"Premières Vacances" est une comédie feel-good qui permet de passer un bon moment, en dépit d'errements sur la fin. Le scénario a le mérite de ne pas s'embarrasser de longueurs, il présente très rapidement le pitch
(le rencard avec conversations météo, potes moqueurs, blagues en tout genre, bain de bouche, solution hydroalcoolique)
et emmène vite les 2 protagonistes principaux pour des premières vacances très artisanales et improvisées. Le film s'appuie sur l'excellent duo Jonathan Cohen - Camille Chamoux (les 2 ont une énergie et une répartie extra), le cadre dépaysant de la Bulgarie et des gags pas toujours originaux mais nombreux et réussis
(la cornemuse bulgare, l'alcool, les patates à l'huile, le vieux, le fils métalleux, le BNB bulgare très spécial, Ben qui chie dehors la nuit, le gîte écolo, le zéro intimité, les chiottes cassées, le sexe bouffe, le saut du train, le canyoning, etc...)
. Pendant les 2 premiers tiers du film, je me suis amusé de voir Ben et Marion opposer leur conception des vacances parfaites
(Ben est plutôt du genre à beaucoup dormir et parler à sa famille, alors que Marion aime l'aventure et la liberté)
tout en restant ensemble et tentant le compromis. C'est à partir de la dernière demi-heure
(l'arrivée à l'hôtel)
que les choses se gâtent, l'histoire devenant ennuyeuse au fur et à mesure que le film ronronne
(disputes au resto, conflit de transat, la piscine, etc..)
et que les moments d'humour
(Le Esic Esic Esic, aie aie aie est hilarant)
se font plus rares, moins percutants et plutôt caricaturaux
(la visite de la vieille ville, la petite fille qui lit lentement, le Groom)
, le tout jusqu'à une issue hélas conformiste et banale, alors que le film voulait sortir des sentiers battus au départ. Concernant les rôles secondaires, si Camille Cottin et Jérémie Elkaïm sont tordants, ils restent sous-exploités et un peu superficiels
(en couple lassé et incarnant les gens différents qui peuvent quand même s'aimer).
Au final, "Premières Vacances" est un divertissement extrêmement plaisant pendant 1h et plus conventionnel et fade ensuite.