Mine de rien, je dois bien aimer ça, les comédies de vacances. Même si ce n'est pas exactement ce qui était annoncé sur l'affiche, cette idée du néo-couple se frottant à leurs premières vacances sans savoir grand-chose l'un de l'autre me paraissait propice à un moment sympa : c'est (très) partiellement le cas. Si le duo Camille Chamoux - Jonathan Cohen, légèrement à rebours de ce qu'il peuvent proposer habituellement, fonctionne bien, le reste est beaucoup plus inégal. Passe encore les seconds rôles régulièrement sacrifiés, vu le contexte ce n'était pas évident.
Rien d'original non plus dans le discours, à base de « ce n'est pas parce qu'on est différent qu'on ne peut pas s'aimer » : à ce titre, le dénouement est vraiment mal amené, le « retournement » plus que rapide de l'héroïne n'ayant rien de très justifié. C'est même parfois assez lourd, gratuit, poussant un peu loin les clichés sur l'Europe de l'Est, qui sont, paradoxalement, sans doute parmi les meilleurs moments. Maintenant, pourquoi pas.
Certains moments sonnent justes, notamment lorsqu'il s'agit d'observer les réactions humaines, l'incompréhension entre deux personnes aux torts souvent partagés (bon, lui un peu plus qu'elle, quand même), l'écriture, bien qu'épaisse parfois, étant suffisamment efficace pour que l'on s'attache un minimum aux protagonistes. Avec, en bonus, une scène vraiment hilarante : le clash entre Chamoux et la gamine, seul moment vraiment méchant du film, et donc forcément le plus réussi. Après, ne nous énervons pas : si l'indulgence est relativement de mise, c'est aussi parce que l'on est tellement habitué à la médiocrité que lorsque c'est juste potable, on en est presque surpris. À voir si le (maigre) jeu en vaut la chandelle...