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Bernard D.
114 abonnés
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3,0
Publiée le 6 octobre 2023
« Les disparus de Saint-Agil » de Christian-Jaque (1938) est l’adaptation du roman éponyme de Pierre Véry avec des dialogues de Jacques Prévert. Il relate l’histoire des « Chiches Capons », l’association de 3 lycéens qui se réunissent en secret la nuit dans la salle de sciences naturelles sous le regard du squelette Martin afin de préparer un voyage en Amérique. Le film a terriblement vieilli mais garde une certaine valeur pour l’opposition assez frontale entre Michel Simon, professeur de dessin alcoolique et Erich von Stroheim, professeur d'anglais considéré comme un « étranger » en cette année 1938. Intérêt également de voir Mouloudji dans le rôle de l’élève Macroy et d’apercevoir parmi les élèves de ce pensionnat privé de province les jeunes Charles Aznavour et Serge Reggiani ! Un grand classique plein de nostalgie qui connut un franc succès mais qui n’est pas un incontournable du Cinéma.
Quand la magie de l'enfance (et son indissociable goût pour le mystère, la découverte et l'aventure) se fond idéalement dans la magie du 7ème art, vous obtenez cette merveille de Christian Jaque, son chef d'oeuvre ! Que c'est beau l'enfance...
Super intrigue à huis clos, un gros classique du cinéma français d'avant-guerre. Brochette d'acteurs 100% masculine et très efficace. Ambiance captivante de bout en bout.
Adapté du roman de Pierre Véry, avec des dialogues de Prevert et un casting séduisant, un film de pensionnat sympathique qui célèbre l’enfance, le goût de l’aventure et le parfum des mystères, baigné par l’ambiance désuète de la France d’antan.
Dans une réalisation solide se dessine une enquête à hauteur d'enfants ancrée dans une époque où le spectre de la guerre rôde, rendant le propos plus dense qu'il n'y parait. Portée par des comédiens amusés cette intrigue classique mais valable s'appuie sur l'humanité pudique d'un von Stroheim et l'enthousiasme d'une jeunesse dépourvue de tout idéalisme malgré ses aspirations optimistes. Ainsi que l'annonce le carton du générique, l'objectif vise à ranimer leur âme ludique aux spectateurs adultes en les plongeant dans une histoire fantaisiste souriante - malgré des enjeux criminels certains. Admettons volontiers que ce dessein se réalise - avec une touchante désuétude. Plaisamment suranné.
Un mix entre l'ambiance des pensionnats d'avant-guerre style Les Diaboliques, les élèves de Zéro de conduite en moins révoltés, un soupçon de 400 coups et des futures aventures de Harry Potter. Servi par d'excellents M. Simon et Von Stroheim, un film classique dans sa forme, qui dépeint une époque qui parait si lointaine, mais que l'on a l'impression de déjà connaitre, et qui cependant ne fait pas ringarde mais plutôt chronique historique d'une époque d'avant-guerre. L'étranger ne peut qu'attirer les soupçons sur lui! streaming - février 2024
"Les disparus de Saint-Agil" reste encore aujourd'hui l'exemple de ce qui peut se faire de mieux en matière d'adaptation littéraire au cinéma. La rencontre entre l'auteur à succès de romans d'aventures fantastiques pour enfants, Pierre Véry et le réalisateur de comédies légères, Christian-Jaque aura été particulièrement fructueuse, "L'assassinat du Père Noël" succédant avec brio en 1941 à cette première collaboration. En 1938, Christian-Jaque dont la filmographie est déjà relativement fournie s'est fait remarqué grâce à quatre comédies où il a pu bénéficier du génie comique bouillonnant de Fernandel dont on peut ressortir "Un de la légion" et "François 1er". Grâce à l'adaptation par Jacques Prévert des "Disparus de Saint-Agil" paru en 1935, il va pouvoir étendre son rayon d'action et démontrer une sensibilité qu'il n'aura pas si souvent l'occasion d'exposer, mettant le plus souvent son talent au service de projets sans grande profondeur qu'il contribuera malgré tout à rendre parfaitement digestes. Mais en cette année 1938, il réalise un sans-faute qui fait des "Disparus de Saint-Agil" un film intemporel où se rencontrent les peurs insondables de l'enfance et l'angoisse qui mine les adultes de la pension feutrée en cette période troublée, annonciatrice de lendemains incertains. Formidable directeur d'acteurs, Christian-Jaque s'appuie sur Léo Mirkine son chef opérateur de prédilection pour nimber le récit de Pierre Véry d'une lumière puisée aux sources de l'expressionnisme allemand, usant des ombres et du silence de la nuit afin de diffuser un suspense qui dépasse largement la réalité des évènements exposés. Il n'est pas besoin de montrer beaucoup pour susciter l'angoisse comme saura si bien l'exprimer le grand Jacques Tourneur à Hollywood quelques années plus tard sous la houlette de Val Lewton. Dans cet univers clos exclusivement masculin, Christian-Jaque utilise peut-être certains des personnages adultes pour laisser transparaitre ses préoccupations liées à l'actualité géopolitique du moment. Par exemple le surveillant du dortoir joué par Marital Rèbe qui ne pense qu'à dormir ou encore le professeur somnambule surnommé Planet (Jacques Dérives) peuvent symboliser une France et plus largement une Europe qui ferment les yeux face au péril qui gronde pendant que certains espèrent encore que la désuète ligne Maginot et plus tard la signature d'un accord fallacieux à Munich suffiront à rassasier l'appétit de l'ogre nazi. Face aux chamailleries et à la passivité des adultes, les Chiche-Capon ont fière allure, ne rêvant que d'Amérique et prêts à braver leur peur pour défricher des territoires inconnus ou venir en aide à leur camarade en détresse. Un début de résistance sans aucun doute que les Mouloudji, Serge Grave et Jean Claudio incarnent à merveille. Quand le reste du casting est assuré par Erich Von Stroheim, Michel Simon, Armand Bernard et Robert Le Vigan, on sait que ces jeunes-là seront parfaitement épaulés. Assurément, l'alchimie parfaite qui a contribué à sa fabrication a réussi à mener sans encombre "Les disparus de Saint-Agil" au statut de film culte qu'il détient quasiment sans discontinuer depuis sa sortie, le 6 avril 1938.
Nimbé de mystère, un film noir qui rappelle énormément les sagas littéraires de ma jeunesse comme "Le club des 5" ou "Les six compagnons" pour le côté aventures trépidantes mais aussi le classique "La guerre des boutons" pour sa peinture d'une enfance malicieuse et intrépide au coeur des années 30. Un long-métrage qui, plus de quatre-vingts ans après sa sortie, reste incroyablement magnétique, captivant, sans temps morts ni longueurs. Une écriture qui rend le récit très intéressant, une mise en scène toujours aussi magistrale, des personnages très bien dessinés et un ensemble agrémenté de la présence au casting d'acteurs de l'envergure de Michel Simon ou Erich von Stroheim. Une grosse sensation.
Les disparus de Saint-Agil est vraiment un bon divertissement. Le principe est exposé dès le début, je suis pas fan de ça en général mais là ça met en condition : c'est une sorte de concrétisation des souhaits des gamins qui rêvaient de voir leur pensionnat s'agiter quand ils étaient plus jeunes. Et c'est ça le film, car oui parfois c'est pas du tout crédible, mais on voit bien à quel point c'est aussi un film fait par un grand enfant j'ai envie de dire. On y retrouve l'imagination d'un enfant mais qui tout d'un coup est confronté a une histoire plus grande. Bref, vraiment sympa et intriguant.
Trois élèves du collège de Saint-Agil ayant pour projet de fuir l'établissement pour gagner l'Amérique disparaissent mystérieusement après avoir surpris un visiteur nocturne... Christian-Jacque (Fanfan la Tulipe) signe là un très joli film au casting royal réveillant l'enfant que nous avons tous été. Car il est très difficile de ne pas tomber sous le charme de ce divertissement rappelant les histoires que chacun s'imaginait enfant, faites de mystères et d'aventures. Mais au-delà du divertissement tout public, le film s'adresse aussi aux plus grands et donne une idée du climat ambiant : la guerre inévitable avec l'Allemagne exacerbe les tensions et réveillent le racisme et la xénophobie. Les affrontements entre les professeurs Lemel et Walter en sont une excellente illustration. Les acteurs sont excellents (Erich Von Stroheim, Michel Simon...), le film montre la vie d'un pensionnat de la France des années 1930-1940, techniquement c'est superbe, Christian-Jacque cherchant à créer une ambiance onirique renforcée par le noir et blanc. Film sur l'enfance et ses insouciances, film à suspense, divertissement familial, photographie d'une époque aujourd'hui révolue, Les Disparus de Saint-Agil est une oeuvre riche et formidable mais surtout intemporelle. N'est-ce pas une des caractéristiques de ce que l'on appelle un chef d'oeuvre ?
Encore un classique que je visionne. Là pour le coup, c’est un surveillant qui voulait à tout prix que je le vois. Je connaissais de nom, mais pas plus. En fait, Les Disparus de St-Agil, c’est un de ces classiques que Gulli fait passer de temps en temps histoire d’avoir un public « adulte » quelques fois. Chacun dit ce qu’il veut, mais j’ai jamais essayé de regarder ces classiques de Gulli (pourtant, ça leur arrive de faire passer des Chaplin). Donc, Les Disparus de St-Agil, heu… 1h30, et clairement, c’est pas le genre de film qui est destiné à un publique de mon âge. Déjà que j’essaye d’être ouvert à tous les genres cinématographiques, j’imagine l’ennuie de mes camarades à mes côtés. Ce n’est pas un mauvais film, c’est même un très bon film, il essaye d’instaurer un suspens (qui m’a fois, est plutôt réussi), et en fin de compte, l’histoire tient la route. Mais c’est surtout cette lenteur dans le récit qui m’a gênée. C’est-à-dire que pendant trente minutes, il ne se passe rien, et qu’après, y a plein de choses qui arrivent d’un coup. Disons que c’est un rythme qui ne me convient pas trop. J’apprécie quand le récit évolue de manière régulière (même si j’ai rien contre ces séquences replies de retournement de situations vers la fin). Mais en fin de compte, je me rends compte que je me suis pas mal ennuyé. Et je suis le premier déçu, parce que s’ennuyer devant un classique du cinéma français, c’est pas quelque chose que je désire. Mais j’y peux rien, je me suis ennuyé. Pendant les 45 premières minutes, il ne se passait vraiment pas grand-chose, mais enfin vers la fin ça s’arrange. Le récit évolue à une vitesse fulgurante et enfin il se passe quelque chose, au final, je trouve même que les personnages sont bien écrits, en particulier le prof à deux paires de lunettes dont je n’ai presque rien compris de ses dialogues tant son accent est fort. Ne pas entendre ses répliques, c’était compliqué, mais n’empêche que le personnage est vraiment génial. A part une fin un peu bâclée, et un disparu dont le retour est assez… surprenant, le récit demeure intelligent et sympathique malgré le rythme très irrégulier du film qui complique le visionnage. Un classique qui a un peu vieilli mais dont l’histoire est bien trouvée. 3.5/5 Voilà qui est dit !
Cette jolie histoire de Pierre Véry -qu'on imagine très bien dans la Bibliothèque Verte- se déroule sur deux niveaux. Celui des élèves du collège de Saint-Agil d'abord et, parmi eux, les trois jeunes héros de la société secrète des Chiche-capon. Leur imagination et d'étrange agissements dans les couloirs de l'institution engendrent une mystérieuse intrigue dont on suit avec intérêt les incidents successifs. spoiler: Qui ne souvient des disparitions singulières de Sorgue et Macroix, du tableau escamotable de la salle de sciences et du squelette Martin? Ainsi cette histoire destinée à ressusciter l'imaginaire de l'enfance réveille-t-elle de surcroît d'agréables souvenirs de cinéma. Elle n'a rien d'infantile et inspire à Christian-Jaque, bien secondé aux dialogues par Jacques Prévert, une mise en scène inspirée, pleine de mystère autant que de précieux numéros d'acteurs (rappelons-nous que le cinéaste a dejà adapté brillamment Pierre Véry dans "L"assassinat du Père Noël", par conséquent à l'origine des probablement deux meilleurs films de Christian-Jaque). Au second niveau, entre noirceur et fantaisie, les turpitudes des professeurs introduisent une dimension supplémentaire. L'austère Monsieur Walter, incarné par le charismatique Erich von Stroheim (sa discrétion et son accent,à la veille de la guerre, inspirent des craintes et des soupçons déplacés), l'alcoolique et vindicatif Lemel (Michel simon) et le malicieux spoiler: faux-monnayeu r interprété par Le Vigan déterminent une atmosphère délétère dont, par ailleurs, on retrouvera une forme plus aigüe dans les futurs films de Clouzot. Petits et grands, les acteurs sont excellents, avec mention particulière à l'étonnante composition d'Erich von Stroheim. "Les disparus de Saint-Agil" témoignent d'un des talents du cinéma français de l'époque: celui de créer des seconds rôles aussi performants que les premiers.
Un grand classique du cinéma français d'avant guerre qui nous entraîne dans le pensionnat de saint agil au côté de Michel Simon et d'Erich Von Stroheim. Dans ce décor, Christian-Jaque nous raconte une histoire de disparition d'enfants plus tordu qu'elle n'en a l'air. Assez alambiqué, le scénario reste finalement très simple et multiplie les situation mettant en valeur le trio d'enfants attachant. A leur côté, les professeurs livre des performance admirable, particulièrement Stroheim, absolument magnifique, comme à son habitude. Un grand film qui mériterais une place bien plus importante au panthéon du cinéma français.
Plus proche d'un comédie tendre sur l'enfance que d'un polar avec du suspense. Bonne adaptation de ce classique de la littérature, porté par une belle troupe d'acteurs, certaines scènes sont plutôt drôles, mais dans l'ensemble c'est faible.