Bien filmé, bien monté, bien sonorisé. Mais ces chassé-croisés sexuels ne parviennent pas à maintenir l'intérêt du fait de la minceur du scénario. Il ne suffit pas de filmer de beaux corps nus (à part celui, flasque, de Camélia Jordana) pour faire un bon film.
L’intérêt de consacrer un film à Pierre Louÿs et sa muse réside peut-être moins dans la volonté d’éclairer d’un jour nouveau un artiste controversé et plutôt méconnu que dans la construction d’une histoire d’amour scandaleuse où le scandale serait partagé entre l’homme et la femme, serait introduit par lui puis prolongé et sublimé par elle. Marie de Régnier ne se présente jamais comme soumise au poète et photographe, seulement dépendante de lui comme d’un amant dont elle ne peut se passer : sa libido en dépend. Dans les bras et sous les flashs de Louÿs, la femme explore son désir sexuel en lui laissant libre cours ; elle découvre son corps et le potentiel érotique qu’il contient ; elle s’épanouit et devient autrice, soucieuse de partager cette expérience de dépossession et de reconquête de soi par les mots et ce à quoi ils renvoient. Lou Jeunet met en scène l’érotisme comme un art légitime et qui n’a rien à voir avec la pornographie, dont la finalité n’est plus esthétique mais platement sexuelle. Ce faisant, la réalisatrice refuse de disqualifier les passions éprouvées par Louÿs et son entourage au nom d’une quelconque morale : elle ne les juge pas, non elle communique et communie avec eux par l’art. Car son film est aussi iconoclaste que les mots et les images conçus par l’auteur des Chansons de Bilitis. Pour restituer l’esprit plein de décadence fin de siècle marqué par le goût pour la mystification, Curiosa rassemble les contraires et cultive les contrastes : certaines séquences tutoient l’onirisme et sont portées par une musique électronique envoûtante qui semble se nourrir de la jeunesse des personnages. Il y a une vraie impertinence, tonale d’abord, figurative ensuite, puisque la nudité est explicite, frontale, crue. Belle. Lou Jeunet ne justifie rien, elle se propose de partager une fascination pour le corps et les variations imgagogènes que la lumière exerce sur lui. On en ressort amoureux d’une actrice – formidable Noémie Merlant – et d’un acteur – formidable Niels Schneider –, amoureux de l’humain ici croqué avec volupté et talent.
Thème intéressant, casting également... un film qui commence bien ... mais qui malheureusement s épuisé et s enfoncé dans un scénario sans intérêt et convenu. Dommage
Passez votre chemin, un film ennuyeux au possible. J'ai réussi à regarder jusqu'à la fin, un véritable exploit. Même les piètres scènes de sexe n'ont pas réussi à m'extirper de l'ennui. Je ne mets aucune étoile, tellement le scénario est ridicule.
Belle affiche… Mais film mou, fait penser à un téléfilm. Comme lu dans d’autres critiques, on est surpris d’apprendre que la réalisatrice est une femme ! En effet toutes les femmes du film se démènent pour le bon plaisir de monsieur, on a vu mieux dans un film qui est censé mettre à l’honneur des femmes indépendantes ! Les scènes de Camélia Jordana sont gênantes, on est pressé qu’elles se terminent vites ! Les scènes de nus sont mal filmées et inesthétiques. Le proverbe « La chair est triste, hélas ! » convient parfaitement au film. En revanche les costumes sont réussis, les personnages ont plus de classe habillés que nus ! L’étalonneur n’a pas bien fait son boulot, la lumière est très blanche. Noémie Merlant a un charme suranné, hypnotique, le film tient sur elle, et moi j’ai tenu jusqu’au bout grâce à elle.
romantique, esthétique, erotique : scandale du 19ème siècles, film qui séduit, charme, trouble, en parlant de la bourgeoisie d'un autre temps. je conseille. un bon moment
Un film très intéressant ! Il raconte la relation clandestine qu'entretient Marie de Heredia avec le poète, photographe, érotomane Pierre Louys. Follement éprise, Marie souffre du comportement de Pierre Louys. C'est bien interprété, très bien éclairé. La musique contemporaine s'intègre très bien au film . Les comédiens sont très justes. Bref : un film a voir (Un seul bémol : je trouve que la comédienne interprétant Marie manque de sensualité et ainsi manque de crédibilité dans ce rôle-ci ... )
Voilà un beau film, un érotisme et une sensualité vraiment bien maîtriser, la photo vraiment soigné, acteurs et scénario agréables a voir. Mérite mieux.
De très beaux plans, des scènes plus que coquines ou l'érotisme flirt avec l'art. Un joli film agréable, des acteurs jouant juste mais pas transcendantalement non plus.
Très bons acteurs, mais la réalisation du film se trouve être teintée d'une regrettable prétention qui tend à exclure un public populaire. Ce film m'a déçu. Le soin porté à la scénographie était-il destiné à maquiller la médiocrité du scénario ? Pourtant, l'histoire était riche, vous avez mal exploité le passé de ces deux grandes âmes qu'étaient Pierre Louÿs et Marie de Heredia. Triste rencontre entre Abdellatif Kechiche et Sofia Coppola. Un porno chic bobo branchouille qui se veut intellectuel.
Un très beau film, subtil, raffiné, cru, émouvant, malicieux et féministe en diable ! Soutenu par un casting de choix : Noémie Merlant, Benjamin Laverhne et Amira Casar rayonnent, un scénario et une réalisation très maîtrisés par Lou Jeunet. La photo et la musique ne sont pas en reste : une grande réussite !