Outre l’aspect poétique que dégage ce magnifique film, on se plait à redécouvrir les villages et la vie de jadis, au-delà de la comédie et de la farce que Tati nous propose, c’est presque un documentaire sur la manière de vivre. Plus qu’un film, un témoignage sur le temps qui passe, qui traverse les années, et que l’on retrouve à chaque visionnage avec un réel plaisir. Tati est un conteur, un poète maudit, mal aimé dans son temps, puis sublimé et adulé dans une autre époque. Un pur chef d’œuvre
La restauration et la récupération des belles couleurs de ce film en font un beau spectacle. Le seul souci c'est que le cinéma de ce gigantesque créateur burlesque est totalement non regardable sur petit écran. la mise en scène est telles que plusieurs actions se partagent le cadrage de la caméra. C'est génial, mais cela est aussi particulièrement éprouvant, surtout pour les spectateurs de cinéma Mac-Do. Moi, et beaucoup de ma génération qui ont aimé aussi Chaplin, adorent ...
Soyons honnête, l'humour de "jour de fête" a un peu vieilli. Aujourd’hui, un type qui marche sur un râteau, ça ne fait plus rire grand monde. Mais comme dans tous les films de Tati, il s'en dégage une agréable sensation de légèreté. L'ambiance composé principalement de bistrot, de verre de blanc, de "vindieu" et autre "Francoué" est particulièrement délectable. "Jour de fête", n'est peut être pas hilarant, mais il reste un merveilleux témoignage de la France profonde d'après guerre.
Toujours le même dilemme avec Jacques Tati et ses plans larges, et ses plans fixes : on adore ou on déteste. Ou les mésaventures d'un facteur de campagne naïf et bon-enfant, racontées dans le temps précis d'une fête foraine. L'humour tel qu'on ne le rencontre plus aujourd'hui, un moment de cinéma précieux qu'il faut revivre régulièrement comme une bouffée d'oxygène. Vive le facteur !
Il y a quelques semaines, j'ai montré ce film à ma fille (9ans). Elle a rit comme sa maman. Combien de films peuvent réaliser cette prouesse ?? Monsieur Tati.... chapeau bas, enfin casquette basse... enfin bravo quoi !
Il suffit de cinq petites secondes de bande-annonce pour comprendre l'humour Tati. Un mélange de burlesque et vision extérieure. Celle de la culture française et du monde. Du talent à tous les échelons. Je découvre avec joie cet homme fantastique. Il était bourré de talent. Vivement que je puisse regarder ses prochains films.
J'ai été agréablement surpris par la version remasterisée du film. C'est bien joué, Jacques Tati parvient à faire rire à chaque gag. Un film vraiment agréable.
La maitrise de reproduire ses inspirations issues des films de Chaplin et Buster Keaton qu’avait Jacques Tati lui a permis de faire de cette petite aventure rurale un divertissement burlesque et, par la même a inscrit son premier film dans le panthéon de la comédie franchouillarde. Si les gags cartoonesques n’ont, 65 ans plus tard, plus de quoi amuser le jeune public, cet humour désuet et ces décors bucoliques sont encore aujourd’hui une inépuisable source de mélancolie pour les amateurs de la première heure. Mais heureusement pour lui, Jour de fête n’est pas qu’une farce saugrenue qui aurait mal vieillie puisque son auteur a su y distiller une critique acerbe de ce sujet, toujours d’actualité, qu’est l’influence que purent avoir les médias de masse sur l’uniformisation des codes de cette France fraichement libérée selon le modèle américain.
Un film qui provoque des baillements intempestifs quand il n'est même pas l'heure d'aller dormir ne saurait être bon. L'histoire n'a pas grand interêt, les gags ne fonctionnent pas, la restauration n'est pas bonne. Et même quand on regarde avec un oeil cinéphilique ça ne fonctionne pas non plus. Travail extraordinaire sur le son avons nous lu ! Sans doute... mais pas de quoi nous passionner pendant la durée du film dont la projection a été pour moi un supplice. L'histoire du cinéma se réecrit sans cesse (comme celle de la musique, de la peinture, de la littérature...) Rien n'est figé et interrongeons nous objectivement sur la place de Tati dans cette histoire, n'ayons pas peur des tabous. La production de Tati est au moins surévalué.
Après le visionnage d'un documentaire projeté par des forains, un postier français, interprété par Tati, prend la décision de faire une tournée rapide comme celles des Américains. Malheureusement, l'intérêt qu'on pouvait avoir pour ce métrage s'évapore durant l'exaspérante et très longue attente pour voir le film enfin démarrer. S'agissant des gags, ils ne sont pas tous réussis, certains ne pouvant faire rire que les enfants. Ce premier long-métrage de Jacques Tati est donc avant tout un film d'apprentissage qui verra son humour atteindre son plein épanouissement dans "Les vacances de M. Hulot" (1953).
C'est un film d'humour à une époque où on n'en faisait pas tout un film... d'où son intérêt. On y trouve des gags mais aussi des répliques et situations qui prêtent à rire... ou au moins à sourire pour nos esprits sans doute plus habitués à la comédie cinématographique de nos jours... Ce qui est sans doute le plus fascinant c'est le contexte du film, une atmosphère disparue qui est celle de nos parents et grands-parents ; c'est peut-être là le plus grand intérêt contemporain de ce film : nous confronter avec le sourire à un monde disparu peu avant nous et qui nous confronte à nos origines.