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Olivier Barlet
299 abonnés
396 critiques
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3,5
Publiée le 1 novembre 2018
Le défilé n’a rien à envier à la gay pride : la flamboyance est à son comble. Que signifie ce rituel qui occupe l’esprit et les mains toute l’année ? Les ateliers recrutent les jeunes et leur donnent un objectif artistique doublé de leçons historiques sur la solidarité des peuples opprimés. Un Indien blanc de peau reconnaît en ces pratiques « la plus poétique des réponses à l’oppression » et une démarche politique forte : ces gens qui s’entendent dire toute l’année ‘tu es laid, tu es feignant, tu ne vaux rien’, font la démonstration le jour du défilé du travail accompli ; les perles et les bijoux sont symboles de valeur, l’échelle des costumes fait étalage de beauté. (Lire l'intégralité de l'analyse d'Anne Crémieux sur les sites d'Africultures et d'Afrimages)
Ce documentaire nous immerge chez les « black Indians » de la Nouvelle Orléans, ces descendants d’afro-américains et d’amérindiens qui rappellent leur histoire à travers le défilé du Mardi gras, seul jour de l’année où les minorités pouvaient prendre le pouvoir. Derrière les sourires et les couleurs chatoyantes de ce rendez-vous festif et haut en couleur, se lit leur capacité à faire communauté contre la soumission raciale. Les rapports humains se tissent à travers ces costumes carnavalesques, comme par la musique omniprésente qui relie les black Indians entre eux et à leurs ancêtres. Mardi gras, c’est aussi une démonstration de leur créativité et de leur beauté, celle de leur humanité touchante, attachante et de leur cohésion.