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Eowyn Cwper
120 abonnés
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2,5
Publiée le 6 octobre 2021
"Il n'y a rien de plus beau dans l'art que de ne pas réfléchir." J'avais trouvé cette phrase de Dupieux marquante après avoir vu Wrong et j'ai bien cru que Le Daim allait faire trahir ce motto. Ce film met le talent cinématographique au service de la médiocrité humaine, mais pendant longtemps on n'en voit que le premier aspect. Le mensonge, la manipulation et la paresse y sont représentés par un Dujardin reconnaissable à qui ces traits ont toujours suspicieusement bien convenu, et pour un peu j'aurais cru voir un film de Delépine et Kervern. Or, faire de la poésie avec la laideur sociale, non seulement c'est une discipline qui ne m'attire pas, mais ça fait réfléchir.
Sur la fin, Le Daim devient heureusement autre chose, l'absurde reprenant doucement le dessus tandis que l'once d'espoir et de compassion émanant d'Adèle Haenel lui confère un pseudo-dénouement bienvenu. Celle-ci vient en effet éclairer tout ce que le personnage de Dujardin a de méprisable du même genre de lumière légère qui recouvre les tristes paysages pyrénéens dans l'hiver, prouvant qu'il suffisait s'attendre pour que se règlent les contradictions. Je ne sais pas où situer le film, ce qui me donne au moins une occasion de ne pas réfléchir, mais l'expectative fut un peu trop hésitante et périlleuse pour qu'il me convainque.
Quel talent ce Quentin Dupieux. Il arrive souvent à m'embarquer dans ses univers en apparence triviaux, loufoques ou sans profondeur. En apparence seulement. Il est ici question de folie ordinaire, d'obsolescence des êtres comme des objets (caméscope, téléviseur, blouson en daim, homme à la dérive...). L'un se faisant l'écho, le cri de l'autre. "Les hommes et les choses" mis au ban de l'époque, du temps qui passe et qui remplace tout. Parlons d'ailleurs des hommes : Jean Dujardin que j'aime rarement au cinéma (registre humoristique OSS 117 mis à part) est à l"image de sa partenaire, épatant d'inquiétante bonhommie... Il parvient à rester en permanence sur ce fil ténu qui fait qu'on lui garde une sympathie, qu'on le trouve barré mais attachant dans le fond, qu'on lui pardonnerait presque son penchant pour le crime sanglant auquel inéluctablement il se destine...
La progression "ubuesque" de la narration vers un carnage total ne passe curieusement pas si mal. Gageure donc de faire passer la pilule (pourtant énorme) sans perdre le spectateur. Pour tout cela, le film vaut le détour, mérite d'exister et existe vraiment. Comme ses personnages déglingués.
En revanche, la chute est je trouve à la fois téléphonée et bâclée ou expédiée... Trop à la hâte, Je suis resté sur ma faim. C'est rageant parce que j'en voulais plus, de cette romance cabossée, de cette balade carnassière pour deux âmes paumées... dans ces contrées reculées ou notre cher Daim qui fut à la mode durant l'hiver 1986 se rebiffe et son propriétaire avec le temps d'un film et de remiser aux oubliettes tous les autres blousons portés ou ayant été portés un jour. Personnellement, je serais Quentin Dupieux, je développerais une série TV autour de cet univers et de ces 2 acteurs qui m'ont mis l'eau à la bouche.
Visionner un Quentin Dupieux c'est l'assurance de voir un cinéma différent, unique. Et "Le daim" en est un parfait exemple ! Ce n'est pourtant pas le film le plus barré ni le plus original du cinéaste. Il faut dire qu'après avoir pondu un chef d'oeuvre comme "Réalité", il est complique de rester au niveau. Mais Dupieux assure encore une fois avec un concept et une histoire toujours aussi décalés qui s'oriente cette fois vers quelque chose de plus sombre avec une ambiance typée thriller. Un mélange des genres qui peut mettre mal à l'aise et déconcerté mais qui participe finalement à la personnalité marquée de ce long métrage. Pour ce "trip" cinématographique, Dupieux a su bien s'entourer de Dujardin et Haenel, excellents tous les deux. On peut reprocher au film son manque de profondeur et une atmosphère absurde/noire qui aurait pu être plus appuyée. Un bon cru de Dupieux !
Déçu par un Jean Dujardin bizarre, hésitant, presque fou qui d'habitude nous sors des films de comédie de haut niveau. Un film bizarre qui vous met mal à l'aise depuis le début. A zapper
Quentin Dupieux en cinéaste très singulier nous emmène au fin fond des Pyrénées dans un monde où la modernité technologique ne semble pas encore être présente. En effet, Jean Dujardin largue toute sa vie antérieure d'homme marié pour venir acheter, en y laissant toutes ses économies, un blouson en daim (trop petit pour lui d'ailleurs!) à un pauvre homme d'un village reclus en pleine montagne. Ce vieil homme lui offre au passage un caméscope qui lui permettra de s'inventer une nouvelle vie de cinéaste. Ce blouson deviendra une obsession et sera aussi son confident avec lequel il dialoguera seul dans un hôtel ultra kitsch où il réside désormais. a partir de là, toute sa vie ne devient plus que mensonges et délires en. tout genre. La fin du film vire dans le macabre et l'hémoglobine à tout vas, Quentin Dupieux réussit très bien à rendre l'atmosphère étouffante, on est mal à l'aise. Malgré de nombreux points positifs, ce délire n'a ni queue, ni tête. Comme d'habitude, Quentin Dupieux met en images toute ce qui lui passe par la tête, malheureusement ça marche à moitié. Seul la fin du film m'a vraiment fait rire.
Le film est très bien joué, chaque intervenant joue juste. L'histoire est assez dingue, la bande son est atypique. L'ambiance malsaine que dégage se film est vraiment bien maitriser. La durée du film qui est courte est bien utilisé et suffisante. Je trouve cela bien que des réalisateurs ne s'impose pas une durée simplement pour être dans la norme pour simplement vendre plus facilement un produit. C'est bien d'avoir des films de toutes durées, c'est plus pratique et ca change.
Un peu comme « Au Poste ! », je trouve que le film s’arrête au moment où il devient vraiment intéressant, j’aurais bien aimé 10 ou 15 minutes supplémentaires (la fin est vraiment abrupte). Je pense que Dupieux aurait pu aller encore plus loin avec la folie de Georges, dans l’ensemble ça reste relativement « sage » comparé à Réalité par exemple. Après ça reste vraiment sympa à suivre, avec un Dujardin vraiment convaincant et une Adèle Haenel très naturelle. On retrouve toujours l’absurde propre au réalisateur mais avec une ambiance un peu plus sombre et mélancolique à mon sens (difficile de ne pas voir un miroir de Quentin dans le personnage de Georges d’ailleurs...). L’esthétique du film volontairement assez ringarde est réussie, comme d’habitude chez Dupieux on est toujours un peu perdu avec l’impression d’être dans notre monde mais pas complètement non plus. Bref, Le Daim c’est plutôt cool mais j’en voulais encore plus...
À force de projets bizarroïdes, Quentin Dupieux a forgé sa propre recette. Tentons de la définir : concept insolite, hors du temps (moderne & anachronique), en apparence coupée du réel mais ancrée dans un microcosme bien familier. Et bien sûr l'humour qui relève ce fumet et nous tient à l'estomac. Le Daim coche toutes les cases de ce vade-mecum jusqu'à brouiller la ligne de démarcation entre l'absurde et le malaise. L'équipée sauvage et schizophrène menée par Georges joue sur un cocktail bien frappé, méchamment drôle et psychologiquement déstabilisant. S'il se montre moins assuré quand il faut mettre des mots sur les tourments de son héros négatif, Dupieux a le bon goût de pousser les potards au maximum sans jamais appuyer ses effets. De là émerge la réussite de l'œuvre, rendre intelligible la psyché d'un homme en parfait décalage avec la logique extérieure. Sa réinvention morbide passe par d'abord par l'image qu'il donne à voir aux autres : son apparence et donc cette fameuse veste en daim. À partir du moment où il se laisse aspirer dans un pur trip égomaniaque, le film joue sur une mixture entre la loufoquerie et l'horreur et boucle son cercle vicieux dans ses dernières minutes. Une zone imprécise, amplifiée par l'approche mi-naturaliste mi-onirique, elle-même renforcée par une photographie grisâtre presque irréelle. Si Jean Dujardin n'a plus rien à prouver sur le terrain humoristique, il parvient encore à surprendre dans un registre qui trouve son sel dans une forme de sobriété qui rend les embardées encore plus puissantes ("ce style de malade"). L'autre belle surprise est à chercher du côté de Adèle Haenel qui n'en finit pas d'étendre subtilement sa gamme de jeu alors que le long-métrage avance. En dernier lieu, Dupieux sait arrêter quand il faut. Les 80 minutes sont largement suffisantes pour traiter cet engrenage saugrenu et inquiétant.
Ça faisait trop lgt que ne n avais pas vu un scénario original et dire que j étais passée à côté !.. C est grâce à Mandibules que je me suis intéressée à ce réalisateur français. Ce film est terrible !!
Ce film est juste génialissime. Pas du tout d'accord pour le qualifier d'"absurde", je trouve que cet adjectif est utilisé à tort et à travers pour qualifier les films de Dupieux qui sont beaucoup plus profonds que cela. Il n'y a d'ailleurs rien d'absurde dans ce film (contrairement au pneu serial killer de Rubber) où tout s'explique très bien de façon rationnelle. J'ai voyagé du début à la fin, l'image est magnifique, le scénario extraordinaire, bref, un des meilleurs films français que j'ai vu personnellement.
Absurde mais dans un univers tout à fait réaliste, ce qui peut charmer à plusieurs niveaux. Le héros veut se débarrasser des blousons pour qu'on voit mieux sa veste en daim !!! Et Adèle Haenel, hôtelière, est aussi barrée que lui à vouloir monter un film là dessus. En tout cas le ton particulier, quoi que paresseux (film fait à la va vite, voire complètement improvisé), m'a fait assez rire.
Un chef d'oeuvre pondu par le génie Quentin Dupieux. Le suspens est présent et c'est un véritable moment de bonheur. Clairement une très belle preuve de toute la maîtrise des subtilité du septième art par le maître du cinéma qu'est Monsieur Dupieux.
Le moins que l on puisse dire c est que Jean Dujardin prend des risques avec les rôles de paume... et que ça ne lui réussit pas. Film au scénario improbable, on finit par être incrédule le personnage et sur la fin ... résultat peu convaincant
Imaginé et mis en scène par Quentin Dupieux, " Le Daim" " est un film cool, mais de "vrai cinéma". Une "Comédie" on ne peut plus rationnelle, sur la folie d'un homme un peu barré, joué par un extraterrestre Jean Dujardin, bien en place et très inspiré. Avec la participation de l'attendrissant Albert Delpy, possesseur originel du blouson 100% daim made in Italie. La distribution nous offre également la présence remarquable d'Adèle Haenel, la barmaid et monteuse (amateur) ; un joli rôle dans lequel son personnage fait preuve d'un mélange d'admiration et de naïveté confondante. Balançant entre arnaque et génie, ce film pas spécifiquement drôle, nous propose une démesure croissant crescendo : il démontre un univers original et décalé, odieusement absurde et assurément captivant.
Jean Dujardin encore et encore.... très très loin de The Artist, ce film est d'un ennui mortel. On pense au début être au milieu des années 80, au regard du décor et du véhicule employé mais non l'action se passe actuellement. Très peu de personnages, sans réelle profondeur, pauvreté des dialogues et ineptie du scénario sont les maitres mots de ce long métrage. Personnellement, je n'ai pas adhéré et je me suis ennuyé ferme en me disant au final tout cela pour ça !! Avoir noté ce film 3,1 étoiles on se demande ou les spectateurs ont trouvé une étincelle de génie à cette histoire....Un conseil, passez vite votre chemin....