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    Les Oiseaux de passage
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    Stéphane R
    Stéphane R

    24 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2019
    Confrontation de la tradition, de sa logique de l'honneur et du capitalisme sauvage. Très belle illustration de ce mélange cataclysmique.
    un peu déçu toutefois, sans trop pouvoir l'expliquer.
    montecristo59
    montecristo59

    39 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2019
    Cino Guerra et Cristina Gallego nous chantent la triste dégradation des traditions tribales, agraires et pastorales colombiennes, laminées, le temps de deux ou trois générations, par l'argent-roi des gringos. Les années soixante furent peut-être un eden pour les "peace-and-love", mais leurs paradis artificiels ne furent qu'une aubaine éphémère pour des tribus comme les bergers Wayuu du littoral, ou leurs pendants montagnards, qui se spécialisèrent dans la culture et le négoce de la marijuana, jusqu'à sacrifier leur âme sur l'autel du dollar. Les cinéastes construisent leur poignant constat en plusieurs tableaux dont l'un des premiers s'appelle "l'herbe du bonheur", et le dernier "la guerre". Entre ces extrêmes se place "la prospérité", mais celle-ci ne dure pas et les images bling-bling qu'elle nous donne à voir sont un piètre succédané à la dignité qui régit les coutumes ancestrales des bergers. Bien sûr, au bout du chemin la mort fait son office, prévisible, et nous laisse K.O. Mais qu'avons-nous fait du vieux monde ? Si les plus beaux chants sont les plus désespérés, celui-ci atteint des sommets...
    Maria75
    Maria75

    2 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2019
    Bonne surprise pour ma part. Ayant passé une semaine chez les Indiens de Panama, les Kunas Yala j’ai retrouvé dans ce film les mêmes problématiques que les Kunas affrontent aujourd’hui: les jeunes qui ne respectent plus les lois des anciens, le trafic de la drogue par la voie maritime depuis la Colombie (hic), le mode de vie de plus en plus occidentale de ceux qui travaillent sur le continent au détriment des traditions.

    Le film est très esthétique, la violence y est montrée d’une façon pudique mais marquante.
    this is my movies
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    702 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2019
    Un polar colombien qui a pour ambition de nous narrer les aventures d'une familles d'Indiens colombiens, perdus au coeur d'une lutte d'influence, tiraillée entre les traditions et les tentations du monde occidental. On aura trop vite fait de comparer le film aux classiques US du genre type "Le Parrain" ou "Scarface", voire de faire de ce même film une nouvelle critique acerbe de l'Homme blanc destructeur. En fait, tout part de la même base, à savoir la tragédie grecque. Car "Les oiseaux de passage" n'est pas grand chose d'autre, spoiler: et il y rend d'ailleurs hommage à travers le nom d'un personnage central du drame qui germe au sein de la communauté : Léonidas. En effet, plus que le reste, ce personnage est le catalyseur des événements futurs. Dès le début, le ver est dans le fruit, le Mal l'habite, et son humiliation de la scène d'ouverture ne prendra fin qu'avec sa propre mort, et sa frustration déchaînera sa fureur et sera la cause de la chute de sa famille. C'est là que réside le vrai drame
    . Après, le film n'est pas tendre avec le monde occidental, les hippies qui viennent en Colombie trouver de la marijuana, les mercenaires US qui convoient de la drogue, qui corrompent les esprits faibles, le pouvoir de l'argent. Il y a tout ça, et aussi des images magnifiques, des acteurs incroyables, un sens de l'ellipse bienvenu, mais aussi un film qui patine, qui est parfois trop pontifiant, trop démonstratif. C'est beau, tragique et plein de sens, du grand cinéma donc, à voir aussi comme un vrai film de genre, qui reprend certains codes, et les intègre à son monde.
    Ceiner M
    Ceiner M

    33 abonnés 205 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2019
    Après Sibel, j'avais peur de retourner voir un poncif. Les oiseaux de passage m'ont complétement embarquée dans ce voyage quasi chamanique sur comment un peuple perd tout - son âme compris- par avidité. Une fable sur le capitalisme ? sur la vengeance ou l'ironie du destin? très bien interprété, et filmé...c'est un peu aride comme le paysage général mais j'ai beaucoup aimé. C'est pas faux d'y voir comme une sorte de tragédie grecque, les personnages sont archétypaux sans portraits psychologiques mais je m'y suis malgré tout attachée.
    Xavier d
    Xavier d

    10 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2019
    Film étonnant : une réalisation exceptionnelle des acteurs remarquables. Tout est somptueusement mené, on frise le documentaire sur un sujet qui généralement ne donne pas dans la finesse : le trafic de drogue. Un scénario très bien construit qui montre les dégâts causés par le trafic de la drogue dans des populations quasi indigènes. La vengeance, l'honneur, l'orgueil : tous les ingrédients de l'excellent thriller sont réunis. Sauf la vitesse, la précipitation et les actions spectaculaires abrutissantes. Là, au contraire, le réalisateur prend son temps et se permet des ellipses qui amplifient encore la tension dramatique. Une sorte de Scarface à la sauce Terence Malick. Remarquable !
    Macaron16
    Macaron16

    11 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 avril 2019
    Je suis sérieusement ennuyée avec ce film, les acteurs expriment peu d'émotions, ils ne vieillissent pas même si le film court sur 20 ans, c'est violent comme on peut s'y attendre mais que de longueurs aussi...
    Allocine
    Allocine

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2019
    Un superbe film plein de poésie qui, comme Les " Immémoriaux " de Victor Segalen raconte la destruction d'une civilisation par l'arrivée du monde moderne, ici, le trafic de la marijuana. et la drogue, et l'argent emporte tous.
    Et comme chez Victor Segalen, tout est rythmé par des chants ...
    Chris Marou
    Chris Marou

    6 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 avril 2019
    très bons acteurs, ce film nous fait découvrir l 'origine des cartels de la drogue.
    écoutez la chanson de Renaud :Adios zapata et vive marijuana .Sa chanson illustre très bien ce film.
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2019
    La drogue c’est mal.
    Quelque part entre la Colombie et le Venezuela vivent les Wayuu, peuple autochtone dont la culture a survécu à la colonisation et aux assauts du roi dollar. Arrive dans une famille un membre d’une autre famille. Il va se marier avec la fille de la patronne officieuse du village après un rite de passage. Le truc c’est que le gars a tendance à fricoter avec les gringos, surtout ceux qui viennent en recherche de marijuana, celle qui vient des montagnes colombiennes. Ici, tout est question de confrontation et de transmission. Confrontation entre tradition et modernité d’abord. L’arrivée de l’argent sale met à mal la transmission de valeurs familiales traditionnelles et modifie profondément les modes de vie. Confrontation aussi entre familles wayuu partageant les mêmes préceptes mais dont les points de vue divergent quant à l’acceptation des transgressions. Confrontation entre clients et producteurs également et l’appât du gain fait faire les pires erreurs. Et cet ensemble de conflits mélangés prend corps dans les décors. C’est sur cette plage, paradis fantasmé du gringo que celui-ci va corrompre le wayuu. C’est dans l’ambiance poisseuse des forêts colombiennes que va naître le conflit qui fera couler le sang. C’est dans ce désert à la perspective claire que l’on perçoit l’innocence et l’honnêteté d’un peuple au sens de l’honneur certain. C’est dans cette maison bunker au milieu de rien que l’on comprend à quel point la famille s’est éloignée des siens et à quel point elle s’est enfermée dans une logique mortifère. Et dans cette ambiance oppressante de western crépusculaire moderne, on assiste à l’autodestruction d’un peuple. Autant prévenir, c’est pas pour de la blague et le film ne prête pas au sourire. Pour autant, on ne saurait que conseiller ce film fort par son thème, beau sur la forme, puissant dans le fond.
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2019
    Le trafic de drogue est un thème qui a été maintes fois traité au cinéma. Toutefois, Les Oiseaux de passage réussit à évoquer ce sujet de manière originale en le montrant sous l’angle des tribus amérindiennes. Ainsi, ce qui intéresse le plus dans le film de Ciro Guerra et Cristina Gallego n’est pas l’intrigue purement criminelle mais la description de la manière de vivre et des traditions du peuple Wayuu (la séquence d’ouverture est en cela passionnante). Sans être un grand film, Les Oiseaux de passage est une œuvre intéressante à suivre pour découvrir un peu plus la civilisation colombienne.
    PL06
    PL06

    10 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 avril 2019
    Dans les années 1970, en Colombie, une famille d'indiens Wayuu se trouve impliquée dans la vente de marijuana à la jeunesse américaine. Dans un contexte où l'honneur des familles est une valeur suprême, l’avidité des acheteurs va conduire à une guerre de clans, inspirée de la vraie histoire des cartels de la drogue et de leur terrible violence dans les années 80.
    C’est en quelque sorte un western colombien. Mais ici les héros sont trafiquants, impitoyables cela va de soi. La toile de fond est une famille indienne élargie, avec des règles de vie strictes, des codes de valeurs à respecter impérativement, des croyances à ne pas oublier, toutes choses qui permettent au réalisateur de donner un cadre onirique. Les décors puisent dans le genre western, très sobres et symboliques, comme par exemple le désert qui entoure le clan Wayuu. La musique souvent grinçante porte la tension des violences à venir. Le film montre la violence entre les clans, on ne compte ni les assassinats en direct, ni les cadavres et leur sang.
    L’humanité, s’il y en a, est bien éloignée de nos références. On se rassure par moments avec la sagesse et l’amitié d’un vieux sage du clan, et avec le héros principal de l’affaire, son épouse et ses enfants… un peu d’humanité qui sera à l’origine de sa perte.
    Le scénario est vigoureux avec des rebondissements assez rapides, les principaux acteurs excellents dans leurs rôles de chefs de clan ou de parrains…
    On aimerait moins de violence ? Mais le propos du film est de faire connaître cette terrible réalité historique des cartels de la drogue et des règlements de compte, et il atteint son but, il nous fait toucher à quel point c’était insoutenable. Nous en avons bien sûr entendu parler ici en Europe… mais n’en savions pratiquement rien. Et encore il ne nous révèle qu’une partie de la réalité : il ne s’agissait pas seulement d’un petit clan familial mais d’organisations comptant des milliers de membres, par ailleurs la population civile a également été largement touchée, le pouvoir politique colombien a été gangréné, la corruption généralisée.
    Ce film était donc nécessaire, mais ce n’est donc qu’un début, pour dénoncer une criminalité qui a fait près de 300 000 morts en Colombie, qui reste toujours active au Mexique (23 000 morts en 2016 !), et aussi pour commencer à rendre justice aux nombreuses victimes. Mais c’est dur à voir, nous voilà avertis.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2019
    En Colombie, entre les années 1960 et 1980, naissance et expansion du trafic de marijuana, grandeur et décadence d'une société indigène, où il question de tradition, de business, d'honneur, de pouvoir, de famille et de guerre. Un scénario très intéressant, qui remonte aux origines des cartels de la drogue et qui analyse l'autodestruction d'un peuple, d'une culture. Avec tous les ingrédients de la tragédie antique. Parfaitement maîtrisé dans sa narration et dans sa mise en scène, d'une intensité sobre mais puissante dans sa noirceur et dans sa symbolique, ce récit à la lisière inédite de l'ethnographie et du film de gangsters est l'un des meilleurs films de ce début d'année.
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    57 abonnés 541 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2019
    Belle surprise que ces oiseaux de passage. Un film intense, palpitant et poétique. Et surtout une passionnante analyse de l'impact de la modernité et de l'argent sur des traditions séculaires. Un scénario solide, des images superbes et une interprétation à la hauteur de l'ambition du réalisateur. Un parrain à la sauce colombienne à ne surtout pas manquer.
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2019
    Vers 1968, en Colombie, dans la péninsule aride de Guajira les indiens Wayuu perpétuent les rites ancestraux. La jeune Zaïda après un an d’isolement est devenue femme, elle présente un tissu à une vieille femme avant d’entamer une danse initiatique. Rapayet, issu d’un clan voisin convoite la belle. Le chef accepte la demande en mariage à condition que le jeune homme fournisse une dot hors de portée.

    Rapayet croise des étrangers hippies avides de marihuana et leur propose son aide. Aussitôt il part négocier avec un cousin cultivateur et rapporte une belle quantité d’herbe, gagne un paquet d’argent, de quoi rassembler la dot. Il part au village de Zaïda.

    Ainsi s’achève le premier tableau sur les cinq qui constituent le dernier film de Ciro Guerra et Cristina Gallego. Des ellipses pertinentes rythment le déroulement des cinq chants.

    Les clans d’indiens développent le trafic de marihuana et après plusieurs événements malheureux, c’est l’escalade, la guerre est bientôt déclarée.

    Ce film sombre et violent, tourné dans de magnifiques décors avec une superbe photographie à la beauté sauvage, est ponctué par les rêves et la présence d’insectes et d’oiseaux.

    Si je le trouve inclassable, il est écrit sur un mode tragique, avec des dialogues qui vont à l’essentiel et des visages aux expressions puissantes. Les acteurs sont remarquables.

    Le fumeurs de marihuana aux idéaux pacifistes se doutaient-ils des drames causés par la production de leur herbe ?

    mon blog : larroseurarrose.com
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