Récompensé par la palme d'or du festival de Cannes en l'an 2000, et également récompensé par un césar ainsi qu'un Oscar et un Golden Globe, il était normal de vouloir voir "Dancer in the Dark", et une fois qu'on a vu le film on comprend pourquoi il a été récompensé, mais dans le même temps je pense que c'est l'un des films les plus pesants, injustes et les plus tragiques que j'ais pu voir. Pour commencer doucement, parlons de la manière dont le film est filmé ! Je ne suis pas très friand des films qui sont tournés avec une caméra mobile et portée, ce qui est le cas ici, mais on finit par s'y faire très rapidement en fin de compte. Pour parler du scénario, inutile de préciser qu'on est dans un mélodrame mélangé avec de la comédie musicale dramatique, les chorégraphies sont bien faites mais malgré le rythme des chansons j'ais toujours senti un atmosphère pesant et perturbant. Selma, une émigrée Tchécoslovaque aveugle mais généreuse et pleine de gentillesse travaille dans une usine en faisant des heures supplémentaires afin de payer l'opération de son fils qui est atteint de la même maladie qu'elle à savoir l'aveuglement, sauf qu'à force d'être aussi naïve et bien attentionnée ça finit par se retourner contre nous et c'est ce qui arrive au personnage qu'interprète tragiquement et brillamment Björk, Catherine Deneuve que je ne connais de nom était elle aussi très bon en passant. En ce qui concerne le personnage de Selma Jezkova... sincèrement, comment pourrait-on ne pas avoir pitié d'elle : dés la première galère sa vie bascule dans le tragique et sa situation s'aggrave aussi vite qu'une traînée de poudre
tout ça parce qu'elle a échangé un secret avec un copain qui n'a rien trouvé de mieux à faire que de profiter de sa maladie pour lui piquer son pognon et arranger sa situation financière, qu'est-ce que ça peut être dégueulasse la cupidité, profiter de la faiblesse des autres pour arranger sa situation ça m'a toujours écoeuré jusqu'à vouloir foutre un bordel pas possible !
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Le côte comédie musical du film est un très grand plus à la réalisation, parce que si il y a des scènes qui ajoutent une ambiance presque joyeuse à "Dancer in the dark", d'autres sont très touchantes
comme celle ou Selma est enfermée et écoute à travers un conduit d'aération pour rêver à ses comédies musicales, la scène est simple, la manière dont c'est filmée renforce le propos, c'est très juste et également très triste
, Björk n'a pas la voix la plus exceptionnel qui soit, au départ j'étais même très réticent surtout durant certaines chansons, mais le jeu d'actrice et certaines interprétations musicales ont permis de rattraper assez largement ce détail, je m'y suis donc facilement familiarisé avec sa voix.
La séquence final du film est aussi bouleversante que choquante, impossible de rester insensible à la tragédie qui va prendre Selma de plein fouet, cette femme qui ira jusqu'à
se sacrifier et refuser le sursis ou d'être re-jugé, et cela dans le seul but que son fils puisse avoir son opération et vivre comme une personne normale
. En revanche, si je dois faire un point les faiblesses du film, c'est sur certaines longueurs dans la première partie du film qui font que ce film démarre très lentement, surtout avec l'introduction de 3 minutes qui m'a paru hors-sujet avec tout le reste et qui n'était pas forcément nécessaire, ensuite il faut dire que la naïveté de Selma est parfois exagéré à certaines scènes ce qui n'est pas vraiment à l'avantage du personnage et cela peut devenir très agaçant. Malgré cela, "Dancer in the dark" porte bien son titre et mérite : Björk était un personnage aussi attachante que dramatique, les scènes chantées et dansées sont réussis et contribuent au bon déroulement du récit du film, le final saura faire couler quelques larmes, autant dire que pour le premier visionnage d'unes des réalisations de Lars Von Trier qui a prit un plaisir sadique à torturer son personnage jusqu'au bout, je n'ais pas été déçu.