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Gentilbordelais
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2,5
Publiée le 23 janvier 2021
Une chronique sur l'usure du couple et le portrait d'une femme bafouée et, au milieu un enfant jeune-adulte pris en étau. Teinté de mélancolie et de désenchantement, un drame familial ordinaire, sincère mais lourd aussi. Avec quelques beaux dialogues et poèmes, dans un cadre qui se prête à de belles prises de vues. Mention particulière pour J. O' Connor et A. Bening.
Sur un sujet à priori guère passionnant (un couple , un enfant, marié depuis 29 ans se déchire et se sépare), les Anglais, décidément très doués pour ce genre d’exercice, nous concoctent un bijou de finesse et de réalisme. L’étude psychologique est de grande qualité, et quel numéro d’acteurs ! Vraiment intéressant, d’autant que bande son et prises de vue ne sont pas en reste.
Sur la base d'histoire simple, racontée avec un immense talent d'écriture, et d'interprétation, ce mélodrame raconte la séparation d'un couple, et au milieu un fils, adulte. C'est tellement banal et tellement humain à la fois, magnifiquement bien fait, avec autant d'humilité que de pertinence, au service des enjeux dramatiques.
A l’occasion de la visite de leur fils, Jamie, Edward trouve le courage d’annoncer à sa femme sa décision : dans une heure, il quittera la maison pour une nouvelle vie. 29 ans de vie commune et une séparation : le thème de Goodbye n'incite pas franchement à l'euphorie mais son traitement à l'anglaise, tout en délicatesse et en mélancolie, rend le film attachant, jusqu'à un certain point. Deux autres longs-métrages britanniques viennent à l'esprit : 45 ans et After Love, sur des sujets pas si éloignés et la comparaison n'est pas franchement à l'avantage de Goodbye, au scénario trop linéaire et surtout à la mise en scène sans éclat, William Nicholson se contentant de ménager des pauses entre les nombreuses discussions, en montrant la splendeur des paysages côtiers du Sussex et de ses falaises crayeuses. C'est le principal vertige du film qui évoque principalement les états d'âme de l'épouse abandonnée, néglige trop ceux de son mari et effleure ceux de leur fils qui n'est pas loin d'être le personnage le plus intéressant. Annette Bening, Bill Nighy et Josh O'Connor sont irréprochables et ce sont bien eux qui permettent à Goodbye de laisser infuser son amertume triste.
Un drame familial à l‘anglaise fait également de façon très classique. C’est sans surprise sur tous les plans mais souvent touchant. L’occasion d’assister à une très belle interprétation de la part d’Annette Bening, avec à ses côtés Bill Nighy et Josh O’Connor (The Crown) pour deux belles prestations tout en pudeur. Un joli film sur le temps qui passe, l’usure du temps et de l’amour.
Les dialogues sont fins, les acteurs sont bons, mais qu'est-ce qu'on s'ennuie ! 1h30 de discours et de réflexion sur la vie de couple, ce n'est pas forcément dénué d'intérêt mais c'est très long...
Chronique sensible et pleine d’amertume sur l'usure d’un couple qui se sépare après trente années de mariage, portée par le couple irréprochable (et pas si complémentaire) Annette Bening et Bill Nighy. 2,75
Un peu classique dans sa facture, mais qui reste intéressant notamment par des références poétiques. Annette Bening joue un personnage avec beaucoup d'aspérités, ce qui rend difficile l'empathie. Et Bill Nighy un personnage assez fade. Les contre-emplois méritaient un scénario plus complexe. Josh O'Conner porte selon moi le film avec un jeu tout en nuance et très émouvant. C'est finalement lui le personnage central.
Arrivé à un âge plutôt proche de la retraite, Edward, homme calme et mari dévoué voire soumis, atteint le point de non-retour. Il annonce à sa femme et son fils qu'il quitte le domicile familial. Cette rupture soudaine contraste avec le caractère tranquille de cet homme, sa femme Grace est plus vivante que lui, plus piquante vis-à-vis de lui. Tout en montrant ce que devient le quotidien de cet épouse "abandonnée", William Nicholson ne dramatise pas de manière outrancière ce qui est somme toute un événement profondément banalisé à notre époque, la séparation aussi difficile peut-elle être pour celui ou celle qui la subit, reste un acte commun aux yeux de la plupart (spoiler: le fils tente d'ailleurs de la banaliser quand il en parle avec sa mère ). Quelque soit l'issue de l'histoire, la retenue, la pudeur et l'objectivité de la caméra nous offre un drame léger mais ennuyeux.
Un fils est pris dans la tourmente du divorce douloureux de ses parents après 30 ans de mariage. Finesse des sentiments et des dialogues, superbe réalisation et cadrages dans les côtes sud de l'Angleterre. Les trois acteurs sont somptueux.
L'histoire est certes très commune, mais elle n'en est pas banale pour autant, puisque c'est toujours une personne différente qui la vit. C'est la connaissance intime des trois personnages qui nous permet de la vivre d'une façon singulière, et si, par hasard, on a vécu personnellement ces évènements, en tant qu'enfant ou en tant que parent, ou, peut-être, les deux à la fois, on y retrouve en plus des sentiments et des émotions traversées. C'est très bien fait, pour qui aime contempler une ambiance, s'en imprégner et laisser ses pensées et ses souvenirs l'accompagner. L'égoïsme des parents, leur utilisation de leur fils, et en même temps leur dignité. Elle ouvre la porte à la libération de leur enfant, les mots qu'il prononce sont extrêmement touchants et forts, je suis très heureuse d'être tombée sur ce film par hasard.