Derniers Avis : Convoi exceptionnel - Page 8

Tout simplement un film sur la liberté... Pas seulement celle de l'être humain avec la métaphore du scénario: qui l'écrit? pourquoi le suivre? quel rôle pour moi? Mais aussi celle du spectateur qui doit intégrer les codes du film pour mieux se retrouver. Cela m'a rappelé l'humour surréaliste de Bunuel...
Evidemment, j'adore! Mais je sais qu'aujourd'hui ce n'est pas trop à la mode... Pour ceux qui ont apprécié des films comme "La Voie lactée" ou "Le fantôme de la liberté", n'hésitez pas un seul instant ! Tandis que ceux qui croient que la présence de Depardieu et Clavier signifie une comédie aux ficelles connues pour accrocher le public, n'essayez même pas! La salle (à l'UGC Opéra) où j'étais cette après-midi était captive! Mais on m'a parlé de séances où certains partaient rageusement. Le film ose, il n'hésite pas à tenter plusieurs directions, en abandonner certaines, tout en gardant l'humour. Il n'essaye pas de respecter une certaine doxa actuelle sur le scénario "réaliste" ou "social". On sent le jeu d'un auteur qui se fait fi des normes et impose seulement celle de suivre en toute liberté l'histoire qu'il a choisi de raconter. Et on en sort reconnaissant, car ce désir de liberté est contagieux...

Moi qui adore tout les films de Clavier, celui-ci est une grosse erreur. Trop long, trop lent. Heureusement Christian Clavier sauve un peu le film. Mais ça reste très mauvais

Un film exceptionnel avec des acteurs à la hauteur du défi!!
Ce film est une grande métaphore de la vie et se pose la question de place du
libre arbitre dans notre société. Par le biais d'une société absurde, il aborde ces sujets de manière fine avec un
très bon dosage entre l'humour et l'émotion. Tout cela est permis par des dialogues
précis et très bien pensés où chaque mot à sa place.

Une œuvre bien maîtrisée, à aller voir si vous avez l'esprit ouvert et aimez sortir d'une salle en vous
disant "Ce film vise juste"! Amis cinéphiles, n'hésitez pas!

Nul, N-U-L. Un gros navet cinématographique qui se paye les 2 meilleurs acteurs français. Une histoire pas clair, qui part dans tous les sens et qui n’a strictement aucun intérêt.

On ne va pas se mentir, ce film est un bide. L'idée est originale mais pour le reste, rien ne suit. Malgré que celà ne dure que 1h20, le temps est vraiment interminable, c'est d'un ennui total. Le casting a de la gueule mais à part Depardieu qui sort du lot, les autres sont très moyens. Normalement, on devrait avoir des rebondissements et des choses qui nous surprennent mais il n'en n'est rien. C'est très plat dans l'ensemble et je ne comprends pas comment non peut réaliser quelque chose et le sortir toute en ayant l'impression que c'est un brouillon. Je suis dur mais il faut être honnête, hormis l'idée et notre Depardieu national, c'est tout bonnement raté. Et puis, pourquoi la fin est-elle aussi quelconque ? Ça aurait pu sauver l'ensemble du long métrage mais bon. Je pensais aller à contre courant des autres critiques mais finalement je suis du même avis. Je n'avais pas vu grand chose de Blier mais ça ne m'a pas donné envie de découvrir son œuvre. Bref, déçu. 7/20.

Nul, ne vous fiez pas au casting, même avec de l'imagination, je n'y arrive pas, excellent pour dormir.

Vu pour rire, puis finalement pas si mal, et surtout il faut admettre que tout ceci est original et même assez courageux, et rien que ça, ça vaut quelque chose en soi. Après, il est vrai que je n'ai pas entendu un seul rire de toute la projection et que le tiers de la salle est sorti avant la fin, mais personnellement j'étais intrigué et je suis resté, et c'est tant mieux car le film est meilleur dans sa seconde partie, à cause d'un découpage curieux donnant l'impression que le réalisateur se serait rendu compte à la moitié du film que son idée ne marchait pas (le coup des scénarios) et aurait donc décidé de l'abandonner tout à fait pour la seconde partie du film. Cela dit, ça ne veut pas dire non plus que ce soit bon: d'un scénario original qui aurait permis de belles choses si il avait été bien écrit, Blier tire un film ni drôle, ni émouvant, ni intéressant, ni profond, ni même agaçant, ni rien en somme. On ne s'ennuie pas tout à fait mais on ne s'amuse guère non plus, des situations n'ayant à peu près aucun intérêt la disputant à des dialogues en général assez affligeants (tout en n'oubliant pas d'être grossier "à la française" et de façon purement gratuite). En revanche, Depardieu et Clavier y sont très bons, mais était-il besoin de le préciser.

Pour son (très probable) dernier film, Bertrand Blier ne partira ni triomphant, ni honteux. Je ne vais probablement pas être très original, mais cette idée de départ, je la trouvais vraiment excellente, pour ne pas dire franchement réjouissante. D'ailleurs, on sent bien que le réalisateur a pensé à peu près à tous les ressorts, idées, situations que cette mise en abyme pouvait proposer, chacune étant évoquée de façon plus ou moins concrète durant les 85 minutes. À ce titre, on sait gré à l'auteur de « Préparez vos mouchoirs » d'avoir fait court, si bien que je ne me suis jamais réellement ennuyé, à défaut de me passionner pour autant. Et c'est un peu le problème de « Convoi exceptionnel » : il est toujours entre deux. D'un côté, on ne peut que saluer l'habileté de Blier pour clairement sortir des sentiers battus, son sujet offrant suffisamment de possibilités absurdes et d'interrogations pour qu'on s'y intéresse un minimum. Mais ce n'est justement que ça : le minimum. Ce dernier se contente presque de balancer ses (bonnes) idées sans en faire grand-chose, certaines scènes apparaissant bien peu convaincantes, voire outrancières, provoquant parfois le surjeu du duo Gérard Depardieu - Christian Clavier, par ailleurs plutôt bon. Alors que l'œuvre aurait pu être vertigineuse de réflexions sur le sens de la vie, de la création, le réalisateur se limite à une comédie pas vraiment drôle, où il semble très bien savoir où l'emmener sans se donner la peine d'exploiter son potentiel. La scène finale est, à ce titre, fort représentative : on évoque ces alternatives infinies, mais cela reste assez vain, ne mène pas à grand-chose, même s'il n'est pas interdit d'y sourire (un peu de mauvais esprit, ça ne fait jamais de mal). Bref, si ces adieux au cinéma n'ont rien d'infamant, on est en droit de penser qu'ils auraient pu (dû) être d'un tout autre acabit. Frustrant.

Difficile. Délicat. Incohérent ? Ce film est tout en symboles, je pense... La parabole de la vie, nos relations et réactions y sont depeintes avec ironie, sarcasme... À voir au deuxième, troisième degré, pour apprécier. Mais peut être pas évident au premier abord où l'on reste sur l'étrange et l'absurde. Pas évident !

Quand même moins enthousiaste que pour le jubilatoire "Le bruit des glaçons" (2009), je sors de cet inclassable (comme la plupart du temps chez Bertrand Blier) plutôt séduite ! Même si le cinéaste semble par moments peiner aux entournures, cela reste un exercice revigorant d'écriture..... Même s'il semble volontiers exploiter des chemins trop familiers (ceux de l'absurde, du baroque, de l'"hénaurme", pour l'essentiel), en flirtant avec facilité, voire complaisance, cela reste architecturé.... Même s'il semble tenté par l'auto-parodie (presque le pastiche), cela demeure redoutablement iconoclaste.
Depardieu, le familier de BB (9e collaboration, en plus de 40 ans), est, comme (presque) toujours, remarquable, et son principal partenaire, Clavier, réussit assez bien à passer de la rigolade (son registre coutumier) à l'humour noir à la Blier.
Une gourmandise intellectuelle à ne pas négliger - BB est un véritable auteur, une espèce devenue rarissime dans le cinéma français contemporain.

Taupin (Gérard Depardieu), ancien taulard, et Foster (Christian Clavier), grand bourgeois en manteau en poil de chameau, se rencontrent au milieu d'un carrefour embouteillé. Taupin et Foster sont les deux acteurs d'un film en train de se tourner suivant un scénario en train de s'écrire.

Depuis plus de quarante ans, on aime - ou pas - le cinéma de Bertrand Blier, ses textes au millimètre, ses provocations, ses mises en abyme, ses obsessions. "Les Valseuses", "Buffet froid", "Tenue de soirée", "Trop belle pour toi" comptent parmi les films les plus marquants du cinéma français.

Mais depuis vingt ans, cette veine s'est tarie. Diminué par la maladie, Bertrand Blier n'est plus que l'ombre de lui-même. Ses derniers films se réduisent à des bégaiements. C'est le cas de ce "Convoi exceptionnel" - un titre dont le sens échappe à la compréhension. On y retrouve Gérard Depardieu à bout de souffle, qui tourne avec Blier depuis toujours, et Christian Clavier dont c'est le premier film avec le réalisateur mais qui n'est pas pour autant un inconnu.

Certes, on prend plaisir à retrouver ces monstres sacrés, sortes de Vladimir et Estragon en quête d'auteur. On renoue avec jubilation avec l'ironie froide de Blier, son goût de l'absurde, ses contrepieds deconcertants. Mais passée la première demie-heure, la mécanique tourne à vide. Le plaisir cède la place à l'ennui. La machinerie chaotante se révèle dans toute sa nudité. Jusqu'au dernier quart d'heure maladroitement annexé à l'édifice qui achève de nous perdre.

Les critiques spectateurs étaient tellement mauvaises, que je n'ai pas résisté à voir "ce" film.
Aucun regret. J'ai passé un super moment. Décalé, certes, mais c'est un film de Bertrand Blier. Je mets 5 étoiles parce que j'ai adoré, tous les acteurs sont superbes, et que je ne comprends pas ces critiques négatives.

Définition du mot « lamentable » par le dictionnaire Larousse : « Qui inspire de la pitié, pitoyable. […] Mauvais, faible, au point d’exciter une pitié méprisante. » Bon bah voilà. C’est exactement ça. Je crois que je tiens le terme qui me semble le plus adapté pour vous parler de mon ressenti à l’égard de ce dernier film réalisé par Bertrand Blier. C’est juste lamentable. Non seulement c’est mauvais et faible, mais en plus ce n’est même pas le genre de faiblesse qui donne envie de s’apitoyer sur le sort d’un petit papy qui, avec l’âge, a quelque peu perdu le sens des choses. Non. Avec « Convoi exceptionnel », on a clairement affaire à ce genre de faiblesse qui « excite » chez moi une sincère « pitié méprisante » pour reprendre les termes du Larousse. Parce que, voyez-vous, de la première à la dernière scène, ce film est clairement pensé comme un gigantesque doigt d’honneur. Dès le départ, le sens n’est même pas cherché. On enchaine les artifices verbeux de manière ostensible au seul service d’une blague fade et interminable ; une blague hautaine qui consiste juste à démontrer la toute puissance de l’auteur face au spectateur. Une toute puissance qui s’affiche sous forme de mépris. Et pour le coup le mépris ne s’exprime pas par cette idée de mettre en évidence le fait que tous les protagonistes suivent des scripts sans réfléchir, car au fond il n’est pas si difficile de voir comment Blier entendait exploiter ce postulat au service d’un propos sur notre manière à tous de mener ou non notre existence. Non, ce mépris, il vient clairement de la forme. Forme de l’écriture tout d’abord qui ne fait même pas l’effort de pousser la métaphore bien loin. Les choses sont dites sans relief de temps en temps et, pour broder tout autour, Blier noie l’ensemble dans des tonnes de propos abscons qui ne se plaisent qu’à gloser dans le vide. Chaque réplique s’assume comme artificielle pour qu’on ne puisse jamais la questionner sur sa pertinence. Chaque enchaînement se pense comme une rupture avec ce qui est attendu juste pour ne pas avoir à justifier de sa construction. Chaque scène s’émaille régulièrement de petits pics de perversité sexuelle afin qu’on ne retienne que l’outrecuidance au dépend du sens. Et tout autour de cette écriture bien lourde, Blier va noyer l’ensemble d’une musique pompière et totalement inappropriée ainsi que de quelques autres artifices de mises en scène qui jurent en permanence tant ils se révèlent dénués de sens. C’est assumé. C’est volontaire. C’est affiché. Parce que c’est Blier vois-tu. Il fait ce qu’il veut. Il est au-dessus de tout. Il suffit qu’il fasse pour que ça soit justifié car c’est Blier. Blier est tellement devenu Blier qu’il est intouchable, inquestionnable, et que tu te dois de te plier à tout ce qu’il dit et à tout ce qu’il fait, quand bien même se comporterait-il comme un enfant arrogant et totalement immature. Blier, dans ce « Convoi exceptionnel », c’est le gamin qui a décidé qu’il n’avait plus à démontrer son talent. C’est le footballeur Ballon d’Or qui trottine lors d’un match contre un mal classé. C’est l’élève qui rend copie blanche à un exercice qui n’est pas digne de lui. C’est ce nanti qui a décidé qu’il était légitime qu’il jouisse d’un statut sans plus jamais devoir le justifier. Et alors que Blier aurait pu conclure sa carrière en rappelant la force iconoclaste de ses débuts – en clôturant sa carrière par un feu d’artifice anthologique – il a donc préféré sortir sur un acte de mépris et d’arrogance absolus. Un dernier pet totalement snob, digne des parvenus les plus ingrats. Le seul titre de ce film dit tout : « Convoi exceptionnel ». Attention Blier passe. Il faut boucler les routes. Bloquer toute la ville. Et si t’es pas content c’est pareil. Tu n’as pas ton mot à dire. Ce film symbolise au fond à lui tout seul ce qu’est devenue toute une génération du cinéma français. Des artistes arrogants qui ont totalement perdu le goût de l’effort et même le sens de l’art. Or, effectivement, face à un tel comportement il n’y a décidément qu’un seul mot qui me vient au clavier. Lamentable… Mais bon, après ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)

J’ai vu le film hier soir et je n’ai pas du tout aimé, quel ennui et aucun sens. Quelle déception ! Je regrette d’avoir payé pour voir ce film ..

Un très heureuse surprise au vu des critiques parfois sévères. On retrouve le Blier que l’on aime, celui de « Buffet froid », du « Bruit des glaçons » celui qui allie un humour teinté d’absurde, une direction d’acteurs exceptionnelle mais aussi beaucoup de chaleur, de profondeur, et d’un amour irréductible de la vie et des gens.