"Convoi exceptionnel" est le dernier projet en date d'un réalisateur français très connu, mais aussi très longtemps écarté de ce média. 10 ans après avoir tourné son dernier film, le temps fut donc long pour que nous puissions bénéficier de ce nouveau long-métrage de Bertrand Blier. Et s'il y avait vraiment l'envie de faire quelque chose d'intéressant avec ce projet, ce que le visionnage de ce film a donné n'est pas très positif. Sur le papier, j'aime l'idée de vouloir proposer la thématique que dépeint ce film, à savoir le fait de mettre en parallèle le scénario d'un script de cinéma et le scénario de nos vies. Sauf que dans les faits, tout ce que l'on voit lors du visionnage n'est qu'un énorme bordel du début à la fin. D'un côté, j'apprécie la façon dont les acteurs ont totalement été libres au niveau de leur jeu, ils ont donc pu s'exprimer à fond, comme très souvent chez Bertrand Blier. Par exemple, j'ai vraiment aimé Christian Clavier dans ce film, il a même la meilleure scène du projet, avec un long monologue vers la fin. Cependant, à cause de tout cela, il découle un tout qui part dans tous les sens. Et le pire, c'est que dis comme cela, on pourrait croire que le film est trop rapide et qu'il part donc dans trop de directions à la fois, mais c'est même pas cela le problème. Au contraire, il part dans tous les sens au niveau de son script, au point que l'on soit constamment perdu face à ce que l'on regarde, mais il est pourtant extrêmement ennuyeux. Le film n'est pas très long malgré tout, mais même avec cette durée-là, j'ai trouvé le temps excessivement long. Entre l'histoire qui tente d'exister dans ce chaos ambiant, l'envie de proposer du drame via des monologues interminables de certains personnages, ou encore de l'humour d'un autre côté, on ne s'en sort pas ! Le scénario n'arrive jamais à savoir sur quel pied danser, on ne comprend jamais quels sont les enjeux par exemple, ce qui est un problème. J'ai beau énormément respecter le travail de ce réalisateur, ce long-métrage se dessine donc comme le projet de trop. Celui qu'il n'aurait jamais dû réaliser, sous peine de voir la fin de son travail être salie par sa présence. J'aurais donc mieux aimé ne jamais voir ce film. Pour conclure, un grand bordel.