qu’il nous avait promis un thriller.
Un grand Chabrol ! des dialogues sublimes et des interprètes incroyables comme Isabelle Huppert une nouvelle fois grandioses. Un polar très intriguant et different de ce qu on croit durant une bonne partie du film . L atmosphère étouffante de cette maison en Suisse n est pas prête de vous quitter.