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Simon Bernard
146 abonnés
571 critiques
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4,0
Publiée le 11 mars 2023
Je tremble ô Matador est la rencontre entre un transgenre chilien et un jeune révolutionnaire mexicain sous le régime de Pinochet dans les années 1980. Rapprochés par une suite d'événements, les deux individus vont collaborer pour la révolution. Le film réussit à montrer la beauté des deux personnages dans un contexte sociétal difficile, tout en restant d'une forte crédibilité. Une très jolie histoire.
Des personnages d'une tendresse rare, et des réflexions touchantes à propos de l'évolution de leur vision du monde, dans un contexte politique tendu (Chili au moment des attentats contre Pinochet). Les protagonistes sont drôles, beaux et attachants, gros kiff ce film ! Que de l'amour
Il est des films qui tiennent sur presque rien et qui sont des pépites. Celui-ci est de ceux-là. Un scénario qui s'écrirait sur un ticket de métro, mais ici le scénario n'a pas beaucoup d'importance. Il est certes le squelette du film, l'armature, mais il n'en est pas le corps. Toute la magie tient dans le jeu des acteurs, dans les regards, dans les silences, dans le climat que le réalisateur instaure. C'est très délicat de s'appuyer sur une simple atmosphère pour capter l'attention et le cœur du spectateur. Pari réussi. On est scotché par la sensibilité qui émane. On retient évidemment Alfredo Castro, absolument bouleversant dans ce personnage tendre, triste, ironique, blessé, presque égaré, mais d'une force indéniable : terriblement humain. Evidemment, il y a dans ce film une parenté flagrante avec "Le Baiser de la femme araignée". Mais on s'en fiche. Quand un réalisateur s'inspire d'un beau film pour faire, à son tour, un beau film, alors on lui pardonne.
Je tremble, ô matador Un film chilien où alterne la lutte révolutionnaire anti Pinochet et une histoire d'amour anticonformiste entre un jeune guérillero, moustachu comme il se doit et une très vieille tante sur le retour si tant est qu'elle n'ait jamais été au premier plan. Une scène de fellation très culottée (plutôt l'inverse...) : c'est mieux sans dentier. Totalement copié sur "Kiss of the spider woman" le titre mystérieux d'une comédie musicale de Broadway par la même équipe que "Cabaret" dont le succès certain a été très inférieur à celui de Cabaret mais a aussi été à l'origine d'un bon film très dense mettant dans la même cellule un jeune Che guevariste et un travesti homosexuel, interprété à l'écran par le très sexy William Huet, décédé il y a peu, et qui reçu un Oscar pour son rôle avec maquillage et en jupe. Dans la pièce de Broadway il y avait une douce ambiguïté sur les sentiments qui unissaient les deux protagonistes, peut-être pas une simple utilisation par le terroriste de la passion que lui porte l'homme âgé, un aspect hélas totalement effacé dans le film où toute ébauche de liaison amoureuse disparaît dans une présentation appauvrie. Dans le film chilien, il n'y a pas d'ambiguïté non plus mais je ne révèle pas dans quel sens. Un film acceptable
Ce film aux couleurs saturées nous transporte dans un autre temps, entre rêve et désillusion, nous suivons la vie de La Loca, merveilleusement interprété par Alfredo Castro, tout en subtilité. A aller voir absolument !
J'ai adoré ! le film est d'une poésie qui nous transporte dans un Chili des années 80, mêlant ainsi les couleurs pop au contexte révolutionnaire ! La mise en scène laisse sans voix. À voir absolument !
Le film est tout en nuances et délicatesse comme la composition de Alfredo Castro, émouvant dans le rôle de La Dona tombant amoureuse d'un révolutionnaire. Sur fond de dictature chilienne, la romance est réaliste et rappelle le sort douloureux des minorités LGBT dans les régimes totalitaires de droite ou de gauche. Le film rappelle aussi combien le cinéma chilien ou argentin est trop peu distribué en France.