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FaRem
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9 756 critiques
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3,0
Publiée le 18 mars 2015
Un bon film choral qui souffre toute de même d'une certaine irrégularité entre les histoires, un problème assez récurrent dans ce genre de films. "Amores Perros" est un film fort, brutal, intense autant d'adjectifs qui sont surtout valables pour l'histoire d' "Octavio & Susana" qui est la meilleure pour moi. Je sais qu'Alejandro Gonzalez Inarritu apprécie ce style de films puisqu'il en fait deux autres depuis, mais peut-être qu'il aurait dû se concentrer sur la première histoire qui pour moi a le plus grand potentiel d'ailleurs une fois celle-ci terminée, il y a une énorme chute au niveau de l'intensité et de la qualité. J'ai beaucoup aimé ce rapport avec les animaux même si c'était parfois dur à regarder, moi qui les adore, mais ça montre bien une triste réalité et surtout le contraste entre les personnes qui s'en servent pour faire de l'argent et le vieillard qui n'a rien et qui pourtant leur donne tout ce qu'ils ont besoin. Je ne sais pas si c'était le réel but du réalisateur, mais c'est ce que je retiens de ce bon film.
Comme dans ses autres films Iñárritu ne propose pas un scénario linéaire. Il mélange trois histoires où les protagonistes ne font parfois que se croiser. Cette construction déstructurée annonce le superbe "21 grammes" sans toutefois en atteindre la magnificence. C'est certainement la seconde histoire qui est à mettre en cause. Assez faible dans l'intensité de sa narration et peu inspirée dans ses mécanismes dramatiques (l'histoire du chien sous le plancher... c'est quand même pas terrible), elle est de toute évidence le point négatif du film.
Ce sont trois histoires indépendantes les unes des autres, simplement liées par le hasardspoiler: qui fait se croiser à un moment du film certains des protagonistes. Il y a ce jeune homme amassant de l'argent en participant à des combats de chiens; ce couple BCBG qui vient d'emménager et dont le chien s'égare; enfin, ce clochard entouré de chiens. Les sujets que filme Alejandro Gonzales Inarritu ont en commun de stigmatiser des rapports sociaux ou familiaux intenses. Brutales ou sordides, les relations entre les personnages sont l'expression des "amours chiennes" qu'évoque le titre du film. Le visage du Mexique contemporain que le cinéaste donne à travers ses personnages n'est guère séduisant -sans qu'on sache d'ailleurs s'il faut lui accorder une dimension sociologique conforme à la réalité. L'autre point commun de ces trois histoires, c'est l'omniprésence -difficile de ne pas le relever- des chiens, vus comme les souffre-douleur de leurs maitres et, possiblement, comme les symboles de leur condition ou de leur déchéance. La mise en scène, par son montage et ses mouvements de caméra brusques, reproduit parfaitement la rudesse des moeurs, tandis que les couleurs âpres du film, les gros plans impudiques, expriment la crasse morale et même physique des personnages, de leur sphère. "Amours chiennes" est un film au langage dur, un film dont l'étrangeté et l'intensité dramatique, certes inégale, témoignent d'une originalité impressionnante.
"Amours chiennes" n'est pas d'une grande gaieté et se veut assez pessimiste mais il n'en dégage pas moins une force peu commune. En premier lieu, le film séduit par sa structure narrative qui se compose de plusieurs histoires parallèles mais ayant des conséquences l'un sur l'autre. L'intelligence de l'intrigue ne serait rien sans le reste et là aussi, on a le droit à un bon casting et une BO de choix. Seule une réalisation académique et trop convenue vient ternir un long métrage somme tout excellent.
Le premier film de Inarritu respire deja son style. Une histoire en triptyque dont les destins des protagonistes se croisent, des sujets sombres et écrasants, une vision de la vie pessimiste, et un scénario de haute volée. Pour autant dans la réalisation du cinéaste est bien loin de l'esthétisme de ses dernières œuvres. Amours Chiennes, de part sa réalisation réaliste et bancale, s'oppose en tout point au style édulcoré, aux plans fixes et autres travellings géniaux qui ponctuent ses derniers films.
Et si ce premier film d'Iñarritu n'était pas tout simplement son meilleur. Mieux réussi en tout cas que "Babel", même si moins maîtrisé, mais plus fort par la profondeur de son scénario, la qualité de l'interprétation et la créativité de la mise en scène. Certes, ces trois histoires imbriquées n'ont pas la même force (dieu merci, Iñarritu commence son film avec la plus forte !), mais elles parviennent toutefois, par quelques grosses ficelles scénaristiques, à créer une unité. Ardent défenseur d'un certain cinéma moderne et kaleidoscopique, Iñarritu trouve là sa meilleure inspiration, mais est loin d'égaler les maître du genre, Tarantino bien sûr, mais Kubrick avant lui ("L'Ultime razzia") et Lumet pour son exceptionnel "7h58, ce matin-là"...
Sorti en 2000, ce premier long-métrage d’Alejandro González Iñárritu signait sans préavis l’entrée de l’ambitieux réalisateur mexicain dans la cour des grands. Au cours de 2h30 intenses, il nous embarquait dans un voyage à la violence physique et symbolique omniprésente, à travers trois histoires s’entremêlant dans le Mexico contemporain, et reliées par la présence décisive d’un ou de plusieurs chiens. Si la première section, qui révéla Gael García Bernal, est la plus rythmée et la plus réussie, l’ensemble du long-métrage est à saluer pour sa maîtrise remarquable et son sens de l’action, qui n’ont rien à envier aux productions américaines. D’ailleurs Hollywood ne s’y trompa pas, et fit rapidement d’Iñárritu l’une de ses valeurs sûres : il multiplia par la suite les projets nord-américains avec de nombreux Oscars (mérités) à la clé.
Ce film, construit en trois parties, porte sur la complexité des relations et les conséquences dramatiques que peuvent avoir certains petits détails de la vie. La réalisation est parfaite, dommage que le rythme baisse légèrement sur la fin.
Sublime ce premier film d'Alejandro González Inárritu ! Je découvre sa filmographie et ce premier long-métrage s'apparente à une vraie claque ! Octavio, un ado un peu perdu qui cherche à fuir avec la femme de son frère ; Valeria une mannequin en couple avec un quadragénaire qui a quitté sa femme et ses deux filles pour elle et El Chivo, un ex-communiste, ex tolard devenu clochard qui cherche à rentrer avec sa fille qu'il a abandonné de nombreuses années en arrière : ces trois personnages sont les protagonistes du tragique portrait dressé par le réalisateur. Un lien entre eux ? Oui, un accident de voitures et des chiens. A travers ces destins croisés, Inárritu dévoile une image peu reluisante de la nature humaine, de la ville de Mexico et des destins sombres de ces gens : un film résolument pessimiste posant des questions sur la rédemption, l'amour, la complexité de l'existence humaine etc. La mise en scène est de grande qualité, elle commence par une course-poursuite immersive qui finit en accident tragique, cela plonge directement le spectateur dans l'action et il devient sensible à la suite voulant connaître pourquoi on est arrivé là ; le long-métrage se divise après en trois parties distinctes sur chaque personnage. Tout est très bien filmé, de manière réaliste et le scénario est très bien ficelé, on ne s'ennuie pas à un seul instant, on sent qu'il a été beaucoup travaillé, tout s'imbrique parfaitement et c'est un point important car dans les films choral, il faut que tout coïncide pour ne pas dé-crédibiliser l'ensemble. C'est par la même occasion le portrait d'une des plus grandes villes du monde, Mexico, montrée comme étouffante, glauque, sale (les combats de chiens dans les arrières-boutiques plutôt immondes ...), corrompue, violente et qui au final pèsent sur les quelques 25 millions d'habitants dont les destins sont en relation avec cette mégalopole : une ville presque inhumaine. C'est donc une fresque et un portrait croisé riches en émotions et dont la qualité de réalisation est indéniable, un film puissant et touchant. 4,5/5, très bon.
Premier film de Alejandro Gonzales Innaritu, Amours chiennes prédit déjà très bien ce que ce seront les deux suivants 21 grammes et Babel. Des morceaux de vies qui se croisent, s'effleurent, s'entrechoquent, se détruisent. Un scénario fort, puissant, violent, pour des dialogues percutants. Une mise en scène est grandiose, totalement maîtrisée, nerveuse, passionnante. Premier film, premier chef d'oeuvre, et ce n'était pas un coup de l'eau. Contrairement à beaucoup il a plus que confirmer par la suite ! Les débuts d'un grand !!!
Eh bien nous voilà en présence d'un des plus grands (si pas le) metteurs en scène mexicain ! Alejandro González Iñárritu débarque dans le cinéma avec ce premier film épatant. Le délire chorale, que le cinéaste affectionne tout particulièrement, se trouve un nouveau style remarquable sous la caméra d'Iñárritu. Plusieurs scénarios en un, ce vaste mot qu'est l'amour s'offre à nous sous ses formes multiples. "Amours chiennes" ou l'art de réunir différentes histoires autour d'un même thème. Du grand cinéma !
Alejandro González Inárritu maitrise son sujet aussi bien dans le déroulement de son histoire que visuellement.Il n'est pas tombé dans le piège de la démonstration esthétique,dans lequel bien des réalisateurs de la nouvelle génération se sont perdu.Cependant le film possède quelques défaut,mais le résultat reste quand même d'une très grande qualité.
Finalement, c'est peut être le premier film qui est le plus réussi d'Inarritu. Le cinéaste mexicain (ami de Cuaron et Del Toro) donne à voir dans ce film une réflexion sur l'humanité, complètement abandonné dans The Revenant, à travers notamment la relation entre les humains et leurs chiens, miroirs et béquilles de leurs maîtres. Si Inarritu tire un peu trop la corde du mélo, sa sincérité et son approche plus intimiste des personnages que ces films suivants sont un vrai plus. Ces 3 histoires, au lieu de se connecter artificiellement comme dans Babel et 21 grammes, ne font que se croiser. Le chapitre sur Valeria y Daniel sort du lot pour son scénario plus subtil et crédible que les 2 autres mais Amours chiennes est globalement très réussi.
Ce genre de film est extrêmement compliqué. C'est dur d'embarquer le spectateur dans toutes ces histoires différentes. Pour moi, j'ai du mal à adhérer, peut-être dû à l'histoire sur un fond d'amour un peu idiote.
Si vous avez envie de prendre une pure claque cinématographique à travers le visage, regardez Amours chiennes. Violent, réaliste, brillant poignant et fascinant, ce film au découpage parfait est absolument indispensable à ceux qui disent aimer le cinéma.