Fabienne Godet signe ici un film remarquable dans un centre de personnes dépendantes aux drogues et à l'alcool. Le personnage de Margot, campé par une excellente découverte en la personne de Julie Moulier, intègre cet établissement. On y voit son évolution mais surtout les relations qui se tissent entre patients, entre moments d'entraide et de tension. Un peu dans la même veine que "La prière", j'ai adoré la façon de filmer ces êtres cabossés par la vie mais tellement attachants. Julie Moulier est extraordinairespoiler: et j'ai trouvé la fin poignante ( avec ce frère incestueux et le déni des parents). Excellent.
Un des meilleurs films vus dans les dernières années. Fabienne Godet et Julie Moulier ont commis un acte héroïque en prouvant que c’est toujours possible de faire un film qu’on veut faire. Dix ans en tout pour s’approcher au maximum et fixer quelque chose très important qui était plutôt pressenti dès le début : on ne peut pas sauver et guérir sans aimer. spoiler: Guidée par leur curiosité et le désir d’aller jusqu’au bout d’eux-mêmes l’équipe a obtenu un résultat bouleversant ! Ce film ressemble à un pull en laine tricoté à la main, toute est fait avec l’amour et le spectateur dans la salle se sent important, utile, entendu et…aimé comme les personnages de ce film. Une œuvre d’art. Un bijou de cinéma ! Les acteurs sont extraordinaires. Merci pour le moment de catharsis vécu lors de la projection. Bravissimo ! ! !
« Nos vies formidables » est une fiction très documentée sur l’alcoolisme et la toxicomanie. La réalisatrice s’est inspirée de nombreux entretiens individuels avec des membres des Alcooliques et Narcotiques Anonymes auxquelles elle a assisté pendant deux ans. Julie Moulier joue Margot, une femme de 35 ans déjà abîmée par sa dépendance. Elle intègre un centre de désintoxication dans la campagne pour se refaire, se retrouver. Elle fait la rencontre avec d’autres personnes totalement différentes mais confrontées aux mêmes problèmes. Chacun va s’unir et se soutenir pour mieux se réparer. L’aspect documentaire de ce drame en fait une histoire forte de sincérité. Fabienne Godet filme ces traces de passé humiliants avec un regard bienveillant. Elle prouve par ses choix d’écriture, qu’on a besoin des autres pour se restaurer. « Nos vies formidables » traite d’un sujet sur la souffrance avec un optimisme sans relâche. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le nouveau film de la cinéaste Fabienne Godet, Nos Vies formidables, irradie de la beauté des personnages qu’elle met en scène, des toxicomanes accidentés de la vie qui essaient de s’en sortir tous ensemble.
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Une voiture qui sillonne des routes isolées, un portail haut qui donne sur une bâtisse imposante, bourgeoise, et un passager taciturne avec un sac pour tout bagage : telle était l’ouverture du film la Prière de Cédric Kahn, et telle est l’ouverture de Nos Vies formidables, le nouveau film de Fabienne Godet. La ressemblance est troublante, et édifiante. Quand il s’agit de parler de la réhabilitation des toxicomanes, les choix ne sont donc pas nombreux. Le chemin est tout tracé, toujours le même. (...
Totalement embarquée dans ces bouts d'histoire avec le personnage principal, le dénouement final n'est même pas venu comme une attente d'explication à tout prix parce-qu'il fallait comprendre le pourquoi du comment. Tout était dit avec délicatesse et pudeur et chaque personnage avait sa place dans la construction du groupe. Jusqu'à la musique et la belle dernière chanson au générique "Haut les coeurs"! A éditer s'il vous plait
Des vies qui ont abîmé des hommes et des femmes, des vies violentes et empreintes de souffrance. Mais des vies formidables quand on comprend que l'issue est possible. C'est tout un mécanisme psychique qui nous est livré dans ce film, une sorte de cheminement ou d'introspection insufflés par une émouvante et profonde solidarité entre des hommes et des femmes. La réalisatrice a fait un travail remarquable, et les acteurs sont époustouflants. Oui Julie Moulier dans le rôle de Margot est incroyable, mais les autres sont tout autant terriblement bluffants. Je pense à Abbes Zehmani ou Bruno Lochet, que je connaissais dans des rôles beaucoup plus légers (Camping, les Deschiens) mais aussi et surtout à des nouveaux talents, notamment Cédric Maruani qui a le deuxième rôle qui crève l'écran ou à Isabelle Florido-Monnier. J'espère que ce film pourra être d'un grand appui et soutien à ceux qui souffrent d'addiction et à leur proches ( "Le dernier pour la route" avec F. Cluzet ou "La face cachée" avec B. Campan et K. Viard le sont également),mais celui ci a clairement ma préférence car il est criant de vérité et d'espoir. Courez-y !
Un film poignant,les acteurs sont bouleversants de sincérité. L addiction vue à l état brut Et surtout un film sur la difficulté a retrouver l estime de soi après des années à s oublier.
Je me rappellerai longtemps de ces personnages attachants et de ces destins qui ont mal basculé. Plusieurs films, certes complètement différents, sont sortis récemment sur le thème des addictions. Dommage pour cet excellent film joué tout en finesse qui alerte et montre la difficulté et la réalité de leur combats.
Excellent film dont la force s’installe peu à peu et s’inscrit dans la durée. On met du temps à entrer dans le film car il est âpre , sans artifice et paraît au début presque morne. Mais c’est de temps dont ont justement besoin les résidents venus en détox pour réussir , parfois, à contrer leurs démons . Car ici nul apitoiement, chacun doit accepter d’assumer sa part de responsabilité pour s’en sortir même si la vie vous a malmené . On les suit vraiment comme dans un documentaire. Le découpage des séquences est impeccable, sans esbroufe ni facilité. Le casting impeccable est criant de vérité. On est peu à peu happé et profondément remué par ses témoignages sans complaisance. Un film dense et libérateur.
Au début on peut croire voir un documentaire sur un centre pour addicts de toutes sortes et on est alors gêné d'entrer dans l'intimité de ces personnes, puis on comprend qu'il s'agit d'une fiction avec une typologie de personnages et de situations et on se demande pourquoi avoir fait ça. Enfin arrive le dénouement où on comprend qu'en fait c'était le sujet du film (on ne dévoilera pas quoi mais disons qu'on est complètement dans l'air du temps cinématographique). La jeune femme qu'on a suivie depuis son entrée dans le centre est confrontée à ses parents sous l'oeil du responsable du centre. Ca ne se passe pas vraiment comme il l'imaginait mais voilà le film s'arrête là. Et savoir comment ce responsable se débrouillerait de la situation ne nous est pas raconté ce qui aurait pourtant été le plus intéressant. Quant aux critiques dithyrambiques de personnes qui n'ont vu que ce film dans leur vie et ont ressenti un besoin irrésistible de dire leur adoration du film de leur copine ras le bol.
Tres émouvant touchant on aime les personnes. Vraiment intéressant. Beaucoup d’émotion un voyage dans la fragilité de l'homme pour nous permettre d’être moins dans le jugement.
C'est très rare de voir un film qui nous renvoie à ce qu'il y a de plus profondément humain, jusque dans les utopies de la solidarité et du rapport à l'autre qui soigne. On ne s'ennuie pas, on est happé par ces personnages, ces caractères qui nous distillent ces humanités diverses et contradictoires. Merci !
Le film ne convainc pas malgré ses bonnes intentions. Mais on ne fait pas un film avec de bonnes intentions. La réalisation est très inégale, et on subit de vraies longueurs pendant la première heure qui accumule des séquences, souvent déjà vues, sans tirer de fil dramaturgique. Le film manque terriblement d'enjeux, ce qui est assez incroyable pour un film sur la lutte contre une addiction. L'épreuve du temps n'est pas traitée si ce n'est par quelques répliques et des cartons (assez laids d'ailleurs). Le film achoppe avec son absence de point de vue, sa chronique sans dramaturgie ni romanesque. Si les personnages sont attachants grâce aux comédiens assez justes, ils pâtissent d'un manque de caractérisation autre que dite. Le film passe à côté de lui-même en n'étant ni un film vraiment choral ni en se coltinant au destin personnel de son personnage principal, admirablement interprété néanmoins par Julie Moulier qui signe aussi le scénario. Un film qui pêche par l'accumulation de séquences sans fil narratif à voir uniquement pour son actrice principale.