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    Blindspotting
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    55 critiques spectateurs

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    Rolling!
    Rolling!

    52 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    On pourrait ressortir de la salle un peu déçu. En effet le film ne nous emmène jamais vers ce que le pitch semblait promettre. C’est l’histoire d’un noir de Oakland (baie de San Francisco) qui vit ses trois derniers jours de liberté conditionnelle, avec un seul mot d’ordre : se tenir à carreau et surtout éviter tout litige avec la police. Mais voilà, la fatalité le rend témoin d’une bavure policière spoiler: , un noir désarmé et touché dans le dos alors qu’il s’enfuyait
    . La bande-annonce montre le flic qui dévisage le témoin d’un regard terrible… C’était donc la porte ouverte à bien des scénarios. Celui-ci fait le choix malin de ne pas s’enfermer derrière les colonnes d’un tribunal pour un énième procès de la justice et de la société américaine contre la parole d’un noir. Les deux amis, Collin et Miles, l’un noir et l’autre blanc, n’expriment pas la même rage. Collin se débat dans un dilemme moral sous la pression de sa liberté prochaine, tandis que Miles creuse cette nouvelle plaie de l’Amérique, la mise à l’écart programmée d’une nouvelle génération de citoyens, spoliés par la crise financière et immobilière de 2008, chassés de leurs maisons, sans distinction, au profit d’une classe moyenne qui a saisi l’occasion d’acquérir à bon compte des biens bradés. Collin et Miles, déménageurs, sont les mieux placés pour saisir cette réalité. Le film brasse avec force les arguments d’une certaine déliquescence à l’américaine, où la parole d’un noir ne semble plus avoir de force que si elle est slamée. Un film vrai, qui rappelle l’éternelle plaie raciale de l’Amérique mais aussi celle plus perfide de le gentrification. On y découvre aussi que la vérité et la justice se cachent souvent derrière les angles morts de nos vies personnelles (Blindspotting).
    Min S
    Min S

    58 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2018
    J’ai été tres agréablement surprise par ce film américain réalisé par Carlos Lopez Estrada, le film a un excelente ritme, la musique déchire, les acteurs très justes, les thèmes hyper intéressants ( gentrification, violence policière et racisme ).
    Un film à ne pas rater au cinéma 🎞🤘�🎶💯✔�
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    Le thème du repris de justice pris au piège après avoir été témoin à l'insu de son plein gré d'une bavure est récurrent au cinéma, mais cette fois les deux scénaristes ne tombent pas dans l'écueil du combat facile du pot de fer et du pot de terre. En effet, la ligne directrice repose sur le personnage de Collin qui veut s'en sortir malgré cette bavure qui le hante et malgré cet ami tête brûlée qui reste un danger perpétuel. En arrière-plan on nous montre une autre facette, celle des cités défavorisées qui sont subrepticement infiltrées par les bobos hipster et autres à la mode vegan et autres modes importées des quartiers aisés. Un excellent film, une bonne surprise à voir et à conseiller.
    Site : Selenie
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    912 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Petite pépite ayant conquis les festivals de Sundance et Deauville, "Blindspotting" est un film qui tape extrêmement juste à absolument tous les niveaux, et ce tout au long de sa durée.

    1e réalisation de Carlos López Estrada et écrit il y a plus de 10 ans par son duo d'acteurs principal (Daveed Diggs et Rafael Casal), le film nous fait suivre Collin Hoskins à 3 jours de la fin de son année de conditionnelle après une peine de prison.

    En attendant de retrouver une vie normale, il retrouve son meilleur ami Miles en bossant comme déménageur. Un soir cependant, il assiste à une bavure policière le traumatisant, et indiquant le début de plusieurs questionnements afin de prendre un nouveau départ.

    Blindspotting est un récit drôle, émouvant, percutant, pertinent, prenant, tendre et montrant une facette moderne d'Oakland, ville de la Côte Ouest des USA en pleine mutation.

    En suivant nos 2 compères, le film a de vraies allures de buddy movie, traitant avec lucidité et une energie contagieuse de sujets très sérieux comme la gentrification, le racisme, la violence policière ou le système pénal.

    Dans cet Oakland palpable, où réalisme et onirisme se côtoient, le récit
    se suit comme une lettre à la poste, brassant un nombre important de
    réflexions sur une Amérique d'aujourd'hui, en conservant son ton funky
    et décomplexé, offrant des moments hilarants ou d'autres plus noirs (à l'image d'une scène dans un cimetière lourde de sens).

    Le duo principal est tout simplement parfait, chacun livrant une vraie performance d'acteur pleine d'humanité, où leur longue amitié off-screen bénéficie grandement à celle présente à l'écran. On se prend immédiatement de sympathie pour eux, en découvrant leur mode de vie respectifs et le monde dans lequel ils évoluent.

    Motivés par l'envie de dépeindre la Baie de San Francisco de manière authentique, loin des clichés de plusieurs films, l'accent est mis sur un aspect communautaire et culturel proche de ce que Donald Glover a fait avec sa série "Atlanta".

    La relation Miles-Colin est également un aspect important du film, d'autant plus qu'elle sera mise à mal, offrant des moments introspectifs des personnages vraiment bien pensés, renvoyant au titre du film, où les personnages devront symboliquement s'affranchir de leur "angle mort", changer leur regard sur leur identité, leur amitié multi-culturelle et leur image (mention spéciale aux scène entre Daveed Diggs et Janina Gavankar, interprétant son ex petite amie).

    Frais, décalé et funky, le film n'hésite pas à émouvoir, à s'autoriser des digressions dramatiques sans affecter le ton du film, osant même des répliques déclamées en slam,parti pris audacieux qui sied admirablement à l'ensemble.

    Malgré une durée empêchant d'aller encore plus loin dans son sujet, Blindspotting est une petite pépite rafraichissante et unique en son genre, surprenant constamment le spectateur, au versant social intelligemment traité, et inventif dans son discours politique.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    412 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Réalisé par Carlos Lopez Estrada, dont c’est le premier long, et scénarisé par deux amis d’enfance qui jouent également le duo principal, Daveed Diggs et Rafael Casal, le film respire la sincérité et la simplicité. Aucun pathos appuyé, aucun académisme, il n’y a aucune volonté de « bien faire » – cinématographiquement, les défauts sont là -, mais juste de faire avec le cœur et là-dessus, ça n’en manque pas.
    David S.
    David S.

    66 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Très jolie surprise que ce « Blindspotting ». Pas étonnant qu’il ait remporté le Prix de la Critique début septembre au dernier Festival de Deauville.
    Chronique douce-amère du racisme ordinaire, « Blindspotting » nous ouvre les yeux en grand et vient ravager les cœurs. Avec cependant une approche et un point de vue fort originaux.
    Nos protagonistes vivent à Oakland (ville où fut fondée le Black Panther Party) et voit leur quartier de caillera se gentryfier insidieusement. Pour leur plus grand déplaisir. Bio, vegan, healthy même leur fast-food cradingue et leur boui-boui de quartier absorbent ces changements qui nient leur identité, leur crache à la figure. Avant l’exclusion se faisait sur la couleur de peau, dorénavant elle se fera par le fric.
    Les dialogues souvent rappés font mouche, tantôt drôles, tantôt amères, ils ont l’efficacité de balles tirées à bout portant. Certaines scènes te prennent aux tripes, te les tordent menaçant tes glandes lacrymales alors que d’autres pleines d’énergie et de colère contenue te donnent envie de jumper sur ton siège.

    Les personnages sont vraiment soignés et extrêmement bien incarnés, on le doit autant au talent d’écriture qu’à l’interprétation du duo acteurs qui incarnent avec viscéralité leur rôle. Daveed Diggs et Rafael Casal jouent respectivement Collin le black et Miles le blanc avec brio. S’ils sont tellement imprégnés de leurs personnages et de la ville d’Oakland, c’est qu’ils en ont écrit le scénario et qu’ils en sont originaires.
    Cynique mais touchant, le film mélange scènes de contemplation d’un monde en mouvement et scènes d’exposition (d’explosions ?) de la vie quotidienne d’un lascar. En effet, la caméra de Carlos Lopez Estrada accompagne Collin dans ses derniers jours de liberté conditionnelle. Au moindre faux-pas il retournera en prison pour longtemps et c’est cette tension constante qui égrène ses journées et nos nerfs de spectateurs.

    Tendre comme un chamallow dans son traitement mais violent dans son propos, « Blindspotting » traite aussi de l’acceptation de son identité. Qu’on soit blanc ou noir. Et met en exergue de manière saisissante la peur viscérale d’être noir dans une société ou l’être peut conduire à en mourir.
    On ne peut s’empêcher de penser aux premiers films de Spike Lee tant la filiation est évidente. Avec un point de vue forcément plus contemporain. Le réalisateur cerne si bien son époque.

    « Blindspotting » est la dernière bulle de fraîcheur d’un été qui vient de tirer sa révérence avant de nous laisser nous enfoncer dans un automne qui s’annonce sombre et glacée alors ne boudez pas votre plaisir.
    Elise H.
    Elise H.

    12 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    Incroyable, la claque de cette année.
    Histoire vraie et profonde, expliquée et illustrée avec humour mais toujours juste et réaliste.
    Film cosmopolite qui doit être vu !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    Superbe film, à la fois émouvant, drôle et dénonciateur.
    Un jeu d'acteur bluffant, une ambiance qui nous transporte , en bref, à voir absolument !
    framboise32
    framboise32

    150 abonnés 1 290 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Carlos Lopez Estrada aborde la question du multiculturalisme, de l'embourgeoisement, du racisme, des préjugés raciaux et de la transformation de la société américaine sur un ton adroit, spontané et rafraîchissant, malgré les quelques petites imperfections.  (framboisemood-wordpress)
    Alice025
    Alice025

    1 667 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2018
    Un énorme coup de cœur pour ce film, très maîtrisé autant sur la mise en scène que sur les sujets traités. Il ne reste plus que trois jours à Collin avant d'être totalement libre. Lorsqu'il va être témoin de coups de feu d'un policier blanc sur une personne noire, cela va énormément le travailler et il va se remettre en cause. L'histoire se divise en plusieurs parties, sur ses derniers jours en liberté conditionnelle. Avec son meilleur ami en acolyte, nous allons suivre leur péripéties. Le film est autant prenant et dur qu'il en est hilarant. Les différents genres se mélangent parfaitement, le tout dans un rythme fluide. Il y a des scènes vraiment très drôles, mais qui n'écrasent jamais le message sur l'inégalité entre noirs et blancs dans le cadre de la loi et de la justice. C'est un thème abordé dans déjà pas mal de films que j'ai eu l'occasion de voir, mais dans celui-ci, c'est l'originalité qui prime. Cette séquence où Collin rappe est tout simplement scotchante. Bravo au réalisateur, il me tarde de le revoir !

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