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TTNOUGAT
592 abonnés
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4,0
Publiée le 1 décembre 2009
A lire le sujet et en connaissant Cayatte,je m'attendais à un infâme mélo. Grâce aux acteur le film est sauvé et le thème est beaucoup plus profond que les résumés le présentent;Bourvil est vraiment exceptionnel , Morgan y tient sans doute son plus beau rôle ou mieux ses deux plus beaux rôles, Sylvie est odieuse à souhait et Oury dont le meurtre est malheureusement escamoté y fait preuve d'un beau caractère. Bien sur ,il y a quelques outrances mais pas tant que cela. De toutes manières,il est indispensable de se remettre en France dans le quotidien populaire des années 50 avant de critiquer. C'est très étonnant aussi de voir a quel point ce film était en avance par rapport à la chirurgie esthétique et à la libération de la femme. La fin est loin d'être aussi moralisatrice qu'on veut le croire. D'abord parce que l'héroïne s'accorde et accorde 7 heures de bonheur amoureux(ce que trop de femmes ne connaissent pas et ne connaîtront jamais),ensuite parce que privilégier les enfants n'est pas chose rare,heureusement. C'est un fort beau film bien daté 1958 à coté duquel les mélodrames modernes font pales figures et ce n'est pas en ricanant du mari qu'on se dédouane du jugement porté sur lui. C'est un personnage hautement vraisemblable qui n'a pas su grandir et encore moins, fait l'effort nécessaire pour comprendre son épouse...Des comme lui,aujourd'hui sous des formes bien différentes ,il y en a beaucoup mais les femmes qui ont eu la chance de faire des études savent exactement ce qu'il faut faire et ont les moyens que nos mères ou nos grands mères n'avaient pas,
Excellent ce film même si il date,il était quand meme un film très avant gardiste et très original pour l'époque,fin des années 50..Pierre tardivet professeur petit,étriqué vivant chez sa mère et seul,cherche une femme et la trouve par les petites il est si mesquin quil spoiler: ne veut pas qu'elle soit belle et un jour accepte des parents de Marie josé de jouer la comédie pour épouser cette dernière,raffinée,aimant la musique classique,élégante même si disgracieuse..en fait ils sont mal assortis dès le début cest flagrant et Marie Josée est si effacée et résignée quelle se plie a son sort meme le fameux soir de la nuit de noces a Venise en italie spoiler: ou Pierre monstrueux lui dit la vérité.S'ensuit dix ans de vie ou Marie josée plus résignée qu'autre chose survit tant bien que mal a son sort,élevant ses enfants"elle avait tout pour etre heureuse,tout une machine a laver..la télé,le confort,meme si elle n,alllait plus aux concerts..Elle avait tout quoi!"spoiler: ca c'est la version du Mari ,de PIerre Tardivet a la police mais c'est que sa version ..et on devine que Marie josée nest pas du tout heureuse jusqu'au jour ou ...par hasard PIerre a un accident de voiture,heureux hasard qui va radicalement changer la vie de Marie josée et lui donner enfin un nouveau visage et le bonheurspoiler: que ne supportera pas Pierre .Dailleurs a ce moment la , Marie josée prend forme et vie et on a sa version a elle,elle se met a exister enfin et a vivre..Elle qui avant ne vivait pas ou juste dans le regard et les attentes de son mari..Bref un film dramatique,qui parait simple mais très subtil..plus subtil quil ny parait et parle du couple,des attentes des hommes ou maris de l'époque,des PIerre il devait y en avoir un paquet spoiler: et il y en a peut être encore ..Pierre est buté,marie josée aussi mais elle a raison,elle prend sa revanche..Il parle aussi des apparences ,par le biais de la soeur Véronique fort belle mais superficielle et égocentrique et de l'amour raté de Gérard pour Marie josé..spoiler: il na pas vu que la plus belle c'était Marie josée et il la découvre dix ans spoiler: plus tard ..bref un grand film pour cinéphiles..seule la fin est triste spoiler: meme si je comprends Marie josé ou morgan elle ne veut pas qu'on salisse Gérard mais elle se gache la spoiler: vie.. finalement elle qui na jamais été heureuse n a pas droit au morale!
Un sujet toujours d'actualité sue la chirurgie esthétique que nous propose le cinéaste André Cayatte avec un scénario intéressant co-écrit par Gérard Oury, qui s'offre le rôle central et dont l'univers est plus dramatique pour le futur réalisateur de comédies populaires comme "La grande vadrouille" pour citer le plus célèbre. Ce dernier s'est amouracher Michèle Morgan dont ils auront un mariage réussit de plusieurs années et faisant connaissance avec Bourvil qui deviendra sa vedette pour ses œuvres et demeurant aussi un ami. Pour parler des comédiens, Bourvil s'offre un rôle dramatique, loin des personnages de benets que l'on connaît, jouant un mari refusant, après un accident, la proposition de son toubib de faire une chirurgie facile à sa femme joué par Michèle Morgan, d'abord moche sans maquillage puis femme convoité par les hommes, cette dernière livre une composition remarquable. La mise en scène d'André Cayatte se laisse regarder avec le temps. Les seconds rôles sont impeccables. Une bonne curiosité.
Meetic et #Metoo C’est un heureux loto (ceux qui savent savent) qui me mène à ce drame noir d’un autre temps. Plus que la date de production, c’est le décor du film qui nous ramène à une autre époque. Un prof sérieux, consciencieux et austère décide qu’il est temps pour lui de trouver une compagne. Pour ce faire, il publie une annonce et rencontre les parents d’un jeune femme que les parents veulent caser, jeune femme réputée laide. C’est parfait, notre homme veut une femme fidèle, dévouée et sans prétention. Tout répond à la tradition jusqu’au moment où elle rencontre un chirurgien esthétique qui lui propose d’arranger son visage disgracieux. Dès lors, notre prof va se transformer en odieux personnage et révéler sa face la plus sombre. Le film semble commencer comme un polar mais il ne faut pas se fier à la première séquence car c’est véritablement un drame qu’on tient là et le suspens n’est pas le point fort du film, le rythme non plus d’ailleurs. La première partie du film est savoureuse, sorte de comédie de mœurs qui égratigne le couple traditionnel et les poncifs de la vie maritale, à ce titre la séquence à Venise est grinçante. S’en suivront quelques longueurs qui nous mèneront à la transformation de notre héroïne. A ce moment là, c’est surtout un discours à charge qui prend le dessus. Sans en avoir l’air, le film appuie sur la réification de la femme. Un objet qui sert et qu’on achète selon des critères qui n’ont par grand-chose à voir avec ses aspirations. Au fur et à mesure que la tension monte, la violence psychologique, verbale puis physique se fait plus intense. Le film montre le piège de l’emprise et le poids des convenances et de la respectabilité qui enferme la femme entre quatre murs. On appréciera ce ton neuf et désinvolte autant que la prestation d’un Bourvil assez effrayant en misogyne pathétique n’ayant aucune conscience de ce qui se joue. Car le dilemme est là, il agit selon ce qui lui semble être la norme. En clair, un drame engagé qui percute mais aussi un film qui se traîne et se perd souvent en détails sans grande importance et en scènes plates. Il en ressort l’impression que Cayatte ne sais pas toujours lui même quel film il veut réaliser à osciller entre le polar noir, le drame social et la comédie de mœurs. Bancal donc mais intrigant.
Un film plutôt dramatique un registre dans lequel on a pas l'habitude de voir souvent bourvil même si pour ce film il est plutôt bon avec sont interprétation d'ailleurs tout le casting est à la hauteur Gérard oury , Michelle Morgan bref tout le monde , un film un peu plat par moment, pour une fois que le film ne met pas la beauté en avant et dénonce même cela . personnage odieux de mesquinerie, et d'un film où la beauté de Michèle Morgan n'est pas exploitée au début, puisqu'elle joue au contraire le rôle d'une femme laide.Un sujet qui est finalement d'actualité avec la chirurgie esthétique qui transforme les gens et bouleverse leur entourage. Un film noir et très agréable à regarder.
résumer : Grâce à une annonce, Pierre Tardivet, petit professeur besogneux, épouse Marie-José Vauzange, jeune fille intelligente et sensible, mais au physique ingrat. Bien vite la mesquinerie de Tardivet et de sa mère apparaissent et Marie-José se résout à une vie monotone. Deux enfants naissent. Dix ans passent. Victime d'un accident de la route, Tardivet est soigné par le docteur Bosc, célèbre chirurgien esthétique. Bosc, ayant vu sa beauté cachée, opère Marie-José malgré l'interdiction de Tardivet qui ne lui pardonnera jamais. La transformation est totale et sa mesquinerie va très vite laisser place à l'amertume et à la haine.
Michèle Morgan en ingénue, Bourvil en gentilhomme plus galant que jamais : une rencontre. On s'attend presque à un crime qui viendra briser le tout et à ce que surgisse, dans un local de police, la vitre sans tain à laquelle on se dit que le titre doit faire référence. Mais non : le miroir sera tout autre et le sujet n'a longtemps rien du polar. Au contraire, son intérêt pour les fondements de la séduction et du couple bourgeois ne décevra pas notre espoir d'une fine étude des mœurs.
Car les voilà en couple. Puis dix ans passent et les mondanités s'effacent. L'intimité, peu à peu, engendre sous notre regard ses travers familiers : l'honnêteté se transforme en agression, la complicité en indélicatesse. Bourvil trop gentil devient un monstre intense et terrifiant, l'humour du film servant à lui faire dire ses piques les plus cinglantes.
Alors on commence de questionner les apparences. Les faux-semblants de l'amour socialement normé sont-ils pires que l'outrecuidance qu'on se permet dans un mariage, sous couvert du plein engagement qu'on lui prête à l'époque ? Où est le respect de soi si l'on perd celui de l'autre ? Poussée à bout, Morgan (ou plutôt son personnage) opte pour une solution bien plus moderne afin de se respecter enfin : la chirurgie esthétique.
Le tumulte s'ensuit. Qui a le plus raison ? La femme qui saisit sa liberté dans un élan de progressisme en reprenant les droits qu'elle a sur elle-même, ou bien l'homme pragmatique qui a le sentiment qu'on lui a pris sa femme ?
Un peu de mensonge et la problématique n'est plus seulement une histoire de mœurs qui évoluent, mais de moralité dans l'absolu, même si on a la curieuse impression que le film est tellement en avance sur son temps qu'il manque de recul pour vraiment savoir quelles questions poser. Mais nous qui l'avons, nous voudrions les lui souffler, dans cette arrogance qui nous est conférée par le temps passé. Par exemple, le geste de Morgan tient-il de la prise de position féministe ou figure-t-il la résignation vis-à-vis des étroits critères de beauté d'alors ? Reprend-elle vraiment son bonheur en main ou s'objectifie-t-elle pour s'en donner l'illusion ?
Le miroir à deux faces, c'est donc son visage. Ses facettes, ce sont l'acceptation de soi (personnelle) et l'image qu'on donne au monde (sociale). J'ai l'impression en l'écrivant que je fais preuve d'une anachronie navrante, et peut-être est-ce en partie le cas. Mais 1958, c'est tôt pour questionner de cette façon les apparences et l'agonie de l'amour courtois.
Ce drame psychologique d'André Cayatte est plutôt convaincant. On s'en étonne un peu car, d'une façon générale, le genre a été souvent maltraité, c'est-à-dire superficiellement, par un certain cinéma français de l'époque. L'interprétation de Bourvil n'est pas étrangère à cette réussite. Il est vrai que l'acteur, à l'instar de sa partenaire Michèle Morgan, trouve ici un rôle fort bien écrit, nuancé, qui fait de Pierre Tardivet un homme ni sympathique ni tout à fait détestable. Pour les deux personnages principaux, c'est un peu de contre-emplois dont il s'agit: Bourvil parce qu'il sort de ses rôles de gentils benêts, Michèle Morgan parce qu'elle est enlaidie pour les besoins du sujet. Cayatte se montre assez subtil dans la mise en scène de ces deux personnages, en dépit que la seconde partie du film semble moins habile et, surtout, spoiler: se diriger vers un dénouement dramatique excessif. Bourvil incarne avec beaucoup de vérité un vieux garçon égoiste et radin que son mariage avec Marie-José, terriblement complexée, ne va pas pour autant transformer. Mariage de deux solitudes ordinaires promis à la routine conjugalespoiler: . La chirurgie esthétique dont bénéficie Marie-José introduit un rebondissement psychologique intéressant.
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4,0
Publiée le 8 mai 2021
Lorsque la femme simple mais aimante jouée par Michele Morgan est transformée par la chirurgie plastique en une beauté son mari joué par Bourvil ne réagit pas comme elle l'espérait c'est le moins qu'on puisse dire. Son manque d'assurance l'amène à se sentir menacé ce qui engendre antagonisme et éloignement ainsi qu'une haine intense pour le chirurgien charlatan. Cela aura des conséquences dévastatrices pour toutes les personnes concernées. Morgan et Bourvil sont convaincants dans leurs rôles. Nous comprenons parfaitement pourquoi elle pense que l'embellissement de son apparence améliorera sa vie malgré son hésitation initiale et bien que le personnage de Bourvil soit d'emblée assez antipathique nous en venons à ressentir sa douleur. Sylvie dans le rôle de sa mère Gérard Oury qui a également participé à l'écriture du scénario dans le rôle du chirurgien et Ivan Desny dans le rôle de l'homme avec lequel elle a presque trouvé le bonheur apportent un excellent soutien. Le Miroir à deux faces est particulièrement d'actualité dans notre société superficielle et obsédée par l'image et l'apparence...
Un charmant inédit en noir & blanc teinté de SF des 60's: hélas malgré les effets assez réussis les acteurs semblants eux-mêmes hésiter entre comédie et drame, le passage du virtuel au réel ne s'opère pas, et de +, en raison d'un moralisme un peu rouillé le film paraît obsolète.
Mélodrame de la jalousie avec Bourvil en petit prof mesquin et rancunier, et Michèle Morgan - d’abord remarquablement enlaidie - d’une honnêteté sans faille et d’une patience victimaire. Malgré de belles performances d’acteurs, la psychologie des personnages reste caricaturale et le scénario simpliste et démodé, malgré un plaidoyer pour la chirurgie esthétique.
C'est moi qui ait le poids de poster la première critique pour ce film, alors je vais mettre deux étoiles, comme ça tout le monde sera content. C'est surtout parce qu'il en mérite pas plus mais pas moins non plus. Je veux dire que Bourvil, je l'ai déjà vu meilleur et Michèle Morgan que je ne connaissais pas avant est quant à elle comme lui. Un film mitigé entre le drame et la comédie grâce à l'humour toujours efficace de Bourvil.
Un film avant-gardiste ayant pour thème la chirurgie esthétique. Très bien tourné, prenant et avec des acteurs convaincants dans leur rôle, "Le miroir à deux faces" fait pour moi partie des vieux films français qu'il faut avoir vu. Un Bourvil dans un rôle on ne peut plus sérieux, Gérard Oury aussi bon acteur que réalisateur et Michèle Morgan dont on ne présente plus le talent. Une histoire sombre qui saura vous convaincre ou vous réconcilier avec les vieux films français.
Très beau film A mon avis un des meilleurs de Bourvil. Avec Michèle Morgan dans un très beau rôle. Ce film ne passe jamais à la télévision. Dommage !! J'ai acheté le DVD. Film toujours d'actualité sur l'être et le paraître, sur la liberté de chacun et sur l'hypocrisie et le Mensonge.
Ce film génial d'André Cayatte, dont la filmographie s'étend de 1942 jusqu'à 1978- on notera Les Amants de Vérone., Le Glaive et la Balance., Les Risques du métier- MAGNIFIQUEMENT INTERPRETE PAR JACQUES BREL - , Les Chemins de Katmandou. interprétés par Gainsbourg / Birkin, Mourir d'aimer. ainsi que Verdict avec Gabin, restera un classique du French Cinoche 50-60 .
Bourvil, simple quidam tombe amoureux de la femme qu'il ne lui faut pas ! Une fille simple de visage... La Dame en question s'en remet à la chirurgie esthétique pour plus plaire à son mari....
L'ennui, c'est que Monsieur ne reconnait plus sa femme devenue belle !!!
Il boit et pête les câbles !!!
En dehors du Cercle Rouge de Melville, Le Miroir à Deux Faces est pour moi le meilleur rôle de Monsieur André " Bourvil " Raimbourg !!!
Bourvil a un rôle ingrat dans ce film douloureux. Michelle Morgan va se faire refaire son visage par le véritable homme de sa vie dans la vraie vie Gérard Oury. Mais cela me fait aussi penser au film les yeux sans visages du grand Franju. La beauté est concept très relatif et je trouve le visage d'origine de la femme de Bourvil tout aussi beau que celui que va lui offrir le docteur qu'incarne Gérard Oury.