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Guarrafet
6 abonnés
52 critiques
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1,5
Publiée le 20 septembre 2010
Pas fameux. Au départ, on a l'impression que l'intrigue sera fouillée et pleines de rebondissement, un peu dans le style Agatha Christie, mais on se rend compte petit à petit que le scénario est assez vide et donc sans grand intérêt. Certaines scènes semblent inutiles, comme arrachées du livre sans le contexte qui leur aurait donné un sens. Le dénouement n'en est pas un et ne tient pas debout. I. Huppert est excellente, comme d'habitudes, mais les autres acteurs sont médiocres. La jeune héroïne, en plus de jouer mal, est particulièrement désagréable.
Je ne comprends vraiment pas comment on peut réaliser un tel film... Les acteurs (c'est un bien grand mot) récitent un texte et rien ne tient debout, c'est absolument déroutant ! Comment une actrice comme Isabelle Huppert peut jouer aussi mal ? J'ai trouvé que Anna Mouglalis et l'actrice qui joue sa mère étaient les personnages qui jouaient le mieux. A mon humble avis : à éviter, c'est à mourir d'ennui.
Je suis surpris de la notation plutôt faible de ce film qui est pourtant conforme aux autres réalisations de Claude CHABROL. On y retrouve les ingrédients habituels de l'auteur, à savoir une atmosphère lourde, des personnages louches et souvent bizarres et une description acerbe de la bourgeoisie. Isabelle Huppert incarne avec un grand talent une femme vénéneuse à souhait, et Jacques Dutronc est remarquable dans un rôle de pianiste de concert. J'ai passé un bon moment, même si le scénario parait moins fouillé que d'habitude.
"Merci pour le chocolat" est un Chabrol efficace, parfois jubilatoire, longtemps troublant avant de s'éclaircir lors d'une conclusion décevante. L'étrangeté qui émane du film provient d'abord d'une direction d'acteurs qu'on pourrait croire artificielle mais, en y regardant de plus près, le phrasé si particulier semble finalement réaliste : on serait prêt à parier que les bourgeois parlent réellement ainsi. Il n'empêche que notre oreille n'est pas habituée à ces intonations, et nos yeux encore moins devant le show Huppert, dans la peau de Mika, femme torturée qui fait le mal sans savoir pourquoi; il faut se pincer deux fois au moment où elle met délibérément des somnifères dans le chocolat du jeune Guillaume avant de faire exprès de le renverser : Mika est-elle rattrapée par un soupçon de lucidité ou bien se perd-t-elle dans ses contradictions ? Certains agissements, assez tordus quand on y pense, demeurent inexplicables – visiblement, le possible échange de bébés à la naissance indiffère les deux familles – et c'est tant mieux; toutefois, il est dommage que le film, alors habilement partagé entre le thriller hitchcockien et la chronique bourgeoise, finisse par se replier sur les névroses de Mika, explicitées en flashbacks et en dialogues. Qu'une bonne partie du mystère du film s'évapore en une dizaine de minutes est frustrant, cela reste insuffisant pour nous faire oublier le plaisir d'avoir suivi une histoire aussi haletante que singulière mais fait indéniablement perdre à "Merci pour le chocolat" de son vénéneux esprit retors.
Premier film de Chabrol que je vois, eh bien je suis tombé sur un des moins bons. Le titre est alléchant mais l'ensemble du film ne l'est pas. Les acteurs jouent faux, le rythme est lent, mais la fin est satisfaisante, même si on a eu peur du sort des personnages.
Parmi les ingrédients indispensable pour faire un bon film il faut une bonne direction d'acteur. Or ici on a vite fait le tour, Huppert s'en sort (elle s'en sort toujours) Dutronc est très moyen et le reste est pitoyable mais où Chabrol a-t-il été cherché des acteurs aussi mauvais, on a l'impression qu'il était pressé d'en finir et qu'il s'est à chaque scène contenté de la première prise même si elle était médiocre. Quant à l'histoire elle n'a aucun intérêt. Ce n'est pas bien tonton Chabrol de se moquer de son public
Un bon gros navet, jamais vu un film aussi nul, quelle perte de temps. L'intrigue parraissait sympa, mais ça s'arrête là, après c'est creux, ça vaut même pas un téléfilm.
UNE AFFAIRE DE FEMMES. Recrache ton chocolat Chabrol y'a des somniferes. C'est tordu avec une Isabelle Huppert froide. Et comme d'habitude Mouglalis est belle...
J'aime Chabrol. Il est un des rares cinéastes à lier absolument l'image et le son, la musique et le sens. L'histoire, comme dans tous les Chabrol, est presque classique. Tout son art consiste à diriger ses acteurs et à faire monter le tout jusqu'à l'apothéose finale. Dans un milieu nanti et intellectuel, Mika règne en maîtresse de maison, froide et distante. Isabelle Huppert, qui est toujours impeccable dans les rôles froids (La Pianiste, Haneke), s'adonne ici à un rôle tout en retenue (c'est le cas de le dire). L'atmosphère dégagée par les décors et les acteurs, ainsi qu'une somme de petits indices insignifiants, renforcent ce côté aseptisé mais dangereux, où la tension et la suspicion sont sous-jacentes. La fin s'annonce avec un grondement tragique de symphonie et s'achève avec les "funérailles" de Liszt et sur une larme de Mika. Merci pour ce film, Claude.
Merci pour le chocolat est l'un des plus faibles Chabrol que j'ai vu et pourtant j'apprécie ce réalisateur d'ailleurs ça débute correctement et l'on se dit que l'on aurait droit à une sympathique étude de moeurs mais rapidement Merci pour le chocolat s'enlise dans le néant car l'intrigue est plate comme c'est pas possible. En fait pour être plus précis il n'y pas d'histoire (certains parlent de fine suggestion mais il ne faut pas confondre suggestion et vacuité) de plus la mise en scène est paresseuse et le jeu des acteurs appliqués mais sans aucun éclat.
Un des meilleurs Chabrol. D'un classicisme feint, ce film nous montre comment la vénéneuse Marie-Claire tisse progressivement une toile d'araignée autour des siens, pour mieux se les accaparer voire les détruire. Isabelle Huppert est comme toujours parfaite, et il fait plaisir de retrouver Jacques Dutronc et Brigitte Catillon, tous dirigés de manière simple mais efficace et précise.
Premier film de Claude Chabrol pour le XXIème siècle après avoir contribué plus de 40 ans de sa vie au cinéma Français du XXème siècle, « Merci pour le Chocolat », adaptation d’un livre de Charlotte Armstrong nous fait suivre une jeune pianiste qui va peu à peu s’immiscer dans la vie d’une famille recomposé où le père lui-même pianiste de grande renommer pensait que c’était sa fille lors de sa naissance. Si on peut reprocher une certaine lenteur et un suspense qui n’est pas toujours très bien ficelé, Chabrol nous livre quand même un film plutôt captivant, notamment grâce à sa galerie de personnages, que ce soit le personnage joué par Isabelle Huppert, assez mystérieuse et même inquiétante ou les autres, souvent intéressant et bien écrit. Chabrol décrit bien les manipulations (et notamment le « jeu » de Isabelle Huppert) et les ambiguïtés. Sa mise en scène est d’ailleurs impeccable. Il opte pour une direction d’acteurs assez théâtralisé, ce qui n’est pas forcément pour déplaire même si c’est parfois surprenant et à ce petit jeu-là, c’est Huppert, Dutronc et Mouglalis. Si ce n’est pas un grand film, c’est néanmoins un bon film, bien ficelé et captivant dont on peut pardonner ses quelques petits défauts.
Les quelques mauvaises critiques sur ce film m'étonnent et j'invite les personnes mécontentes à le revoir car c'est un chef d'oeuvre. Une oeuvre perverse mise en scène de façon fascinante avec une Isabelle HUPPERT qui trouve là un de ses plus beau rôle. L'intrigue policière importe effectivement peu et CHABROL fait plutôt le portrait d'une femme qui incarne le mal à l'état pur car elle est d'autant plus fascinante qu'on a l'impression qu'elle commet des actions perverses et calculées sans autres raisons que de répandre le mal.
Dans l'art chabrolien, dans cette peinture sociale où la bourgeoisie française se dissèque, chavire le vrai et le faux, dans le brouillard permanent du réalisme et de l'onirisme. Ne jamais prendre au premier degré son fantasme cinématographique est l'une des clés essentielles à la compréhension d'une oeuvre bien plus abstraite que concrète; l'interprétation substitue ce désir de comprendre. Merci pour le chocolat est le jouet d'une histoire étrange. Mika Muller, hantée par la formidable Isabelle Huppert, dirige une société de chocolats alors que son mari, André Polonski, inspiré par le grand Jacques Dutronc, est un pianiste virtuose. Paradoxalement, le nom du premier ressemble à une marque de chocolat bien réelle, et non fictive, tout comme le prénom de ce dernier qui rappelle un peu trop celui de Roman Polanski. Le décor est avant tout psychologique et s'enlise progressivement une ambiance expérimentale. En effet, ce couple est absent dans beaucoup de domaines, comme la vie en ménage tout simplement, pour symboliser une ambiance somnambulique. Leur fils est la somptueuse allégorie de cette humeur générale, et qui englobe la totalité du film; la mère l'exprime par une boisson qu'elle lui donne quotidiennement, qui l'endort à moitié, tel un somnambule qui prendra consciences par la suite de son état. Cette cruauté inexplicable s'enchaîne à une intrigue parallèle où une jeune fille venue de nulle part pourrait être la véritable fille d'André Polonski. Une rivalité entre le fils et la nouvelle venue explose l'édifice familial, la vérité est perpétuellement remise en question. Pourtant, les deux caractères s'allient contre la mère qui pourrait être l'objet d'une vengeance envers son propre fils, qui ne serait d'ailleurs peut-être pas le sien. Ces bouleversements, ces intrusions dans le cadre de cette famille bourgeoise, qui semblait si tranquille, sans histoire apparente, révèle le sombre tableau de personnalités équivoques. Ambivalent et complexe.