Fille de la photographe Irina Ionesco, Eva Ionesco a fait ses débuts cinématographiques comme comédienne, tournant dès 1976 dans "Le locataire" de Roman Polanski, alors qu’elle n’avait que 11 ans. Elle s’est tournée vers la réalisation en 2006, avec "La loi de la forêt", un moyen métrage expérimental, puis, en 2011, avec "My little princess", son premier long métrage, directement inspiré de sa propre enfance. C’est avec Simone Liberati, son mari, qu’Eva Ionesco a écrit le scénario de "Une jeunesse dorée", suite de "My little princess".
Dans "My little princess", son premier long métrage, Eva Ionesco s’était donc largement inspirée de son enfance, mettant en scène une mère photographe qui transformait sa fille de 10 ans en modèle, un modèle qu’elle érotisait et dont elle faisait un objet de convoitise. Dans "My little princess", la fillette se prénommait Violetta. Changement de fleur dans "Une jeunesse dorée" : Violetta est devenue Rose, mais c’est bien la suite de sa jeunesse qui nous est racontée par Eva Ionesco, lorsque, après avoir été confiée à la DDASS durant plusieurs mois, elle débarque à Paris en 1979, âgée de 16 ans et accompagnée de Michel, jeune adulte de 22 ans et peintre à ses heures perdues.
Lorsque Rose et Michel arrivent à Paris, le lieu incontournable où se rencontrent les noctambules parisiens a pour nom Le Palace, ancienne salle de cinéma devenue depuis un an LA boite à la mode, celle où se rencontrent des artistes du cinéma ou de la chanson, des créateurs de mode, des personnalités diverses et des anonymes qui se noient ensemble dans l’ivresse de la nuit, tous vainement obnubilés par leur apparence, tous persuadés d’être différents des autres. Rose et Michel y deviennent vite des habitués et y font la rencontre du couple formé par Lucille et Hubert, une riche bourgeoise et son gigolo, pseudo-écrivain. Un rapport toxique va alors s’établir entre Rose et Michel et ces quinquagénaires friqués et désœuvrés.
Si la forme du film s’avère de très bonne qualité, grâce, surtout, au travail de la Directrice de la photographie Agnès Godard, on ne peut pas en dire autant en ce qui concerne le fond : une histoire sans intérêt sur une faune superficielle et sans intérêt.