Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soniadidierkmurgia
1 174 abonnés
4 168 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 8 décembre 2019
Après une cassette VHS aperçue dans les entrailles d'un sanglier qui obsédait une petite fille dans "Réalité" (2014), Quentin Dupieux qui construit l'absurde de son cinéma sur l'amplification extrême des névroses, propose avec "Le daim", le parcours destructeur d'un looser sommé de quitter le domicile conjugal et s'amourachant d'un vieux blouson en daim acheté à prix d'or qui via un phénomène d'auto-identification compensatoire finit par guider ses faits et gestes jusqu'à en faire un serial killer. C'est Jean Dujardin qui après Alain Chabat, Jonathan Lambert et Benoit Poelvoorde se frotte à l'univers si particulier de Quentin Dupieux dont l'originalité tout d'abord quelque peu boudée commence à devenir très en vue. L'acteur oscarisé qui s'était égaré suite à l'énorme choc que fut la consécration un peu surévaluée de "The artist" (Michel Hazanavicius en 2011), revient avec bonheur à ce qui constitue l'essence de son talent. Une capacité d'autodérision qu'il mène ici très loin en se vêtant du blouson en daim trop étroit de Georges qui au volant de sa vieille Audi ne semble visiblement pas avoir les idées bien en place, suite à l'uppercut reçu au menton consécutif à son départ forcé du domicile conjugal. Une compensation affective devant être trouvée au plus vite, il se persuade que c'est grâce à un authentique blouson en daim qu'il va s'acheter une nouvelle vie , une nouvelle personnalité mais aussi un nouvel ami. Très impliqué, Dujardin rend parfaitement la folie qui peut s'emparer d'un homme ayant rompu les amarres brutalement et contre son gré. Le blouson devenu maitre de son propriétaire a des exigences qui poussent Georges à des extrémités qui le rendent tout d'abord amusant, puis troublant et au final très inquiétant. Contrairement à son habitude, Quentin Dupieux qui écrit lui-même ses scénarios offre ici peu de digressions narratives hormis la présence de la toujours excellente Adèle Haenel, jeune serveuse et complice improbable de celui qui devient sous nos yeux et les siens un redoutable psychopathe. Se concentrant sur la folie en marche de son personnage principal, "Le daim" met forcément plus mal à l'aise que les films précédents de Dupieux, nous rappelant à l'idée que plus nos sociétés avancent dans la dépendance technologique et plus l'homme est bien seul face à ses tourments intérieurs. Plus âpre mais moins abouti que le petit chef d'œuvre nonsensique que fut "Réalité", "Le daim" ne remet absolument pas en cause la confiance que l'on peut placer en la capacité de Quentin Dupieux à surprendre.
Un nouveau saut dans l'univers absurde de Quentin Dupieux avec Le Daim. Les amateurs de l'univers de Dupieux apprécieront, les autres fuiront. L'insolent Jean Dujardin, y est carrément inquiétant, le duo avec la talentueuse Adèle Haenel fonctionne à merveille. Décors formidables. Bande son de qualité. Comme toujours, vous serez transporté dans un univers totalement intemporel, un peu kitch, un peu cheap. C'est soigné, travaillé. Le Daim c'est très bien.
Difficile d'adhérer à un tel projet, ayant pour scénario un prétexte totalement absurde qui transforme le personnage central en serial killer. En plus d'être paresseux, un film creux, inutile dans le fond comme sur la forme.
Un film loufoque à découvrir, Jean Dujardin en personnage absurde, joue dedans, il est 100% en daim tout comme son blouson, du chocolat blanc pistache fraise noix de pecan noisette cookies, c'est dingue le projet du scénario en territoire nord-américain, ça va pas la tête ? De l'indien au cow-boy sur des aires d'autoroute traversant les plaines, il y a du serial feuilleton donnant cette réalisation franco-belge, ooh....le chef-d'œuvre comique, quel miracle d'illuminé !
"Le daim" est un film de Quentin Dupieux, donc vous dire que c'est un film étrange et hors norme ne vous étonnera pas. Partant d'un constat déjà peu crédible (une fascination obsessionnelle pour son blouson), Quentin Dupieux suit son idée absurde jusqu'au bout et c'est la force du film. Car, aussi aberrant soient les actions et réactions du personnage, le spectateur est pris en haleine devant une atmosphère de plus en plus absurde et anxiogène. C'est fauché, c'est culotté, cette couleur marron qui domine pendant tout le film est une trouvaille pour faire ressentir le côte obsessionnel du personnage, Jean Dujardin endosse parfaitement le rôle de ce personnage apparent normal mais en fait profondément dérangé. Il y a un coté gore totalement assumé mais plutôt drôle que vraiment trash. C'est court et c'est tant mieux car la mécanique tourne quand même un peu à vide vers la fin. C'est du Dupieux tout craché, on aime ou on déteste, à vous de trancher (sans mauvais jeu de mots).
Difficile d'évaluer ce genre de réalisation... Ayant déjà vu des productions de Quentin Dupieux, ma note de 3/5 s'explique parce que celui-ci a enfin réussi à presque réaliser un film avec un scénario, aussi ténu soit-il, donc il y a du progrès, et elle s'explique par la présence de Jean Dujardin, acteur que j'apprécie. La fin laisse quand même plus que songeur.
Même si j'ai l'impression de ne pas avoir tout compris car il me manque qq chose à la fin qui est, selon moi, trop abrupte et nous laisse sur notre faim......, j'avoue avoir été "pris, capté, " par l'ambiance de ce film, l'angoisse qui monte au fur et a mesure avec la folie de J.Dujardin, personnage enfermé dans ses mensonges et qui en rajoute en permanence. Les deux acteurs principaux sont eu Top.
Décalé et mystérieux, Le daim est un régal d’ingéniosité. Tel un court métrage, on nous présente ici que l'essentiel du personnage, pas de passé , pas de pourquoi ni comment, ce type en phase de séparation avec sa femme n'a qu'une seule idée en tête : être le seul à porter un blouson (ou plutôt une veste en daim). Folle et décalée, l'histoire se met en place, les choses prennent forme lentement, les plans et cadrages des personnages sont excellents laissant planer une intrigue incroyable, un mystère et une folie incontrôlable. Dujardin excelle dans son rôle tout comme la serveuse, incrédule et irréaliste dans ses décisions. La réalisation est géniale avec en bonus une superbe bande son qui colle parfaitement à l'histoire, chapeau !!
Jean Dujardin comme à son habitude joue avec brio le rôle d'un fou aimant son blouson en daim !!!!! Comme à son habitude Quentin Durieux nous sort le scénario complètement décalé ou la durée est correct (1h20) au vu de l'histoire. Plus un bizarrerie à voir que du grand art.
plutot friand des films un peu déjante, celui ci ne m'a pas accroché du tout. Avec un tel scénario ,il aurait fallu un traitement plus credible.Là tout est faux on croit en rien et nous sommes contants que cela se termine. En revanche le jeu d'acteur est impeccable.
un film assez court qui est tout de même déjà trop long... un scénario qui n en n est pas a proprement parler. Parler d un manteau en daim joué par Jean D. qui joue comme comme à son habitude. La photographie se colle au temps où ce type de veste... Le reste est un enchaînement de séquence sans grand action, teinté d un fond sonore ponctuel donnant pour ma part comme a un clin d œil de certains vieux films). Il n en ressort absolument rien et on est constamment dans l attente d un je ne sais quoi. un vrai moment d action. Mais globalement c est assez niais. j ai fini par me dire que le réalisateur avait voulu jouer la carte de la parodie sur une histoire tenant en 1 phrase... mais qui ne permettra pas (même si je ne l apprécie pas des masses) à Jean D. de sortir une once de talent. sa présence a peut-être aider à attirer le public, a défaut de convaincre par un sujet étrange et loufoque mais bizarrement mis en scène. de par le fond visuel du film.a éviter et vite oublier
Georges est un homme en rupture avec la société et avec l'achat d'un blouson en daim et d'un caméscope , il va partir dans un délire au début drôle et qui va devenir passablement morbide . La relation fétichiste avec ce blouson comme tout un chacun peut le faire avec certains objets est à mon avis le principal message de ce film certes absurde et dérangeant mais pas dénué d'idées .
Voir un film de Quentin Dupieux c'est presque ne rien voir. C'est savoir ce qu'il nous attend et donc qu'on ne sait pas ce qu'il va se passer, pourquoi cela va se passer, pour au final ne pas savoir ce que l'on a vu. Le Daim n'échappe pas à cette règle. Les moments se posent sur une action, le plus souvent une inaction ici et l'on attend interminablement de comprendre ce que l'on voit avec l'aide d'une scène à suivre, voir un final démêlant ce scoubidou cinématographique (l'objet de notre enfance pour les plus vieux, pas le dessin animé). Et lorsque l'on pense avoir un final, il est détruit par un manque flagrant de logique Une chose est certaine, que l'on aime ou pas, ce film que personnellement je n'ai pas trouvé dérangeant contrairement à beaucoup, attire, captive son auditoire, le fige les yeux à l'écran. Il m'a fallut longtemps pour accepter ce genre, mais ici je dois lui reconnaître une cohérence, certes en dehors encore une fois de toute logique, mais d'une cohérence réelle et marquante dans la folie de Georges. QD nous enlève tout ce que l'on pourrait attendre d'une scène, il nous déroute et c'est pour cela qu'on regarde. Le petit jump scare musical nous plonge dans une angoisse, comme une virgule sonore pour nous dire que la folie de Georges monte d'un ton. Par chance la durée est courte, mais le temps passé dans cette autre dimension nous semble faire l'effet d'avancer au ralenti. Petit point supplémentaire qui surprend dès le début, le flou constant présent sur une partie de l'image, puis ce jeu de champ contre champ que je ne dévoilerai pas plus, nous plonge dans le brouillard et donc encore plus dans cette perte de repères. Si vous êtes curieux et un brun amateur de cinéma non classé, il vaut le visionnage.