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    FaRem
    FaRem

    8 264 abonnés 9 273 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Le film commence par une scène où Kayla qui est en mode "YouTubeuse" donne des conseils du genre qu'il faut être soi-même. Un conseil que bien sûr elle n'applique pas vu qu'elle passe son temps à essayer de faire comme les autres pour se faire remarquer, et ce malgré sa grande discrétion. Ces vidéos personnelles dans lesquelles Kayla s'exprime et conseille vont ponctuer l'histoire et sont placées à chaque fois pour entrer en contradiction entre ce qu'elle dit et ce qu'elle fait. Ce coming of age movie montre que cette période de l'adolescence peut être délicate avec cette jeune fille qui n'est pas bien dans sa peau et qui n'a pas d'amis. La différence par rapport à la majorité des films, c'est qu'ici même si elle n'est pas forcément épanouie, on ne peut pas dire qu'elle soit à plaindre. Ce que je veux dire, c'est qu'elle n'est pas harcelée ni victime de moqueries, donc elle n'est pas non plus à plaindre et à juste à attendre que les autres soient un peu moins superficiels. Un conseil qu'elle peut appliquer elle-même, car à un moment, elle fait à Gabe ce que les autres lui font à savoir mettre de côté quelqu'un à cause de certains à priori. Heureusement, elle rectifie le tir plus tard. Il n'y a vraiment rien de spécial dans ce film, mais Bo Burnham parvient à dépeindre une certaine réalité avec beaucoup de sobriété. Parfois, il filme l'ensemble tout en gardant un œil sur Kayla pour bien montrer le contraste entre elle et les autres ce qui est intéressant. Une autre chose qui est intéressante, c'est l'évolution du personnage, elle qui se cherche constamment et qui tente de connaitre ses propres valeurs. Cela donne quelques moments très ringards et gênants ce qui est une bonne chose, car cela montre que le film est authentique et que ce sont de véritables situations, forcées certes, auxquelles on assiste. Au-delà de Kayla, le réalisateur fait un portrait plus général de cette génération et ce n'est pas glorieux même si cela reste très stéréotypé. On peut se reconnaître dans certains passages et se rendre compte du fait qu'on peut vraiment être stupide à cet âge... Sans être d'une grande originalité, "Eighth Grade" est un bon film qui brille par son authenticité.
    Sildenafil
    Sildenafil

    71 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 février 2021
    On ne sait pas trop à qui le film s’adresse ; aux parents d’adolescents peut-être, pour montrer les vices inhérents du virtuel en tant qu’amplificateur de complexe pour les jeunes générations actuelles (mais qui ne sait pas déjà cela ?) ; ou bien aux adolescents eux-mêmes, pour peut-être faire prendre conscience de la palette de formes que peut prendre le harcèlement et l’ostracisation à cet âge. Dans tous les cas, c’est poussif, long et inepte ; et je devine aisément à qui le film ne s’adresse pas : aux personnes sensées.
    RedArrow
    RedArrow

    1 615 abonnés 1 519 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2019
    Équivalent de notre troisième, la huitième est la dernière année de collège pour les petits élèves américains de 13-14 ans avant la grande cour du lycée. Dans notre souvenir d'adulte, le collège reste mine de rien une période aux contours assez flous : d'un côté, les espérances de l'enfance sont encore présentes mais s'évanouissent peu à peu dans le brouillard de la mémoire et, de l'autre, une réalité adulte bien plus rigide et cruelle se fait déjà sentir par cette espèce de mimétisme de plus en plus précoce qu'adopte une nouvelle génération sur celle qui la précède. En ce sens, ce premier film très réussi de Bo Burnham ne va cesser d'impressionner par son regard extrêmement juste porté sur cette transition charnière de notre existence, les aspirations qui la gouvernent et surtout sur ce qu'elle signifie aujourd'hui, en 2019, vis-à-vis de ces adolescents en perte de repères...

    Le film débute par une vidéo que poste la jeune Kayla sur sa chaîne YouTube, le message à destination de son audience est simple et dit d'un ton assuré : il faut rester soi-même sans se soucier du regard des autres ! Mais, à peine quelques secondes plus tard, le film nous la dévoile en train de se maquiller avec l'aide de tutos sur Internet et de faire des selfies en y ajoutant tous les filtres Snapchat possibles... Car, non, la jeune fille confiante sur la vidéo n'était pas la véritable Kayla, plutôt sa version rêvée dont les conseils prodigués sont en fait destinés à ce qu'elle est vraiment dans la réalité : une jeune fille introvertie, maladivement angoissée et passant complètement inaperçue aux yeux de ses camarades de classe. Pour échapper à son mal-être, Kayla s'enferme donc dans la virtualité des réseaux sociaux, parfait échappatoire pour se modeler une image fantasmée.
    Bo Burnham a l'intelligence de traiter ces réseaux à la fois comme une potentielle cause de la forteresse de solitude de Kayla (face aux standards de beauté figés et à la réalité faussée qu'ils transmettent, le physique "banal" de l'adolescente et les peurs intimes liées à son âge ne peuvent que l'isoler davantage) et une forme de conséquence malsaine car la jeune fille y trouve un refuge en forme de monde imaginaire dont elle ne peut plus s'extirper (son temps libre est passé devant tous les écrans possibles, à l'instar de tout les autres collégiens d'ailleurs). Une chose est sûre, comme le soulignera une superbe séquence où les yeux de l'héroïne ne feront plus qu'un avec ses écrans, elle est sous l'influence constante de ces applications qui l'éloignent toujours un peu plus de la réalité.
    En plus de son statut invisible au sein de son collège, le réalisateur nous fait comprendre que ce désir d'échapper au réel est aussi quelque part un moyen pour elle de rester accrocher à ses rêves d'enfant, que l'idéal véhiculé par eux s'est confondu de manière étrange avec la réalité faussée des réseaux sociaux pour fuire un monde adulte prêt à l'avaler. Il faut dire que ce que Bo Burnham en montre à l'écran n'est vraiment pas de l'ordre du rêve : le corps enseignant se résume à une galerie de physiques disgracieux et anachroniques, la violence est présentée comme une banalité avec laquelle ces jeunes doivent vivre en permanence par l'intermédiaire d'exercices à effectuer en cas de fusillades au collège, les tentatives maladroites (mais sincères) du père de Kayla pour se rapprocher de sa fille échouent lamentablement, etc. Bref, ce n'est de toute évidence pas de ce côté que Kayla croyait trouver un soutien mais, par un heureux hasard, l'invitation lancée par une mère à l'adolescente pour qu'elle participe à la fête d'anniversaire de sa fille (la plus populaire du collège) risque bien de tout changer...

    À partir de ce moment, Kayla va tenter l'impossible : tenter de gommer son image d'éternelle timide ! À cette pool-party, où se trouve par ailleurs le garçon de ses rêves (enfin correspondant aux canons médiatiques d'un physique parfait et dont Bo Burnham fait quasiment un spot de publicité vivant à chacune de ses apparitions), l'adolescente va prendre sur elle après maintes hésitations et essayer d'interagir enfin vraiment avec ceux qu'elle a côtoyé pendant toutes ses années de collège. Se voyant comme une extraterrestre au milieu des jeunes de son âge, sa perception d'un simple après-midi à la piscine devient, par l'entremise de la caméra de Bo Burnham, une sorte de cirque en représentation avec tous ses freaks dont elle ne peut bien sûr pas faire partie (jolie inversion de point de vue soit dit en passant). Les malaises qui découleront des essais de l'adolescente pour réussir à s'intégrer seront toujours plus exponentiels, comme si le film cherchait à nous montrer que Kayla a loupé le coche pour appartenir à son propre monde et que celui-ci ne la méritait finalement pas en ayant perdu le sens du réel au profit de l'image renvoyée...

    Devant ses déconvenues face à tant de superficialité, Kayla va néanmoins rebondir par la découverte d'un nouvel environnement synonyme d'un futur proche. Elle en goûtera les meilleurs contours grâce à sa rencontre avec une personne dont la générosité n'a d'équivalent que l'inconscience de son influence bienveillante sur le devenir de la jeune fille mais aussi les pires avec une ombre prédatrice dans le sillage de la première. À la sortie de cette nouvelle expérience aux extrémités diamétralement opposées, Kayla sera de nouveau perdue, encore un peu plus à même d'abandonner les rêves qui l'avaient guidé jusqu'alors. La dernière partie de "Eighth Grade" la verra alors peu à peu se reconstruire en comprenant que ses désirs les plus innocents ne peuvent plus guider sa raison d'être mais qu'il reste la possibilité d'en fonder de nouveaux, un peu moins naïfs, afin de continuer à évoluer et avoir cette boussole nécessaire à la définition de sa propre existence...

    Rarement une chronique adolescente n'aura été traversée d'un tel sentiment de vérité, surtout sur cette tranche de jeunesse laissée la plupart du temps aux comédies potaches ou à des teen-movies aseptisés par le cinéma américain (sans parler des séries). De la révélation Elsie Fisher dans le premier rôle, en passant par le soin d'authenticité pour coller au plus près de l'environnement de cet âge (les dialogues ou les personnalités des protagonistes collent terriblement à la réalité), jusqu'aux velléités visuelles parfois un brin formalistes de son réalisateur mais trouvant toujours une justification pour se rapprocher au maximum des états d'âme de Kayla (n'oublions pas de mentionner également l'excellence de la bande-son pop-électro du long-métrage), "Eighth Grade" est un premier film d'une richesse incroyable, un constat désemparé d'une génération livrée à elle-même dans une notion de réalité n'ayant plus vraiment de frontières face aux artifices qui la consument mais aussi (et surtout) une ode à ceux qui auront la force suffisante d'y survivre en faisant grandir leurs rêves en fonction des expériences aléatoires placées sur la route de leurs existences. Vous l'aurez compris, pour nous, Kayla passe au lycée avec les félicitations du jury dans cette petite pépite qu'est "Eighth Grade" ! À ne pas manquer.
    Pseudofile
    Pseudofile

    6 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 juin 2020
    Ou comment passer une heure et demi à regarder un écran sur des gens qui consultent un écran! Les plus tempérés diront qu'il s'agit d'un film pour adolescents avec le connotation péjorative mais complaisante de ce qui peut être rangé quasi systématiquement dans les films jetables, dont on supposera qu'ils doivent être rentables avec une date de péremption si rapide. On passera sur les états d'âme clichés de l'héroïne, le cadre familial mono-parental seul habilité à donner un semblant de crédit(bilité) à l'air du temps, la musique constituée de quelques notes en mode arpégiateur montés en séquences, l'importance capitale que revêt le moment de passer du collège au lycée (?)
    pour s'attarder sur l'unique constat que montre le film, à l'insu de son plein gré, l'assimilation des neurones du quidam lambda par Google, ou comment décerveler et modeler à sa guise une génération en lui offrant au plus tôt un smartphone. Et comme les adultes n'ont aucun sens critique et jouent le jeu totalement artificiel du conflit de génération en mode tolérance/fatalisme L'addiction à la sottise comme comportement normal d'une humanité globalisée, dépossédée de tout pouvoir critique ou d'autonomie. les cellules grises annihilés par le cellulaire; où la dépendance et la réflexion par procuration aux systèmes connectés, Triste réalité en définitive que le film ne fait que souligner avec condescendance L'humanité aurait du soucis à se faire pour son avenir si elle avait encore la volonté ou ne serait-ce que le capacité d'y réfléchir. Voilà le type de réflexions qui me viennent à l’esprit suit au visionnage de ce film, dont j’aurai pu espérer un peu de distanciation critique vis-à-vis de l’environnement qu’il décrit, Mais non, les cellules grises annihilés par le cellulaire, c’est acté.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    303 abonnés 2 900 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 avril 2019
    une comédie dramatique qui évoque les questionnements de l'entrée dans l'adolescence et dont la cible sera le public en question. c'est aussi une photographie d'une époque, avec notamment l'influence des réseaux sociaux. pour autant, le traitement est assez insignifiant, le ton indolent et pas mal de situations s'enlisent et deviennent lassantes! malheureusement, il ne reste rien, alors qu'il y avait de quoi explorer le mal être du personnage avec plus de profondeur, d'épaisseur et dans la relation au père qui elle aussi mal exploitée, sonne faux.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    147 abonnés 1 181 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 septembre 2023
    spoiler: C'est l'histoire d'un film qui présente une réalité fantasmée et triste de ce qu'est la vie d'une gamine de 14ans par un réalisateur probablement jaloux de la justesse et puissance artistique de la série des High School Musical.


    - Cette critique contient des spoilers -

    8th Grade est d'une grande vérité dans ses dialogues, pertinence dans le choix de ses scènes et d'une réalisation un brin formelle et tape à l'oeil qui correspond parfaitement à son thème. Les personnages sont très nuancés à l'image du père divorcé à l'éducation bienveillante dont les tentatives pour se rapprocher de sa fille échouent lamentablement.

    Le film m'a semblé d'une très grande justesse sur cette période d'adolescence où l'on se cherche, où le cerveau encore en formation peine à produire de la qualité, où l'on souhaite s'assumer (la première video de Kayla) mais n'y parvient pas (tuto maquillage & filtre snapchat). 8th grade est également d'une acuité bluffante sur la submersion du réel par la vie numérique (les émotions de l'ado semblent essentiellement provenir de Snapchat et IG). 8th grade montre aussi à quel point le monde adulte est cruel avec les ados : de l'élection de la fille la plus silencieuse à la mère de la fille cool qui ne l'invite à la pool party que parce qu'elle a des vues sur son père. Pour autant le portrait de la gamine (ni jolie ni moche, ni fine ni grosse) ne cède jamais à la facilité. Elle n'est pas persécutée ni même harcelée, seulement ignorée comme le sont souvent ces "filles molles" que décrit Esther dans les cahiers de Sattouf.

    Regarder la vie de Kayla m'a fait sentir mon agé à 3 décimal jusqu'à la scène où j'ai découvert que des gamins à peine majeur ressentaient la même chose. Burnham a aussi un vrai courage et talent pour faire durer des scènes marquantes : éclipser la prise de micro de Kayla ou éterniser le supplice de la banquette arrière.

    Le final est particulièrement réussi à l'exception des retrouvailles père/fille et du message de papa pris avec trop peu de recul. Comme si le fait de grandir allait suffir à résoudre les difficultés émotionnelles de sa fille et "laver" la période affreuse qu'a semblé être sa fin d'enfance. J'ai aimé le principe de la scène dans laquelle Kayla se rend compte qu'elle faisait à Gab ce qu'elle reprochait aux filles cools mais moins son traitement que j'aurai voulu plus nuancé : à 15ans malgré toute la bonne volonté du monde, on ne peut que trouver (au moins un peu) chiant de diner avec un gamin sans ami de deux ans son cadet.
    Mais la scène finale me restera longtemps en mémoire: on voit le "BG" qui passe devant Kayla. Elle sort de la file et semble le suivre mais s'arrête devant les filles cool à qui elle livre leur 4 vérités. Sauf que le discours est vrai là encore, maladroit et trébuchant et il ne rencontre qu'indifférence de la part des filles dont l'une retourne decheref sur son téléphone.

    A revoir dans 12 ans
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 août 2019
    L’âge ingrat n’ayant rien de franchement romanesque, le film de pré-ados est un peu le parent pauvre du teen movie. C’est ce qui rend Eighth Grade si fascinant : non seulement on s’intéresse à une jeune fille de 13 ans mal dans sa peau, mais cette immersion totale dans son point de vue nous rappelle de manière étonnamment tangible à quel point cet âge est en fait un vrai champ de mines. Pas de grandes péripéties, mais de petites victoires sur sa propre timidité ou sur l’indifférence des autres, filmées avec justesse et interprétées avec un grand talent par la jeune Elsie Fisher. Comme souvent dans le teen movie des années 2010, le monde des adultes n’est plus grotesque, mais tout simplement éteint, ou présent sur le mode mélodramatique (très jolie scène finale père/fille). La limite de l’exercice, c’est cet esprit de sérieux qui s’invite désormais systématiquement dans le genre depuis Le Monde de Charlie (peut-être pour mieux renouer avec la figure tutélaire de James Dean dans Le Fureur de vivre?) et paraît parfois dérisoire étant donné les enjeux. Autre bémol : ces interludes faussement maladroits en forme de tutos youtube masquent mal un réflexe moralisateur dans la progression du scénario, réflexe dont on se serait bien passé. Mineur mais mérite d'être plus connu.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 222 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 septembre 2020
    Je comprends l'idée de Eighth Grade et je ne pouvais pas du tout m'identifier à ce film. Il y a de meilleurs films que celui-ci. Si vous voulez regarder un meilleur film que celui-ci essayez The Edge of Seventeen. C'est la même idée mais c'est mieux et beaucoup plus réaliste. Ou les relations parent adolescent sont plus développées. Je ne dis pas que le jeu des acteurs étaient mauvais mais l'exécution du film l'était. Donc rien il n'y a rien de vraiment nouveau avec ce film...
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