Derniers Avis : Convoi exceptionnel - Page 3

Ça fait longtemps je n’avais pas vu un film aussi nul. Je pense qu’il va même être dans les favoris pour le Navet 2019. Habituellement, il y a toujours quelques choses à tirer, mais là strictement rien ! Je n’ai pas noté la moindre chose positive. Comme il faut bien commencer quelque part, on va s’attaquer à l’histoire. Le concept de deux hommes suivant un scénario ne donne pas grand-chose. Tout s’enchaine de manière un peu aléatoire. Comme si c’était une excuse pour bâcler un récit sans aucun intérêt. Souvent quand le scénario est inexistant, on va se baser sur les acteurs afin de porter le film. Mais là encore, je n’ai jamais vu Depardieu et Clavier autant à la ramasse. Gérard Depardieu est un véritable touriste. L’apothéose restera sa scène (improvisée) sur la fin où il nous parlera pendant 5 minutes de sa recette pour faire un bon poulet. Quant à Christian Clavier, il en fait des tonnes, c’est désagréable à regarder. Pourquoi nous infliger ça ? J’ai vu deux acteurs que j’estimais beaucoup, sombrer lentement.

PREPAREZ VOS MOUCHOIRS
Séquence 1. Extérieur soir. Le plaisir des sens première.
-mais alors...pour sortir?
-vous ne pouvez pas, tournez avec les autres.
-mais il n'y en a pas qui cherche à s'évader?
-si mais ils sont tout de suite reprit.
-par qui?
-par la police qui fait sa ronde.
-alors j'ai tourné.
Ce soir, chez Blier, on improvise. Point d'idéfix car le convoi l'exception.

Dix ans, une décennie entière que je t'attends Bertrand. Toi qui manque tellement au cinéma français. Ton subversif, ta manière de dialoguer tes histoires, ton acolyte de toujours Gérard. Il y avait de quoi se languir. Avec ce projet avorté "Existe en blanc", qui pourtant fut un temps annoncé, par rumeur, en tournage. En vain. Le convoi exceptionnel porte bien son nom par la rareté du cinéaste ces dernières années. On sent assez vite une idée écrite sur un coin de nappe, comme à l'époque, de bons acteurs réunies et on laisse tourner pour le plaisir. Cela en agace plus d'un, moi je crie à la gourmandise de cinéma ! Rien est parfait dans ce film, mais juste parce que c'est Blier derrière la caméra, je suis heureux de le regarder. On sent très bien qu'une fois que cette vie dans le scénario ou ce scénario de vie n'arrivant pas à trouver une fin, le cinéaste se fait plaisir avec un monologue comme seul Depardieu sait les faire, sur une recette de cuisine. Cela frise le n'importe quoi, moi je trouve çà juste marrant. Au final, il aurait fait un film à sketch comme on en fait plus, cela aurait été vachement mieux non ?

Que dire ? Avec l’âge, Bertrand Blier ne se bonifie pas mais selon mon point de vue, son verbe ne faiblit pas. Au-delà de sa griffe absurde, Bertrand Blier conserve le même langage, celui qui peut heurter, vulgaire connoté sexiste. Pour moi, je n’y vois aucune vulgarité, aucun sexisme. Les dialogues de Bertrand Blier traduisent ou illustrent les pensées de tout un chacun, ce qu’on ne peut pas dire ouvertement ou balancer même de manière exceptionnelle. Comme un lâcher-prise. De temps en temps dire crument les choses ne fait pas de vous un être vulgaire en temps ordinaire. Ça peut étonner les proches et l’entourage, exceptés ceux qui vous connaissent vraiment. Point d’hypocrisie ! Même les femmes peuvent tenir ce langage s’il est approprié à l’humeur du moment. On peut lire différemment « Convoi exceptionnel » : ça parle de mort, de laissés pour compte, d’amour amer et d’amour du cinéma. A bien y réfléchir nous avons tous un scénario écrit sans le savoir ; notre ligne de vie semble tracée, définie. Pour d’autres, c’est de l’improvisation comme le dit si bien « Taupin ». Nous en connaissons autour de nous des gens qui écrivent sans le savoir leur scénario : « un bon métier, un mariage, des enfants, des vacances, une bonne retraite ». Combien en avons-nous entendu dire ça ? Il suffit aussi de repasser ou se souvenir à la louche les témoignages de certains ouvriers victimes d’un plan social ; ils nous énumèrent leur passé : « Ici, c’est toute ma vie, j’ai connu ma femme, mes enfants sont nés ici, nous avons acheté notre pavillon, nous pensions vivre notre retraite et finir nos jours ici… » L’usine, synonyme de bien des souffrances parfois, et sur laquelle grand nombre d’ouvriers ont écrit des lignes et des lignes de scénario ! Et maintenant qu’il n’y a plus de scénario, alors qu’il y avait des lignes et des lignes écrites, que faire ? Désemparés, les ouvriers sont dans l’obligation d’improviser. L’improvisation touche beaucoup d’entre nous, le scénario s’écrit au fur et à mesure des rencontres, des chemins empruntés ; ce sont ces chemins maudits ou heureux qui nous dictent un scénario.Il est vrai aussi que si la chance finit par sourire, on se prend à écrire son avenir. L’amour s’écrit aussi comme il peut s’improviser. On s’invente des enfants qu’on n’a pas, des fantasmes divers. Voilà ce que nous dit en partie Bertrand Blier avec sa philosophie qui lui appartient. Il nous dit aussi que le coeur n’en fait qu’à sa tête, si les émotions s’emmêlent, les lignes écrites sont vaines. Alors oui, Bertrand Blier brasse des thèmes comme la mort, cette mort qui nous conduit nulle part. Il n’y a pas de terminus à ce thème. Et avec la magie du cinéma, il ne peut y avoir de terminus. Hommage au cinéma avec cette mort qui semble peut-être le hanter ; le cinéma plus fort que la vraie vie, le cinéma qui transcende la mort ou qui provoque la mort en lui disant qu’ici, au cinéma, on ne meurt jamais, on est immortel comme Mastroianni. Mastroianni et tous les noms avant et après lui. Et puis, grâce au cinéma, Marilyn Monroe ne vieillira jamais. Le cinéma de Bertrand Blier peut paraître inégal, il me laissera une oeuvre puissamment truculente ! J’ai lu que Bertrand Blier ne s’était pas rendu compte que son scénario était trop court, qu’il lui a fallu faire une rallonge. On a eu droit à un Depardieu improvisant une recette de poulet frit aux pommes de terre et à du lapin sauce vin rouge épaissi avec 4 carrés de chocolat ! Appétissant. Une mise en abîme ? Blier trop court, à court d’idée oblige Depardieu, comme Taupin, à improviser… J’espère que ce n’est pas prémonitoire : Blier aura encore des lignes de scénario à écrire et à nous (me) conter.

Blier tente de nous refaire Buffet froid .... mais, cette fois, la mayonnaise a du mal à prendre. Reste l'idée de départ, les dialogues et la pléiade de bons acteurs...

Le scénario est bidon. Le film n'est pas comiqie du tout. Les acteurs connus c'est la seule chose de bien dans ce film.

Jai jamais vu un tel navet même sur canal + qui et pas une grande chaine. Mais se film aucun scénario, des acteur alimentaire et une ville de belgique moche et sans ames . Surtout à éviter

Pourtant d'habitude j'aime l'absurde mais là je n'ai pas adhéré.
Malgré la pléiade d'acteurs ce film ne m'a pas du tout convaincu.
Dommage

Une bonne idée un peu mal exploitée. Dommage mais le sens de l'absurde de Blier un peu semblable à celui de Samuel Beckett suffit à rendre ce film attachant malgré tout.

Un film éreinté par beaucoup, dans lequel on retrouve pourtant la poésie de Blier et son talent de dialoguiste qu'il ne faut plus prouver. Son scénario s'avère répétitif, bègue, parfois maladroit, mais contient aussi des moments de grâce, et une réflexion intéressante sur le pouvoir de la fiction. on sent aussi un propos social latent qui aurait pu s'avérer moins timide - le film mettant en scène un bourgeois et un mendiant qui inversent leur catégorie socio-professionnelle à la fin. En deçà de ce à quoi Blier nous a habitué, "Convoi exceptionnel" reste attachant, drôle, surprenant et intrigant.

Dans la tête de Bertrand Bier, c'est le bordel. Même ses rêves décousu et inquiets, à propos de la mort et de l'oubli, du sens de la vie, contiennent toujours autant de belles bourgeoises sophistiqué, que de bon gueuleton bien arrosé. Une œuvre encore plus barré, et onirique qu'à l'accoutumé. Peut-être un peu trop décousu et timide. Et avec un fil conducteur assez faible. Reste de savoureuses séquences, où chaque acteur aura son moment de gloire et d'excellence. Mais moi aussi, je n'ai pas compris grand chose à ce qui s'est passé. Le purgatoire selon Blier, il a vraiment une drôle de gueule. Il devrait vraiment bosser avec Quentin Dupieux. Ils sont vraiment fait pour s'entendre.

Film déroutant.. Loin des classiques du duo Depardieu/Clavier...

Captivant à souhait mais sans savoir pourquoi, l'incompréhension est constante et à la sortie de ce film, difficile de se faire un avis propre est défini..

Ni chef d'œuvre, ni navet, c'est un film qui tomberas sans doute rapidement dans l'oubli, mais qui mérite de le regarder tant le concept est audacieusement culotté !

Bertrand Blier parvient toujours à surprendre, à dérouter, à questionner. Il n'a rien perdu de sa verve, de son mordant et son énergie est intacte. Même si il prend les deux comédiens les plus usés du cinéma français, son univers résiste, est bien là, inventif, insolent et drôle comme au premier jour. Une réflexion pleine de mélancolie sur les moyens du cinéma et ce qu'est un personnage de fiction. À voir absolument.

Juste pour les acteurs que j’apprécie je met 5 étoiles maintenant je vais avouer qu’il faut aimer les films sans queue ni tête. Et moi... j’aime tout ! Donc... mais si vous voulez vous marrer... c’est pas le bon film

Un paquet d’acteurs pour une histoire soporifique. Depardieu est comme souvent crédible avec à ses côtés un Christian Clavier invraisemblable qui est plus proche d'un Jacquouille qu'autre chose. Alex Lutz est bien en dessous de la performance (le petit vieux) qu’il montrait dans son spectacle dont l’affiche plagiait un célèbre « chocolat ». Pourtant pas fan de Sylvie Testud, cependant son jeu est très bon. Lamy... comment peut-on avoir laissé ses scènes. Je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse investir sur un pareil truc, car nous sommes loin d’un Buffet froid ou Tenue de soirée. Enfin, j'ai retenu les acteurs, mais le film est totalement oublié.