Deuxième adaptation des aventures d'Hercule Poirot signé Kenneth Branagh, et une chose est sur : si vous n'aviez pas apprécié Le Crime de l'Orient Express, ce ne sera pas non plus le cas pour Mort Sur le Nil.
Le film commence par une désarçonnante scène de guerre en noir et blanc - certains pourrait même dire qu'elle est hors sujet - où Kenneth Branagh tente de donner une raison à la mythique moustache du détective belge. Il y a de toute manière une certaine envie d'humaniser le personnage. On évoque son passé, sa défunte femme, ou on lui octroie des sentiments qu'il n'avait plus ressenti depuis des lustres. Cette approche peut paraître balourde, mais honnêtement pourquoi pas, j'apprécie la démarche.
Ensuite ce qu'on peut louer dans ce film c'est la qualité de ses visuels. Les images sont vraiment belle, tout comme les décors égyptiens, certes full CGI, mais agréables.
La scène qui m'a le plus surpris par sa beauté étant sûrement la triple entrée en matière, celle d'Hercule Poirot dans la soirée, la danse (vachement hot pour les soirées de l'époque nan) de la sublime Emma Mackey ainsi que la descente des marches de la magnifique Gal Gadot.
Après une première heure sympathique, on enchaîne sur l'enquête. Franchement c'est pas mal, les indices, détails, interrogatoires et rebondissements ne sont pas si grossier que ce que j'ai pu entendre. Ce n'est pas révolutionnaire, ni très surprenant, mais c'est divertissant. Et puis je suis toujours assez fan du moment où Hercule Poirot résout l'enquête et explique tout ce qu'il s'est passé à tout les protagonistes, tout comme dans le crime de l'Orient Express.
Mais comme toujours chez Branagh, il y a certaines limites qu'il n'arrive pas à franchir.
Mise en scène pompeuse, personnages pas très intéressant, pas très intelligent et même inutile pour la plupart. La communiste, le coeur brisé, le fils amoureux, la mère qui n'approuve pas l'union.... Il n'y a absolument aucune réflexion dans le film, à part "Quand on est riche on a pas d'amis gnagnagna", à un moment ca va quoi.
Mais pas non plus de quoi rendre ce film détestable, loin de là, c'est même mieux que ce que j'espérais. D'autant plus que je n'ai pas grandis avec David Suchet donc Kenneth Branagh en Hercule Poirot, ça ne me dérange pas, au contraire.