Un thriller social où un fils d'éleveur pauvre et un citadin fortuné et mystérieux se disputent une jeune fille. Lee Chang-Dong y ajoute un discours sur les puissances de l'illusion et de l'invisible qui en atténue le schématisme. Dommage que le dernier tiers, qui suit une très belle séquence au crépuscule, ne soit pas à la hauteur du reste. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Un bisounours piégé par deux manipulateurs?J'avoue ne pas avoir tout compris,mais les acteurs sont bons,même très bons et une certaine société coréenne est bien représentée.Peut-être aurait-il fallu que je lise la nouvelle "L'incendiaire" de Faulkner pour y voir un peu plus clair.J'ai un peu l'impression d'avoir moi aussi traitée comme un bisounours.
Burning. A burning desire ? I've got a burning desire for you, baby, chante magnifiquement Lana Del Rey. On est bien dans le désir charnel. Haemi, l’héroïne du film, symbolise le feu, la tentation, l'attirance physique et le désir ardent. Selon elle, il y a the little hunger and the great hunger. La petite faim de la vie de tous les jours, et la grande faim d'une personne affamée par la vie. En français on dirait un cœur affamé pour exprimer ce désir charnel, et une "soif de vie" de personnes qui veulent changer le monde, car il y a les 2 éléments dans le film. Mais Jongsoo le jeune homme qui a trouvé cette soif (cette faim), ne peut rien changer du tout. Jongsoo ne peut pas sauver son père qui est condamné ou sa mère complètement paumée, et même Haemi. Il ne sauve personne. Il a une grande faim. Il est affamé par la vie, mais il est dans l'impuissance. Il n'est pas du bon côté social. Pourtant au début du film Il ne remarque même pas la jeune femme, mais dès qu'elle vient à lui, il est comme obsédé par elle. Du manque d’appétit pour la vie, il a progressivement une grande faim, un immense désir. Mais cela s'arrête net. La grande faim a été fugace, mais il la désire tout autant. Il ne veut pas la perdre car il y a goûté. Et il met cet échec sur son rival, le riche et beau gosse Ben qui lui peut se permettre de s'amuser. Jongsoo ne sait jamais amusé. Avec la disparition de la jeune femme, Haemi, le film incorpore le thriller. Il y a le jeu des indices qui font accuser Ben : la présence du chat, et avec la montre de la jeune femme, Ben serait-il un serial killer qui garde un trophée de ses victimes ? Mais on pense aussi au film, L'Avventura de Michelangelo Antonioni où les héros sont à la recherche d'un personnage féminin. Et dans les 2 films, on ne retrouve pas la disparue, mais qu'importe ! Et puis les cartes se brouillent. On est plus sûr de rien. Quel est le rôle exact de Jongsoo ? Un écrivain à la page blanche qui se concentre uniquement sur l'écran noir d'un ordinateur dans la chambre d'Haemi. Que fait-il dans cette chambre ? Et si c'était lui le coupable de la disparition de la jeune femme ? C'est possible vu qu'il a tué gratuitement et avec une grande violence un autre personnage du film. Pourquoi pas un autre ? En fin de compte, Jongsoo n'a pas la carrure. Il est juste un être humain dépassé par les événements. Un film immense.
Plaisant, la fin tombe un peu comme un cheveux sur la soupe.
J avais vraiment beaucoup apprécié oasis a sa sortie. Le scénario de ce film me semble bien décevant.
On retrouve un personnage masculin dont on se demande tout au long du film s il a une légère déficience mentale. Bouche entrouverte, regard absent, lent à la réaction, souvent en retrait, ce n est pas clairement dit mais pour moi c est le cas.
Une fois le film fini et que je repense au déroulement du film pour en arriver à la conclusion (et donc probablement pour l expliquer), je trouve que le film n explique pas bien cette conclusion, que les éléments qui jalonnent le film ne sont pas convainquant, voire même qu ils font plaqués. Durant le film, cela ne m a pas dérangé mais une fois le film fini, je ne comprend pas du tout pourquoi il demande à son ami ce qu elle et ben font ensemble. D accord il est riche et elle ne l est pas, mais c est la seule raison fournie il me semble et cela ne m a pas l air suffisant, l un comme l sûre semble heureux - jongsu n a pas de raison de douter de leur relation. Sauf à connaître la fin et vouloir la préparer.
Le film est long, très long, et en plus il ne trouve même pas le moyen d expliquer sa fin. Oui, si on a envie, on peut deviner la jalousie, la vengeance pour les affronts réels ou imaginaires, ... mais c est de la devinette non étayée par le film, ni ce qu haemi en dirait si on l interrogeait.
Burning est un film qui prend de l'épaisseur au fil des minutes, pour finir dans une conclusion, finalement assez banale, et décevante. On peut noter des moments de cinéma qui sont des moments de grâce : c'est ce qui fait de ce film un bon film.
Après projection, Burning hante l’esprit du spectateur. D’abord, par son récit mystérieux et savamment elliptique qui laisse libre cours à plusieurs niveaux de lecture et, pour les spectateurs les moins attentifs, de compréhension… Ensuite, par la recherche d’une éventuelle faille dans le scénario que Chang-dong Lee met en images. Une quête vaine car cet écrivain, aujourd’hui réalisateur et scénariste, noue son intrigue avec rigueur et délicatesse. A une époque où l’écriture scénaristique est souvent galvaudée, Burning redonne espoir en ce que le cinéma aurait dû rester : un vecteur inaliénable de transmission de récits d’un narrateur à son auditoire et de partage des mêmes émotions entre les deux parties. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Présenté en compétition officielle au festival de Cannes, "burning " est reparti bredouille. Pourtant, le film était sans nul doute un des meilleurs, voire aurait même mérité la palme d'or.
Son réalisateur lee Chang-dong, ancien ministre de la culture de son pays, propose ici une adaptation d'une nouvelle de l'écrivain japonais Murakami ( Hamaguchi fera de même deux ans plus tard avec " drive my car" son meilleur film à ce jour).
Disons le tout de suite, la simplicité apparente de " burning " n'est qu'un leurre, dans un jeu de pistes complexe, qui ne révèle qu'une partie de l'énigme dans un plan très court avant la scène finale.
Mon hypothèse est que l'on se trouve en présence de ce que le personnage principal écrit dans son roman. Quelques scènes nous donnent quelques pistes sur sa vie réelle, mais il est parfois difficile de savoir où l'on se situe.
Mon hypothèse est que le jeune homme essaye de traduire dans son roman, la rage qu'il ressent face aux injustices sociales vécues par lui-même et par une grande partie de la jeunesse de son pays.
Le thème du voyage en Afrique : aller chez les bushmen pour assister à une cérémonie ou l'on cherche à connaître le sens de la vie. Question universelle que se pose le jeune homme dans son livre qu'il écrit.
Peu probable que la jeune fille soie réellement allée en Afrique. Elle évoque le Kenya et Nairobi sa capitale, alors que le Kalahari ne se trouve pas du tout dans cette région africaine.
Par ailleurs, Ben ne parle jamais de son voyage en Afrique. Les indices qui laisse entendre que ce qu'on voit a l'écran n'existe pas ( métaphore de la mandarine, questionnement sur le sens du mot métaphore, univers de Faulkner dans certains de ses livres) sont nombreux.
Bref, le film nécessite plusieurs visions très attentives ( je l'ai visionné trois fois) pour saisir au moins une part de ses subtilités. Finalement proche de certains opus de Lynch de part son ton, il s'en détourne par sa problématique politique.
Le film s'adresse à un public exigeant et pas au grand public, contrairement à ce qu'on pourrait supposer de prime abord.
Vous aimez les scénarios et leurs mystères qui tiennent sur un ticket de métro, alors allez voir Equalizer (fort bon au demeurant). Et puis vous avez les histoires pleines de non-dits, de métaphores, de subtilités qui sont parmi les caractéristiques du cinéma coréen. La combustion lente de Burning nous rappelle que les incendies les plus difficiles à circonscrire sont ceux qui ne se voient pas. Ici, pas de pyrotechnie, plutôt des couchers de soleil qui ne révèlent que des ombres ou des levers qui se réfractent dans les brumes matinales, à l’image des interrogations du spectateur qui ne verra pas filer les 2h30, trop intéressé par le contenu de la séquence suivante et du dénouement.
Dans les films je n’aime pas ça. Sans spoiler j’aime les fins différentes de celle-ci. Je reste extrêmement déçue de ne pas avoir ce que j’attend d’un bon film. Meme si la poésie et la réalisation sont admirables
Dès le début nous sommes conscients de la dimension politique que Lee Chang veut donner à son film. Les 3 personnages principaux semblent être l'expression de la manière dont les coréens sont conditionnés . La réalisation, la photo sont remarquables. Mais je regrette un peu l'absence de visibilité quant à l'évolution de cette femme, dont il est impossible d'affirmer qu'elle été assassinée, en conséquence si la vengeance qui clôt le film repose sur des faits.
Un film de toute beauté ! Je me suis laissée toucher par cette douceur que nous offre ce film... Une lenteur qui lui va bien et qui nous plonge dans la profondeur des personnages... Autour de ce trio, plane le mystère et le doute
Le désarroi du héro (Jongsu) épris d'amour pour la belle Haemi... Le personnage de Haemi est haut en couleurs, un peu déjanté et douce à la fois, passe d'un état à un autre très rapidement. Assurément Haemi est très attirante mais souffre d'une quête et de l'insatisfaction que rie ne peut être comblée. Pauvre Jongsu, très stable, finalement très lent qui tombe fou amoureux de Haemi, si sauvage, si libre et en même temps si mal en elle. Amour impossible qui génère beaucoup de souffrances, beaucoup de folie et le dérapage de Jongsu à la fin du film est assez concevable. On reste cependant sur l'expectative, Haemi a-t-elle été tuée ou pas, on ne le saura pas...
Un des films les plus magnétique que j'ai vu. Mise en scène, acteurs, scénario tout est parfait à l'exacte conjonction de tout ce que j'aime. C'est flottant pleins de troubles et de renversements et laisse le spectateur s'infiltrer, douter et réfléchir.