Davis Teboul s’exile filmer des Sibériens pour mieux parler du deuil de son grand amour disparu. Un choix pour le moins surprenant et innatendu, et pourtant, ces Sibériens, très différents des parisiens bourgeois, ont eux aussi connu un avant et un après. Avec la chute de l’URSS. Ces sibériens, ces hommes et femmes isolés, qui vivent dans des conditions très rude (le confort rudimentaire de leurs cabanes, les conditions météorologiques frigorifiques, environnement hostile, dans une région délaissée économiquement, et où la criminalité galope), ont eux aussi connu l'amour et en parlent ouvertement au réalisateur.
Ce qui lie le réalisateur et ces sibériens, c’est ce deuil qui les hante, ce passé perdu, et ces notions d’Amour, universelles, qu’il va décortiquer et comparer au gré des témoignages recueillis, très épuré, David les comparera à son amour perdu,
L’amour innocent de la jeunesse vs l’amour raisonné de l’âge adulte, L’amour altruiste, passionnel, charnel, physique, animal, violent, meurtrier, fraternel, aveugle, la dépendance à autrui et le sevrage de l’être disparu. Toutes ces notions font de ce film un véritable dictionnaire, une véritable définition de l'Amour.