Alors, héros ou monstre ? Le film ne juge pas dans un premier temps, se contentant de retracer les faits, et notamment sa jeunesse, enfant abandonné par ses parents, qui s'est retrouvé à errer de foyers en orphelinat dans la Roumanie de Ceausescu. Mais pas question de faire pleurer dans les chaumières, comme le rappelle le personnage du flic interrogeant notre anti-héros. Des histoires comme ça, on en a vu des centaines, alors qu'est ce qui fait la différence ? Immigré dans un pays pas réputé pour sa politique d'accueil exemplaire, Attila va donc devenir braqueur, en dernier recours. Par amour, par désir du fric facile, grisé par l'adrénaline, dépassé par son égo. Un rythme trépidant, des scènes d'action efficaces, des acteurs excellents, un scénario bien documenté, ce biopic file à toute vitesse, pose quelques questions, attrape le spectateur par le col et le secoue un peu, et finit par nous laisser un peu épuisé. Nimrod Antal confirme en tout cas tout le bien qu'on pouvait penser de lui comme metteur en scène, indépendamment de la qualité intrinsèque de ses films ("Blindés" est très mauvais mais la mise en scène est particulièrement acérée). D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com