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riverainpsy
32 abonnés
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2,5
Publiée le 16 septembre 2020
Un film ( très) long et inégal qui vaut surtout par l'ampleur de la reconstitution, impressionnante , notamment lors des scènes de bataille et plus encore dans la mise en scène de l'incendie de Moscou et dans celle de la retraite de Russie ( avec un plan étonnant et sans doute inédit inédit ) .
Napoléon 1er mène sa Grande Armée toujours plus loin en Russie, ce qui n’empêche nullement l’aristocratie moscovite de mener leur train de vie habituel, entre mondanités et petits scandales…
Dix ans après l’adaptation de King Vidor (1956) avec Audrey Hepburn & Henry Fonda, les soviétiques ne pouvaient pas se contenter d’une version américaine (qu’ils ne jugeaient pas fidèle). C’est donc le comédien Sergueï Bondartchouk qui s’attèle à adapter sur grand écran le roman monumental de Léon Tolstoï et en restitue une oeuvre flamboyante, une fresque grandiose et une épopée extraordinaire.
Une retranscription qui n’a pas son pareil dans l’Histoire du cinéma, de par sa grandeur étourdissante et démesurée (on compte pas moins de 120 000 figurants (dont une majorité de soldats de l’Armée Rouge) et presque autant de chevaux). La mise en scène est à l’image du film, à la fois renversante et titanesque, il n’y a qu’à voir les incroyables scènes de guerre, les rues de Moscou en proie aux flammes, les grandes envolées de la caméra qui tutoie les nuages (les plans aériens sur les champs de bataille ou lors des ballets, à l’aide de caméras télécommandées), l’utilisation du split-screen ou encore le fait que l’un des protagonistes brise le 4ème mur.
Rappelons néanmoins qu’il s’agit là d’un film de commande produit par le studio soviétique Mosfilm (intégralement financé par l’URSS), cette adaptation était un souhait du Ministère de la culture soviétique de l’époque qui ne lésina pas sur les moyens pour montrer la puissance et la grandeur de l’URSS (le budget est estimé à 100 millions de $, ce qui équivaut aujourd’hui, en prenant compte de l’inflation, à 700 millions de $) et cela transparaît dans tous les plans du film (des décors à perte de vue sur plusieurs hectares, 20 tonnes d’explosif, sans parler de l’utilisation du format 70mm appelé "Sovscope"). Si le film impressionne par sa mise en scène, l’interprétation n’est pas en reste, les premiers comme les seconds rôles nous offrent de beaux moments, mention spéciale aux trois protagonistes principaux (Sergey Bondarchuk, Lyudmila Savelyeva & Vyacheslav Tikhonov).
Война и мир / Guerre et Paix (1966) ne passe clairement pas inaperçu et vous marque la rétine au fer rouge. Quant à la durée du film (7h), en toute honnêteté, on ne les voit pas passer tant on est pris au coeur de l’histoire et subjugué par les images qui défilent devant nos yeux.
Le réalisme des détails, les descriptions psychologiques des personnages et la richesse des thèmes abordés font de cette fresque un exceptionnel témoignage historique et une œuvre majeure du cinéma du XXe siècle. Une adaptation tout aussi monumentale que l’œuvre originale de Tolstoï. Attention ça dure sept heures ... Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
C’était quelque chose à vivre, y’a du bon et du mauvais mais je suis quand même satisfait de l’expérience. Le budget colossal pour l’œuvre est impressionnant, la réalisation est à couper le souffle quand on est sur les champs de bataille, une fresque de plans plus beaux les uns que les autres, avec une vraie ligne conductrice qui tient la route, qui nous narre la société russe qui rentre en conflit avec Napoléon. La partie 2 m’a assez sorti du récit, j’ai trouvé qu’elle était en trop et sans réel intérêt pendant presque 2h mais le reste est juste excellent en tout point, malgré que les acteurs restent assez passoire, on sent pas une prestation qui se démarque des autres, mais le reste rattrape tout. Les 30 première minutes de la dernière partie sont juste parfaite visuellement, c’était incroyable.
C'est du cinéma au grand spectacle, mais avec quel talent. Même si le film, notamment dans sa dernière partie, peine parfois à cacher qu'il est un œuvre commandité et financé par l'état russe, sans doute avec des nobles intentions mais pas seulement, il sait toucher au cœur, notamment dans les scènes les plus intimistes, qui sont sublimes. Bondarciuck, russe qu'il est, a su traduire en images lyriques et inoubliables l'âme russe ainsi que la souffrance d'un pays qui a connu une histoire tragique. A (re)découvrir, sans se laisser décourager par sa longueur (3 DVD pour 6 heures), toutefois quelques coupures auraient été bienvenues. Parmi les comédiens, tous excellents, Ludmilla Savelieva nous bouleverse. Son talent se voit confirmé, si cela peut intéresser quelques spectateurs, dans le film de De Sica avec Loren et Mastroianni, Les fleurs du soleil. Elle est magnifique.