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Plume231
3 962 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 12 mars 2011
Comme une très grande partie des Mocky, "L'Ibis rouge" n'a pas un scénario d'une incroyable consistance et souffre d'approximations dans la réalisation de certaines scènes (l'étranglement dans la cellule de prison par exemple!). Mais comme une très grande partie des Mocky, ce film possède une certaine poésie anarchiste rendue assez prenante par la musique fantasmagoriquement lancinante d'Eric Demarsan, et par une interprétation haute en couleur. Les trois Michel bien sûr : Michel Serrault, qui annonce ses futurs rôles troubles dans la peau d'un étrangleur, Michel Galabru, excellent en représentant en alcools alcoolique, et Michel Simon dont c'est le dernier rôle en vendeur de journaux mythomane inégalable comme toujours. Mais le casting est aussi admirablement complété par Evelyne Buyle et Jean Le Poulain. Le final totalement inattendu est très bizarrement jouissif. Du bon Mocky.
Il y a près du canal St Martin un étrangleur (Michel Serrault), un tenancier de kiosque mythomane (Michel Simon), un paumé qui a une dette de jeu (Michel Galabru), sa femme qui ne sait si elle doit on non le quitter (Evelyne Buyle) un patron de restaurant grec (Jean le Poulain), et une bande de malfrat. Mélangez et secouez le tout. Mocky compose une comédie sans prétention, basée sur un comique de situation qui va crescendo, à la manière de « drôle de drame ». Il y a d’ailleurs du Carné de « l’hôtel du nord » dans l’esprit voire dans les décors de cette production, mais un Carné plus caustique et moins généreux. Les personnages sont bien croqués, leurs rapports bien vus. Un brin de cynisme, une portion d’humour noir et une pincée d’analyse sociale relèvent l’ensemble. Simon et Galabru sont parfaits, Le Poulain danse à merveille le Sirtaki, Buyle illumine cet huis clos un peu sordide façon gavroche, Serrault n’est pas au niveau qui sera le sien plus tard, mais son côté énigmatique convient bien à ce personnage qui se drape dans une écharpe frappée d’un ibis rouge. Une heure et demie qui détendent l’atmosphère (Atmosphère ! Atmosphère !).
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3,0
Publiée le 26 février 2014
"C'est moi l'ètrangleur, vous entendez les poulets"...Quand Michel Simon rencontre Jean-Pierre Mocky ça donne "L'ibis rouge", vaudeville noir pathètique et grinçant à la Feydeau, une pochade à la sauce Mocky! D'après un roman policier de Fredric Brown, il y èvoque un univers de ringards pathètiques! En vedette, le monstre sacrè Michel Simon, dans son dernier rôle au cinèma, incarne un marchand de journaux acariâtre et raciste! Michel Galabru et Michel Serrault lui donnent la rèplique! Une farce pittoresque et joyeuse, couleur de nuit, fustigeant avec bonheur l'imbècillitè et la mèdiocritè en une truculente galerie de monstres...
c'est toujours du scènario confus et tiré par les cheveux, vieillissant assez mal...ce genre de film dispose heureusement de beaucoup d'acteurs connus !!!
Un Mocky correct qui nous offre des scènes de meurtres avec une ambiance réussie ; dommage que L'Ibis rouge ne reste pas assez centré sur l'histoire du tueur en série et perd sont temps avec des personnages pittoresques. Le style Mocky est là avec son ton moqueur et sarcastique. La fin prend une tournure inattendue.
Sur un scénario assez bancal, Mocky nous livre une série de portraits savoureux et poétiques de personnages plus ou moins minables : vieil excentrique mythomane campé par le grand Michel Simon dans son dernier rôle ; représentant alcoolique (en alcool bien sûr !) interprété par l'excellent Michel Galabru ; et enfin l'étrangleur qui guérit, premier rôle complexe attribué à Michel Serrault présageant ses futurs grands rôles dans les années 1980 (Les Fantômes du Chapelier, Garde à Vue, Le Miraculé, En Toute Innocence...). A noter, d'excellents seconds rôles, comme celui de Jean le Poulain, Evelyne Buyle ou Jean Claude Rémoleux (le cuisinier chantant).