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Chaîne 42
147 abonnés
3 103 critiques
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4,0
Publiée le 28 juin 2021
Long double téléfilm sur le prêtre capucin Francesco Forgione (1889-1968) canonisé en 2002 mais souvent contesté par la hiérarchie catholique de par ses stigmates et la dévotion qu'il a inspiré. Long téléfilm qui est intéressant dans son aspect narratif à plus d'un titre, une belle cohérence dans ce qui est pratiquement le dernier jour de sa vie avec l'ensemble du film.spoiler: Il y apparaît comme un prophète dans le sens ami de Dieu, quasiment un confident qui ne met jamais en doute les révélations, connaissances sur la vie des personnes qu'il reçoit. Telle la vie des saints au delà des hiérarchies catholiques qui ne sont parfois qu'orgueil, jalousie et abus de pouvoir sous une mince couche de piété. Il faut croire que la sainteté constitueraient chez les catholiques comme une sorte de titre de chrétien authentique ainsi dans le film, il apparait avoir été en amitié avec trois papes Jean XXIII, Paul VI et Jean Paul II les trois ayant été aussi canonisés. Le film n'apparait jamais outrancier et bien axé sur le caractère un peu mystérieux que lui même décrit dans le principe narratif. Il pose les problématiques et aspects de ses relations avec les autres quels qu'il soient, assez souvent abrupt parfois silencieux ou autre à travers de véritables réflexions sur la foi chrétienne. Le parti de le considérer sincère quelle que soient les restants est le seul utile et le film le transmet bien de cette façon pour aller vers le fond de ce récit de vie même s'il y reste des aspects mystérieux. Un sens du film est à travers l'intégrité de la foi, le fait de résister au diable qui est représenté par l'image d'un prêtre d'après son habit qui va le persécuter tout le long. Cela mis en relation avec le fait que Dieu communique de façon fréquente avec lui et c'est ce dernier aspect qui reste le plus mystérieux dans le film, peu représenté sinon par les stigmates et une incompréhension de lui même qui incite au doute comme un secret lorsque l'on omet la foi.
On retrouve la patte caractéristique de Carlei : un film avant tout visuel. L'interprétation de Sergio Castelitto est magistrale. Beaucoup d'émotions distillé par les jeux d'acteur. Comme pour Fluke, la musique est un peu trop omniprésente et bien que de belle composition elle ne sert pas toujours la scénographie. Sans ce petit bémole, nous aurions été proche du chef d'oeuvre.