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    Lettre à Franco
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    3,0
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    Supernono74
    Supernono74

    15 abonnés 470 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2020
    Film intéressant pour qui ne connait pas la monté du francisme. Une vision, à priori, fidèle du général et du coup surprenant. Mais cela manque de contexte pour tout bien cerner. De plus le destin croisé de ces 2 hommes est intéressant mais au final on peut se demander en quoi leur rencontre a été déterminante.
    Mais sinon bien joué, bien réalisé, mais peut-être trop prévu pour les connaisseurs de l'Espagne.
    Vince
    Vince

    42 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2021
    Alejandro Amenábar est de retour avec un nouveau film et il a véritablement transformé l'essai.

    ''Mientras dure la guerra'' relate le début de la guerre civile à Salamanque en juin 1936, ou vit le philosophe et écrivain espagnol Miguel de Unamuno (''Paz en la guerre'', ''Niebla'', ''La tía tula''). Au départ, il soutient publiquement le soulèvement militaire mais alors que le général Franco prend le pouvoir en parallèle et que les arrestations se multiplient, Unamuno change radicalement d'opinion en se rendant compte que l'arrivée du Caudillo au pouvoir est immédiate et qu'il est désormais trop tard pour empêcher cette situation.

    Le film est tout bonnement magnifique, Alejandro Amenábar, excellent réalisateur espagnol (Tesis, Ouvre les yeux, Les autres, Mar adentro) fourmille d'idées et ça se voit à l'écran. Les acteurs sont rayonnants, les trois acteurs principaux interprètent à la perfection leur rôle, Kara Elejalde en Miguel de Unamuno, Santi Prego en Francisco Franco mais surtout mention spéciale à Eduard Fernández qui donne une interprétation remarquable du général Milán Astray, qui a notamment remporté récemment le Goya 2020 du meilleur acteur dans un second-rôle. Les maquilleurs et les décorateurs sont également à féliciter étant donné le grand travail, les acteurs ressemblent comme deux gouttes d'eau aux personnages historiques.

    Le cadre à Salamanque est magnifique. Les plans sur la ville sont tous filmés d'une manière grandiose. Le parallèle entre Unamuno et Franco, Millán Astray et les généraux est très bien exécuté. Il y a certains passages dans le film que j'ai trouvé fascinants notamment spoiler: lors de la première apparition de Millán Astray en voiture où de nombreux soldats à pied chantent en reprenant l'air du général; lorsque Franco enlève le drapeau tricolore des républicains pour le remplacer par le drapeau bicolore des nationalistes, et à ce moment précis, l'hymne espagnol est repris en cœur par les soldats; Unamuno se disputant avec son ami Salvador Vila à propos d'idéaux politiques...


    Par ailleurs, Amenábar réalise un film splendide, où sa maîtrise technique et formelle dans le long-métrage est absolue. Il utilise un moment des images d'archives où Franco et Millán Astray sont sur un balcon et le film reprend exactement au même moment où le général Astray continue son discours. C'est fait avec une grande justesse. Il y a un nombre d'idées visuelles impressionnantes, par exemple Unamuno qui se rend au Palacio del Obispo dans le but de parler au général Franco de la disparition de ses amis, Amenábar filme en contre-plongée où Unamuno doit grimper jusqu'au palais, réalisant un effort important mais malheureusement fructueux. Amenábar est définitivement un réalisateur talentueux, il le prouve à nouveau en 2020 avec son excellent ''Mientras dure la guerra''.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2020
    Une guerre interminable : c'est le titre de la série que la romancière Almudena Grandes a consacré à la guerre d'Espagne et dont le quatrième tome : Les patients du docteur Garcia, est paru au début de 2020 dans sa traduction française. Hasards du calendrier : le nouveau film d'Alejandro Amenabar, intitulé Mientras dure la guerra (Lettre à Franco) lui succède un mois plus tard, sur les écrans. Les fantômes du franquisme ne disparaitront pas de sitôt en Espagne mais il est évident que le film, des dires mêmes de son réalisateur, se veut aussi et surtout un avertissement pour aujourd'hui, devant ce qu'il considère comme un manque de discernement et de lucidité vis-à-vis de la montée du péril fasciste, en Europe, notamment. Pour ce qui est du film lui-même, les admirateurs d'Amenabar risquent une forte déception devant une œuvre à la reconstitution certes chiadée mais plutôt académique dans sa réalisation, voire même terne, à l'image de la sombre période qu'il décrit. Il est pourtant passionnant, menant deux récits en parallèle qui se croisent à plusieurs reprises, en particulier lors d'une scène remarquable à l'université de Salamanque. Toute la narration qui concerne les luttes d'influence à l'intérieur de la junte militaire, qui est à l'origine du soulèvement contre le pouvoir républicain et a lancé la guerre civile, n'a jusqu'alors été peu montrée au cinéma. Le personnage de Franco, loin d'être le plus charismatique ou le plus bravache; apparais comme le plus matois, c'est certain. Lettre à Franco donne cependant la vedette à Unamuno, écrivain et philosophe célébrissime à l'époque, dont la candeur intellectuelle voire l'adhésion initiale à l'action des militaires va peu à peu évoluer vers davantage de clairvoyance. Même si les historiens espagnols ne se sont privés de relever les nombreuses erreurs historiques du film, tout dans Lettre à Franco semble extrêmement écrit et calculé, ne laissant que rarement sourdre l'émotion. Il peut être critiqué pour cela mais la facture du film est impeccable, et ne peut que susciter l'intérêt de ceux qui vouent une grande curiosité pour cette période précise. Quitte à engager ensuite le débat sur une vision de l'Histoire qui ne fera pas l'unanimité.
    FaRem
    FaRem

    8 631 abonnés 9 521 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 février 2020
    "Mientras dure la guerra" retrace les derniers mois de Miguel de Unamuno, un célèbre écrivain et philosophe. Cet homme a souvent changé d'opinions et de partis politiques, mais il a toujours dit ce qu'il pensait, et fort. Ancien socialiste, il avait affronté les différents pouvoirs en place, ce qui l'avait poussé à l'exil dans les années 20. En 1936, alors que l'Espagne est déchirée en deux, il se montre hésitant à faire preuve de critique comme par le passé. Cette réticence va frustrer ses proches qui pensent qu'il devrait dénoncer la violence. Alejandro Amenábar s'interroge sur la prise de parole et surtout ces prises de paroles venant de personnes influentes qui peuvent faire bouger les choses. Miguel de Unamuno se demande s'il doit suivre ses convictions, alors qu'il risque de mettre sa famille en danger et qu'il n'est même pas sûr que cela aura un impact. Une approche intéressante qui laisse cependant un gout d'inachevé à cause d'un traitement superficiel, notamment pour tout ce qui touche à Franco, et des personnages qui sont trop lisses. La reproduction d'époque est solide et le casting est convaincant, mais l'histoire m'a laissé sur ma faim. On est loin du drame historique que l'on aurait pu avoir. J'ai beaucoup aimé les premiers films d'Alejandro Amenábar seulement, c'est moins le cas depuis quelque temps. Après "Regression" qui n'était vraiment pas terrible, celui-ci m'a vraiment ennuyé.
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