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Peter Franckson
57 abonnés
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2,5
Publiée le 30 janvier 2019
C’est l’histoire d’un groupe d’amis à Kaboul, trois gars (Sikandar, vidéaste, Mustafa, peintre et Qais, musicien) et une fille (Shab), tous nés en 1989, au départ des troupes soviétiques et qui avaient 7 ans lorsque les talibans prennent le pouvoir, avant de l’abandonner en 2001 alors qu’ils ont 12 ans. Le dernier bar de la ville a été détruit par un attentat. Ils décident de trouver un autre lieu pour accueillir des artistes. Leur choix se portent sur l’ancien cinéma Aryub, le plus grand d’Afghanistan et fermé depuis 1990. Ils décident de le nettoyer, rénover et repeindre avec la complicité de Naser, le projectionniste qui y héberge 10 orphelins. Cette histoire de réhabilitation du cinéma avait fait l’objet d’un documentaire (52 mn) de Louis Meunier en 2015. Pourquoi en avoir fait une fiction, sans vraiment de plus-value, avec un scénario très conventionnel : avis opposé au projet du père de Sikandar, frère de Shab, violent et hostile à sa fréquentation de garçons, etc. Il y a un côté documentaire par le vérisme de certaines scènes mais qui sont amoindries par d’autres, un peu artificielles et pas toujours bien filmées (spoiler: l’accident de voiture notamment, au montage très serré pour faire illusion ). L’art s’accommode mal des bons sentiments. Ce côté hybride fait ressortir le côté amateur de la démarche, au budget très serré. Le rythme de la bande annonce disparait dans les 85 mn du film, malgré la musique du groupe nantais, « Orange Blossom ». On est bien loin de « Singué Sabour – pierre de patience » (2013) d’Atiq Rahimi ou « Osama » (2004) de Sedigh Barmak.