Les Santi forment une famille attachante. Dans leur maison de Petrópolis, à une cinquantaine de kilomètres de Rio, il règne une ambiance joyeuse. Certes, l’argent manque, mais tous espèrent des jours meilleurs. C’est la mère, Irène, qui assure la cohésion de la « tribu ». Lorsqu’un entraîneur de handball propose à son fils aîné de venir jouer en Europe, elle a du mal à cacher son émotion. Elle appréhende en effet de voir son « petit » quitter le nid. Lui, au contraire, est impatient de prendre son envol. Le décalage entre les deux personnages est amusant et les préparatifs du départ donnent lieu à des situations cocasses. J’ai passé un bon moment devant ce film tendre et chaleureux. L’histoire est racontée avec simplicité et Karine Teles nous offre un beau portrait de femme.
"Mmhh, c'est mignon, ce film qui suit la vie quotidienne d'une mère très active, Irène, chef de tribu à la tête d'une famille nombreuse de 4 garçons, l'ainé est un grand sportif champion de hand-ball, le second un rondouillard discret et les deux dernier des jumeaux turbulents, qui fait tout comme elle peut pour que chacun ne manque rien et qu'il soit heureux de vivre dans une maison qui se délabre ... en Brésil. Elle aide son mari au bord de la faillite de sa petite librairie-papeterie, faute de clients et reçoit sa soeur avec leur fils pour fuir son mari ... Comment va-t-elle supporter le départ annoncé de son ainé qui part en Allemagne pour rejoindre au club de Hand-ball professionnel. Va-t-elle accepter l'idée de couper le cordon ombilical ? Voila, un simple film familial touchant ! Une belle énergie joyeuse et débordante, un rythme de vie pourtant un peu brouillon dans la famille m'a fait penser à "Une famille formidable" où il y a des tracas à résoudre dans la maison, et aussi à "la famille Belier" pour l'envol d'un jeune enfant devenu adulte ... Optimiste, ce film familial se laisse regarder ... Mmhh, c'est sympa tout simplement ... "
Complètement emporté avec cette famille brésilienne qui affronte les problèmes avec une philosophie qu'on pourrait envier. La maison qui s'écroule mais une complicité et un bonheur qui se dégage de ces gens qui vivent simplement au jour le jour. Un grand bain d'amour, c'est comme cela que je qualifierai ce film.
Irene, la petite quarantaine, ne sait plus où donner de la tête. Sa maison tombe en ruines. Sa sœur se réfugie chez elle pour fuir un mari violent. Ses quatre enfants s'agitent, chahutent et se bousculent du matin au soir. Et son aîné va quitter le foyer pour s'engager en Allemagne dans un club de handball professionnel.
Il est frappant de voir combien le cinéma brésilien s'intéresse à la famille. "Les Bonnes manières" (2017), "Aquarius" (2016), "Une second mère" (2015), "Une famille brésilienne" (2008) : autant de films qui, quand ils parlent d'amour, évoquent l'amour maternel. Est-ce à dire que la famille occupe au Brésil une place plus centrale qu'en Europe ? que la mère y est plus importante qu'en France ?
"La Vie comme elle vient" est d'une étonnante justesse. Pourtant il en aurait fallu d'un rien pour sombrer dans la mièvrerie ou dans l'insignifiance. "La Vie comme elle vient" réussit à maintenir l'intérêt sans raconter grand-chose : une sortie à la plage, un barbecue dominical, une cérémonie de remise de diplôme... La seule tension qui sous-tend le film est celle, bien ténue, qui entoure le destin du fils. Partira ? partira pas ? On sait par avance qu'il partira et que sa mère en aura le cœur brisé. On sait même par avance qu'elle est suffisamment forte, suffisamment solaire pour s'en remettre. Cette absence de suspense, loin de nuire au film, lui donne une énergie et une tendresse revigorantes.
Il le doit pour beaucoup à son héroïne, Karine Teles. Son compagnon à la ville, Gustavo Pizzi, est derrière la caméra. C'est son premier film. Ils ont écrit ensemble le scénario à quatre mains. Leurs enfants jouent le rôle des trois benjamins. Quelle est la part d'autobiographie dans cette joyeuse smala ? On n'en sait rien. Et c'est très bien ainsi...
On suit une famille brésilienne, dont la vie quotidienne est fortement perturbée par le départ possible du fils aîné en Allemagne pour rejoindre un club de handball professionnel. La mère, magnifiquement jouée, qui gère au mieux tout ce petit monde perd un peu pieds surtout qu'à côté les problèmes s'accumulent. Tous les membres de la famille sont touchants, leurs relations sont très bien filmées et le film dégage une folle énergie.
La vie de tous les jours d'une mère de famille brésilienne, dans une ville du bord de mer, avec des enfants de tous les âges…. le film a de beaux atouts, une bande son impressionnante qui crée une ambiance particulière entre rêve et angoisse…..Le deuxième atout est la couleur, dans chaque plan elle apparait avec magie, et c'est vrai puisque je connais le pays, que la couleur y est omniprésente à Rio ou Bahia...Le film se suit avec facilité, car les dialogues sont naturels et souvent vivifiants…. les personnages sont authentiques et chaleureux, et contrairement à certains avis, cela ne fait pas que crier, c'est plutôt doux et convivial, avec des plans très soignés et photographiques et une vie pétillante et pleine de gentilles pirouettes, j'ai aimé….
Benzinho, en portugais, signifie Mon chéri. Le traducteurs du deuxième long-métrage du brésilien Gustavo Pizzi ont préféré le titre de La vie comme elle vient. C'est un peu passe-partout mais plutôt fidèle à l'esprit d'un film qui s'attache aux petits riens du quotidien d'une famille cependant assez agitée avec père, mère, 4 enfants dont des jumeaux sans oublier la soeur de la seconde, en instance de séparation, avec son propre rejeton. Tout cela donne un aréopage relativement bruyant qui n'aurait pas déparé dans un film italien au sens que l'on y entend plus de cris que de chuchotements. Le film s'éparpille un peu et on a parfois l'impression d'un assemblage de scènes bruyantes qui ont du mal à suivre un fil conducteur. Ce dernier, finalement, est constitué par la figure de la mère, très attachante, exubérante comme une mamma transalpine (encore !) mais aussi soumise à des coups de blues soudains. Il est vrai qu'elle n'est pas aidée par un mari velléitaire et des enfants insupportables, dont l'aîné qui ne va pas tarder à s'envoler vers d'autres aventures. Malgré ses aspects cahoteux et chaotiques, La vie comme elle vient ne manque pas de charme surtout que la mise en scène de Pizzi est loin d'être dénuée de talent, à certains moments, dans ses cadrages et ses compositions. Peut-être le film aurait-il cependant gagné à aller vers davantage de burlesque et/ou d'absurde en quittant son mode réaliste ? Tel quel, il lui manque un peu de densité pour séduire davantage.
Ce film brésilien, peu distribué malheureusement, est très bien. C'est une comédie dramatique réaliste et attachante. Petit bémol : cette vie familiale n'est pas de tout repos et c'est fatigant à la longue.
De la vie, ce film en regorge. Un peu trop même, car on finit par se fatiguer des cris et des disputes entre les différents personnages. Que voulez vous : une maman rêve de ce qu'il y a de mieux pour ses enfants, mais lorsque ce qu'il y a de mieux pour son fils ainé de 17 ans consiste à partir en Allemagne pour intégrer une équipe de handball professionnelle, la pilule est difficile à avaler pour une mère brésilienne. D'autant plus si votre mari est du genre velléitaire, si votre sœur est venue se réfugier chez vous avec son fils pour s'éloigner de son mari violent, si la porte de la maison ne s'ouvre plus, vous obligeant à passer par une fenêtre, si les robinets de la cuisine ont tendance à fuir et à inonder la maison. Ce film, Gustavo Pizzi en a écrit le scénario avec Karine Teles, son ex-compagne et actrice principale du film, jouant le rôle de cette mère aux abois et aux aboiements. Film familial puisque il y a aussi des enfants du couple dans la distribution. A noter que certains critiques ont comparé ce film à ceux de Ken Loach : je ne partage pas cet avis !!