Je ne crois pas du tout à ces rencontres à partir d'applications sur internet ! Comme pour les tchats au début des années 2000, j'y ai croisé tellement de gens instables que ça m'a vacciné. Bien sûr qu'il existe des exceptions et Premières vacances nous le montre. Alors, je vais tenter d'y croire. Marion et Ben s'aiment assez rapidement et ça casse le schéma habituel du couple ne se connaissant pas et tombant amoureux petit à petit. Là, c'est assez clair dès le départ, je trouve, et ça passe bien. Ils arrivent à supporter les défauts de l'autre très vite et c'est bon signe. On découvre la Bulgarie. Est-ce que c'était vraiment le scénario qui l'exigeait ou est-ce que finalement c'est bien pratique parce que c'est pas cher d'aller tourner là-bas ? On les voit loger dans une chambre d'hôtes, dans un gite à la montagne, il y a plein de clichés sur les Bulgares. Ça ne donne pas envie d'aller là-bas entre l'état de la mer et des plages, la saleté des lieux, la population locale. Ce n'est pas très sympa pour eux. Comme pour Ibiza avec Christian Clavier, on est mieux à la maison non ? Dans sa dernière partie, Premières vacances se vautre ensuite dans la comédie romantique banale. Elle a soif d'aventures, lui aime son confort. Au bout d'un moment, ça clashe. Donc engueulade, départ précipité, déprime, réconciliation. Alors qu'il y a pas mal de méchanceté (les colocataires moqueurs, La Bulgarie et les Bulgares je l'ai dit, l'ancien collègue de promo de Ben et sa famille, son propre frère et son avis sur la BD de Marion), le dénouement est classique pour tout le monde. Jonathan Cohen, Vincent Dedienne, Camille Chamoux et Camille Cottin, tous révélés ces dernières années, n'apportent donc pas vraiment de sang neuf. Mais, comme individuellement ils ne sont pas mauvais, je n'ai pas envie d'être sévère avec eux.