Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pascal
158 abonnés
1 639 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 5 novembre 2024
La ressortie en salles de plusieurs opus de Fred Zinnemann ( " le train sifflera trois fois" (1952) " tant qu'il y aura des hommes"(1953) permet de voir ou de revoir " un homme pour l'éternité" ( A man for all seasons) qui obtint six oscars dont celui du meilleur film (1966).
S'inscrivant dans le droit fil des drames shakespeariens portés à l'écran (" Othello" de O.Welles, " Jules César" de Mankiewicz) " un homme pour l'éternité" relate la confrontation funeste qui eue lieu en 1535, entre l'homme politique anglais, philosophe, ami d'Erasme, Thomas More et le roi sanguinaire Henry VIII d'Angleterre.
Constitué essentiellement de dialogues, on a ici affaire à un titre d'un intérêt majeur, qui revient sur l'émancipation de l'église d'Angleterre vis à vis de l'autorité du pape.
L'homme seul face à la société ou au groupe est sans doute le fil conducteur de la filmographie de Zinnemann.
Trop longtemps prise de haut par une partie de la critique, le travail cinématographique de FZ est pourtant d'une grande maîtrise, comme en témoigne ce titre formidable.
Tant sur le fond que sur la forme, on a ici affaire ( de mon point de vue) à un film majeur du cinéma hollywoodien des années 1960.
Personnage d'un courage et d'un héroïsme exceptionnels Thomas More fut canonisé à la fin du XIX ème siècle, par l'église apostolique et romaine.
On en profitera pour lire ou relire " l'Utopie" datant de 1516 (venant d'un mot grec signifiant "non lieu" ) ouvrage de Thomas More qui brosse le tableau détaillé d'un Etat démocratique et dont la renommée a traversé les siècles.
Vraiment trop théâtral, même si le point de vue historique est intéressant. N’arrive pas à la cheville de la série « les Tudors ». On sent que les moyens étaient limités (costumes, vues extérieures…) et je suis franchement étonné des récompenses obtenues (6 Oscars). Je me suis ennuyé. Évitable.
Assimilable à du théâtre filmé (ce qui lui confère son atmosphère autant qu'une limite) ce drame vaut pour ses dialogues et ses acteurs (dont un saisissant Orson Welles dans un petit rôle ou un excellent Robert Shaw en Henri VIII) ainsi que pour l'exemple d'un homme dont la fidélité à sa foi s'apparente à un rigorisme moral singulier en un temps décadent de tempêtes politiques et religieuses, manichéisme qui constitue le défaut d'une oeuvre à caractère hagiographique alors que la réalité de la personnalité tant de Thomas More que de Cromwell fut - heureusement - bien plus complexe! Demeurent ces habiles joutes verbales en une période sombre de l'Histoire de l'Angleterre.
Sur la forme, les acteurs ont beau être excellents, c'est chiant puisque ce ne sont que dialogues, et qui plus est des dialogues qui n'ont rien de naturels et au cours desquels Thomas More à toujours la bonne répartie. Dans cette optique on est davantage dans une certaine forme de théâtre qu'au cinéma ! Sur le fond j'avoue ne pas avoir été intéressé par les la posture de Thomas, sujet du film sauf à y voir un syndrome de psychorigidité. Pour l'anecdote, je me fiche d'ordinaire du respect de la vérité historique estimant que le réalisateur peut faire ce qu'il veut. N'empêche que présenter le dénommé Thomas More comme un saint homme, lui qui a fait emprisonner et bruler quelques huguenots, c'est tout de même un peu gonflé.
13 657 abonnés
12 397 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 30 août 2021
L'un des films majeurs de Fred Zinnemann. "A Man for All Seasons" où l'Angleterre du roi Henri VIII vu par le rèalisateur mythique de "High Noon" et "From Here to Eternity". C'est du grand cinèma thèâtral historique et traditionnel où tous les moyens de pression sont bons pour que les administrateurs arrivent à leurs fins! Le roi y dèclare la guerre au pape parce qu'il refuse de dèclarer que la reine n'est pas sa femme! Ce roi s'est d'ailleurs dèclarè chef suprême de l'èglise du pays! Histoire que cette èglise lui donne le divorce et le marie à la jeune Anne Boleyn! Bref, au milieu de tout ça, un chancelier avec un point de vue spirituel! Paul Scofield (oscarisè) s'affirme dans ce rôle comme un immense acteur! Rien de plus beau que le respect de la valeur d'un serment! Le professionnalisme de Zinnemann èclate ègalement dans des seconds rôles exceptionnels : Leo McKern (redoutable), Robert Shaw (truculent)...et Wendy Hiller dont l'èmotion nait dans les dernières minutes qui prècèdent le procès! La reconstitution (merveilleuse scène entre sir Thomas More et le roi Henri VIII dans le parc du château) et la photo sont aussi à mettre au crèdit du film! Une pluie d'Oscars mèritèe...
Henri VIII, ses nombreuses épouses, Thomas More, Thomas Cromwell,... de nombreux noms issus d'une même époque, d'une même tragédie qui ont nourri de nombreuses oeuvres de fiction notamment au cinéma. "Un homme pour l'éternité" se concentre sur le personnage de Thomas More et sa rivalité avec Cromwell. Solide sur bien des aspects, le film ne réussit toutefois pas à se libérer des codes théâtraux desquels il provient. Très bavard, très surjoué mais intéressant et bien foutu. Un film sympathique.
un film que j emmènerai sur une île desserte l intérêt du sujet..cet homme rare,qui ne renonce ni à son roi...dieu et surtout ses convictions hélas sont sont rares dans le paysage cinématographique Très belle réalisation ..subtile ( on est très loin des effets de manche ou du déferlement d'images de synthès) pour justement faire la part belle à Thomas MORE humaniste (et auteur de l oeuvre" l utopie")interprété par un Paul SCOFIELD magistral ainsi que les acteurs qui servent cette belle oeuvre.. On rentre très vite et avec avec bonheur dès le générique dans cette fresque dramatique du grand réalisateur Fred Zinnermann belle et soignée soutenue par une musique d un George Delerue très très inspiré
Pluie de récompense pour un film, qui, malheureusement, ne parvient que difficilement à se sortir de son aspect théâtral. En effet, malgré une mise en scène plutôt bonne, le film est miné par sa surenchère de dialogues, comme si le réalisateur avait craint le moindre silence, hormis pour la jolie séquence introductive - qui aurait pu être encore plus belle si Fred Zinnemann avait osé poser sa caméra un peu plus longtemps -. C'est dommage, car malgré tout, il parvient à filmer un homme de conviction et à faire tenir en 2 heures des enjeux intéressants. Mais l'exercice de passer de la pièce au film est moyennement réussi. Dommage.
Il y a des films pour lesquels on est toujours un peu surprit de les voir recevoir autant de distinctions (heureusement, cela arrive rarement). Mais Un Homme pour l'éternité (1966) n’y échappe pas, l’œuvre de Fred Zinnemann, couronnée de 6 Oscars dont celui du Meilleur Film nous laisse dubitatif ! Certes, le film est adapté de faits réels, l’histoire sort de l’originalité, mais l’ensemble du film étalé sur 120 minutes, le temps nous paraît bien long. Si la première partie a bien du mal à se mettre en place, seule la dernière partie (se déroulant au tribunal) parviendra à retenir toute notre attention. Ce qui est d’autant plus dommage car le film avait du potentiel et de très bons acteurs. Le réalisateur du film Le Train sifflera trois fois (1952) nous déçoit grandement, car avec de pareils trophées, on était en droit de s’attendre à quelque chose de remarquable.
Difficile de reprocher quoi que ce soit d'un point de vue technique à cet "Homme pour l'éternité". Solidement fait, se reposant sur des dialogues de qualité et des acteurs des plus talentueux (Paul Scofield est magnifique de bout en bout), l'ensemble sait donc garder un niveau de qualité incontestable de bout en bout, notamment durant 20 dernières minutes particulièrement saisissantes. Hélas, l'aspect "théâtre filmé" n'arrive pas à être effacé totalement, et on a parfois bien du mal à s'enthousiasmer devant des scènes typiquement théâtrales donc, et ou l'action semble quelque peu écrasée par le poids des décors. On en vient même parfois à s'ennuyer un peu devant un spectacle certes luxueux et des plus honorables, mais à qui il manque cette passion qui caractérisent si souvent les grands films. Cela dit, ne faisons pas non plus trop la fine bouche, car l'oeuvre n'en demeure pas moins digne d'intérêt, ne serait-ce que dans son sujet fort et son personnage principal ô combien charismatique : le résultat final reste donc tout de même des plus corrects.
Décidément l'un des plus beaux films historiques que je connaisse. C'est à tous points de vue BRILLANT! La recostitution historique est d'une grande richesse de détails. Tout juste peut-on reprocher à ce film de ne pas montrer à quel point Henri VIII s'était convaincu du bien-fondé des arguments mensongers qu'il invoquait. Sir Thomas apparaît ici comme un esprit juridique de premier ordre (le procès le démontre amplement)... mais aussi comme un homme dont la rigidité dans sa Foi était bien celle de l'époque. Thomas Cromwell apparaît ici comme l'abjecte être immoral qu'il était; le jeu de Leo McKern est remarquable. La photographie est superbe, la musique aussi. Bref un grand moment. Mais si possible, regardez ce film en anglais: la langue y est très belle... ce que ne rend pas l'adaptation en français. Au total, un film splendide!
J'ai hâte que ce film soit disponible en DVD, car c'est un des plus beaux films qu'il m'ait été donné de voir. Un héros magnifique (Thomas More), des valeurs humaines exceptionnelles, une reconstitution historique de toute beauté, une musique, des comédiens remarquables. Tout m'a plu et ému dans ce film.