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Plume231
3 933 abonnés
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5,0
Publiée le 24 mars 2010
Qu'est qui a pris à un tâcheron impersonnel et habituellement académique, qui pourrait même être considéré comme le Jean Delannoy anglais, du nom d'Anthony Asquith d'avoir réalisé une réussite totale car "L'Ombre d'un homme" est indéniablement le plus grand "film d'école" jamais réalisé. Le film doit beaucoup c'est sûr au scénario de Terence Rattigan d'une très grande finesse psychologique mais quand même, il faut reconnaître que la sobriété du réalisation sert admirablement le film. Jean Kent est excellente dans un rôle ingrat, celui de la épouse détestable du personnage principal mais qui a sûrement de bonnes raisons de l'être, mais c'est Michael Redgrave tout simplement parfait (il y a pas d'autre mot) qui mérite une très grande part des nombreux éloges que l'on peut que donner au film dans le rôle de ce professeur austère. On éprouve énormément d'émotions au cours de l'heure et demie du film (que l'on voit absolument pas passer) à voir se fissurer la façade sevère de ce personnage pour nous montrer petit à petit l'homme qu'il est vraiment. Un film passionnant et un chef d'oeuvre qui fait grandement honneur au cinéma britannique.
Un film parsemé de scènes absolument géniales, émouvantes, magnifiques. Michael Redgrave y est d'ailleurs pour beaucoup. Ce personnage est vraiment intéressant, et parvient à captiver le spectateur pendant toute la durée du film. Mais on a l'impression que le sujet n'est pas assez traité, j'aurais aimé qu'il y ait plus de belles scènes, qui plus est il faut un peu de temps avant que le film ne s'installe vraiment et qu'on sache vraiment quel est le propos, mais le film reste vraiment bon, avec des passages émouvants.
L'ombre d'un homme, c'est le reflet de ce qu'il n'a jamais pu être. C'est une facette qu'il n'a jamais réussi à mettre à la lumière. Comme il le dit dans son discours final, les encouragements ou l'humanité dont il n'a jamais fait usage lors de son enseignement. C'est très beau comme film, une approche philosophique de l'homme et plus précisément du métier d'enseignant. Il y a aussi des facettes de film noir, dans le sens sombre ou tragique. Si je veux comparer avec son remake "les leçons de la vie", je dirai que celui-ci est beaucoup plus serré dans la psychologie du personnage alors que l'autre version est beaucoup mélodramatique et très portée sur les sentiments. Ici il y a moins d'émotion mais plus de droiture humaine
Peut-être le meilleur film de collège anglais qui ait jamais été tourné. À travers la rédemption d'un homme humilié toute sa vie et qui prend soudain conscience de sa part de responsabilité dans l'affaire, c'est toute la société anglaise qui est montrée du doigt, avec ses préjugés, ses hypocrisies et ses interdits. Michael Redgrave est parfait dans un rôle ingrat et difficile. Il est bien secondé par Nigel Patrick qui interprète un personnage ambivalent et surprenant et par le jeune Brian Smith, à la fois rayon de soleil et îlot de fraîcheur du film. La réalisation d'Anthony Asquith est remarquable, alternant pudeur et exposition osée de sentiments violents dans ce monde étouffant et guindé. Un film à découvrir sans retard.
J'ai emprunter The Browning version au hasard a ma médiathèque, par simple curiosité, sans réellement savoir de quoi il s'agissait. Et si l'on pouvait légitimement craindre une adaptation théâtrale académique plate et convenu force est de reconnaitre qu'il n'en est rien. Certes la mise en d'Anthony Asquith est discrète et pas d'une très grande inventivité, mais elle sert a merveille un excellent scénario portés par de non moins excellents acteurs. Le film est donc l'adaptation d'une pièce de Terence Ratigan lui même auteur du scénario: Andrew Crocker-Harris est professeur de langues anciennes dans un collège britannique, ce n'est pas un professeur populaire, il n'a jamais réussit a établir une réel relation entre lui et ses élèves, ceux ci le méprise et le surnomme même "Himmler", en plus de ces désillusions professionnel il doit faire face a la sévère désillusions amoureuses de son mariage qui est un désastre. Rejeté par ses élèves, méprisé par sa femme il apparait a lui même et aux autres comme déjà mort. Ce résumé laisse présager un drame assez déprimant, il n'en est rien il évident que l'on s'identifie au professeur et que l'émotion face a son triste au sort est au rendez vous, le comportement odieux de sa femme et l'indifférence de certains de ses collègues a son égard suscite évidement un sentiment de révolte, mais nous ne sommes pas dans du misérabilisme psychologique et sans tomber dans le conte de fée a la Capra deux personnages sensible et regardant un peu plus loin que les apparences vont se distinguer, il s'agit d'un professeur de science et d'un de ses éléves a qui il donne des cours particulier. Le premier est au départ l'amant de sa femme et le second est le seul de ses élèves a lui témoigner sympathie et compassion grâce a eux il pourras évoluer et sans que tous ses problème soit résolue pour autant on présage a la fin que le reste de sa vie et de sa carrière seront plus apaisé. C'est donc un superbe film d'une grande humanité et d'une grande finesse psychologique superbement interprété, Michael Redgrave est exceptionnel et avait d'ailleurs obtenu un prix d'interprétation mérités a Canne a l'époque. Jean Kent ne démérite pas non plus en épouse frustré et dominatrice. Une excellente surprise émouvante et subtile.
Les anglais sont vraiment les maitres des films de guerre et de ceux comme celui-ci se passant dans les collèges.Non seulement c'est est un chef d'oeuvre de genre mais il est britannique de bout en bout de la pellicule.C'est du très grand cinéma.Michael Redgrave est absolument parfait,il est en permanence d'un pathétique achevé.Je vais être obligé de corriger les mauvais aprioris que j'ai sur lui.Les autres acteurs ne sont pas en reste et Millie l'épouse,interprétée par Jean Kent est détestable à souhait.En fait tous les gens sont peu reluisants et les enfants risquent de se trouver plus tard au niveau de leurs maitres ce qui peut donner l'impression d'un pessimisme inéluctable sur la vie.Heureusement,quelques explications profondes viennent à point pour que l'espoir demeure et si Crocker-Harris à raté sa vie,le spectateur attentif saura retenir la leçon pour ne pas faire de même.Tout est beau,soigné,chaque détail compte et l'insignifiante petite histoire de la "Browning version"qui peut se produire à tout moment de nos vies est lourde de conséquences.C'est ce petit fait divers qui permet au film de transcender le quotidien ,les révélations qui en découlent étant à la fois douloureuses mais salvatrices.A posséder sans faute dans nos collections de DVD.
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4,0
Publiée le 16 avril 2016
Sans aucun doute la plus belle oeuvre d'Anthony Asquith! Un film admirable avec des scènes poignantes que l'on reçoit comme autant de coups à l'estomac (les larmes de Crocker-Harris sont inoubliables) - mais aussi un classique so british du 7ème art empreint de grâce! Interprètation exceptionnelle de Michael Redgrave qui n'aura pas volè son Prix d'interprètation masculine au Festival de Cannes dont le dèpart de son personnage est ressenti par chacun comme une grande perte! D'un Crocker-Harris qui maintenait si bien le calme dans une salle de classe! A cette èpoque, ses èlèves riaient parfois de lui (pas avec Crocker-Harris naturellement puisqu'il avait si peu de sens de l'humour dans le film) mais ils riaient de ses manies, de ses tics qu'il avait en parlant, et ça les enchantait! Ses èlèves ètaient justes un peu sauvages et insensibles, parfois, mais ce n'ètaient pas des voyous! Certes, il a compris dès le dèbut qu'il n'avait pas le don de se faire aimer mais un seul succès peut rèparer tous les èchecs du monde!spoiler: Le discours final en est une magnifique preuve! il emportera avec lui, après toutes ces annèes passèes dans ce collège anglais, nos voeux les plus sincères! Si les èlèves ne l'aimaient pas en tant qu'homme, au moins, ils le trouvaient drôle, et c'est plus facile d'enseigner comme ça qu'en ètant sèrieux...
Malade, le professeur Crocker-Harris s'apprête à quitter l'institution scolaire où il exerce sous les quolibets de ses élèves. Toujours austère et sévère, l'enseignant dispense ses cours de grec à un jeune auditoire ennuyé. Anthony Asquith brosse le portrait d'un homme au moment où celui-ci prend la mesure de son échec professionnel et personnel, de son échec pédagogique et, incidemment, de son mariage raté avec une bourgeoise infidèle et arriviste. N'en jetez plus! Michael Redgrave, dans le rôle du professeur, sait donner une émotion grave à cet homme sincère et sensible, malgré le masque affiché, à ce professeur qui n'aura jamais su faire partager la passion de son enseignement. En dépit d'une approche psychologique assez élémentaire, le personnage nous touche par ses moments de souffrance difficilement contenues sous l'imperturbable apparence de réserve et de dignité. En revanche, la mise en scène, de type théâtral, semble à l'étroit dans ce pensionnat de garçons très british. La réalisation est terne, plate, comme épousant le tempérament de son personnage principal, et peine à donner un relief dramatique au sujet.