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Un visiteur
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Ce film n'est certainement pas un chef d'oeuvre mais demeure sympathique, et ce d'autant plus si l'on est novice en ce qui concerne le sujet du film, l'illégalité de la chose ajoutant à l'excitation... Mis à part l'idée de départ; l'histoire d'une petite bourge bien propre sur elle que le veuvage conduit à cultiver de la marie jeanne pour rembourser les dettes de son défunt mari, le scénario ne livre aucune originalité et on ne rie jamais vraiment tant les propos autour de la "drogue" en question sont convenus et prévisibles. Poursuivez avec une fin rapide et un peu facile sur le plan du scénario et vous aurez ce film, à 10 milles lieux de trainspotting, bien plus docile, au parti pris pas très clair et qui finalement, et c'est ce qui reste, donne envie de s'en rouler un p'tit. Une comédie Anglaise basique, un peu trop.
Saving grace est une comédie simpliste mais pour au-temps elle reste un bon divertisment. On peut quand meme regretter la fin du film qui reste peut réaliste et mal adapté
Mon avis va en choquer plus d’un et je me fais spécialement un compte Allociné pour le donner. Je pense que la plupart des critiques ont omis le nombre de messages sociétaires, spirituels, politiques et humains véhiculés par ce film. Il me semble nécessaire de les rappeler tellement ils ont été omis : - la vie d’une petite ville de Grande-Bretagne et l’interaction humaine simple entre des personnes de différentes générations ; leur proximité, leur écoute et leur solidarité vis à vis d’une loi bien souvent injuste sur de nombreux points. - là ou ce film est un chef d’œuvre c’est qu’ils n’ont pas bêtement cherché à faire l’apologie du canabis comme 99% des autres films sur le sujet mais ont intégré tous les points de vue. L’humour est subtile, caustique et il est évoqué là toute la problématique rencontrée par de nombreux pays où le cannabis est encore interdit (alors que thérapeutiquement il a aidé tant de gens sur la planète). « Saving Grâce » est juste l’histoire d’une pauvre dame âgée avec une très belle maison dont le défunt mari l’a laissée couverte de dettes et qui essaye de cultiver de l’herbe pour s’en sortir par désespoir. spoiler: Et ce qui est le plus marrant et symbolique c’est qu’au final elle fait tout brûler dans sa serre dont les portes sont grandes ouvertes mais où tous les personnages secondaires se retrouvent et dansent, chantent et rient mains dans la mains. Les sujets sociétaux abordés sont vraiment multiples mais je crois que très peu de personnes l’ont perçus. La solidarité d’une petite bourgade avec une veuve, une femme enceinte amoureuse qui ne veut pas vivre avec un homme qui risque la prison, la loi bien trop sévère a l’égard de cette drogue douce qui soigne alors que l’alcool est en vente libre, la réalité d’un homme qui décède laissant sa femme criblée de dettes et là où elle est obligée d’en venir pour essayer de survivre sans qu’on lui prenne tout ce qu’elle a, l’Amour avec un grand A entre Matthew et sa femme enceinte, les relations entre les différentes couches sociales : petit dealeur, gros dealeur, maîtresse, veuve, commerçant, prêtre, pêcheur, médecin, barman, policier, banquier et les interactions humaines au sein d’un microcosme (petite ville) qui sont naturelles et quotidiennes. La capacité exceptionnelle de l’humain à parler dans le dos de son prochain. La légèreté et le lâcher prise.Trop souvent oubliés par tous. Le bien être et le bonheur commun, le mépris des règles « conscient » suivi par un ensemble d’êtres d’une même petite ville. Ces huissiers et ces gens qui vous harcèlent parce que vous leur devez de l’argent : qui vous rendent chèvre. Et bien entendu le fait solidairement de défendre une vieille femme seule veuve et vulnérable. Bref c’est ce tout sur une bande-son magique qui me fait dire que en de nombreux points avec une touche d’humour simple, caustique, profonde et très British : CE FILM EST UN CHEF D’OEUVRE NI PLUS NI MOÎNS ET MÉRITE CE TITRE. Un immense bravo à toute l’équipe de ce film. Vous avez fait passer de nombreux nobles messages humains. Je précise que je suis non fumeur et que je ne cherche pas à faire l’apologie. Bravo à toutes et à tous pour ces moments de sourire partagés