Les Oiseaux de passage
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Peter Franckson
Peter Franckson

60 abonnés 1 184 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 8 septembre 2019
L’histoire (inspirée de faits réels) se déroule dans le département colombien de la Guajira, péninsule la plus septentrionale du pays et en partie désertique. Il est principalement habité par les amérindiens Wayuu. Le film est divisé en 5 chapitres :
I. L’état sauvage – 1968, II. Les tombes – 1971, III. La prospérité – 1979, IV. La guerre – 1980 et V. Les limbes.
Cela raconte l’évolution de deux familles amérindiennes confrontées au développement de la production et de la vente de marijuana et au sein desquelles certains se laissent emportés par la soif de richesse et de pouvoir (l’hubris n’est pas loin) tandis que d’autres mettent en avant l’importance des traditions. Le premier thème n’est pas très original et a été traité maintes fois au cinéma tandis que le second relèverait plus du documentaire ethnologique. C’est d’ailleurs par cet aspect que débute le film, avec les cérémonies de passage à l’âge adulte des femmes (isolement pendant 1 an avec confection d’un tissu et danses), la tradition de la dot (constitué de bétail) et le mariage. Puis au cours du film, cérémonies funèbres (juste après la mort du défunt et un an après, avec enlèvement de ses os). Malheureusement, il est difficile de s’intéresser à des gens violents, qui n’hésitent pas à tuer tous ceux qui les entravent sur leur chemin (y compris ceux de leur clan) et donc de « rentrer » dans le film, ayant en tête tous les films traitant des sociétés mafieuses. Il s’agit bien d’une tragédie et la fin est écrite d’avance. Rien de bien nouveau sous le soleil et l’insertion de scènes oniriques ou visionnaires n’apportent pas grand-chose au film voire même le rendent plus confus. Une déception.
Stéphane R
Stéphane R

25 abonnés 369 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 mai 2019
Confrontation de la tradition, de sa logique de l'honneur et du capitalisme sauvage. Très belle illustration de ce mélange cataclysmique.
un peu déçu toutefois, sans trop pouvoir l'expliquer.
GéDéon
GéDéon

100 abonnés 547 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 décembre 2021
En 2018, les réalisateurs colombiens Ciro Guerra et Cristina Gallego nous plongent dans l’univers amérindien avec un film qui mélange subtilement les genres (documentaire ethnologique et thriller sanglant). L’histoire, qui se déroule dans les années 1970, montre la naissance des cartels de drogue à travers le prisme de cultures ancestrales. On découvre comment les traditions de ces tribus ont façonné des rivalités destructrices. La sobriété du jeu des acteurs associée à une belle photographie rend cette guerre entre familles rurales absolument étonnante. Bref, une tragédie humaine de grande qualité.
Dois-Je Le voir ?
Dois-Je Le voir ?

371 abonnés 1 844 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 mars 2020
J’ai trouvé ce film fascinant. On a tellement l’habitude de voir les trafics de drogue abordés sous le même angle, que l’aborder de cette manière est intéressant. Déjà, le contexte est bien posé car on voit un peu comment fonctionne cette tribu. Les rites et tradition sont expliqués afin qu’on puisse se plonger dedans. Cela donnera lieu à de superbes séquences. La réalisation permet aussi une totale immersion en découpant par chapitre. C’est un choix très judicieux car il va permettre d’observer les différentes étapes de l’évolution des Wayuu au fur et à mesure que leur implication dans le trafic de drogue grandit. On va voir à quel point l’avidité de l’homme va prendre le dessus sur les traditions ancestrales. L’argent va faire oublier des siècles d’histoire, ce qui n’est pas une bonne chose dans ce cas-là. J’ai été totalement pris dans ce récit. Le film a beau durée un tout petit peu plus de deux heures, c’est assez rythmé pour ne pas s’ennuyer. Il faut dire que les acteurs sont assez bons. J’ai surtout aimé José Acosta et Jhon Narváez, ce dernier est le symbole de la perdition qui guette ce peuple. Même si la majorité du film va être tranquille niveau action, et qu’on va surtout se baser sur le dérouler scénaristique, la fin est corsée niveau violence. On va voir tout le déchainement de haine dont sont capables ces nouveaux cartels. Un très beau mélange des genres, entre le drame, le film de gangsters et le western.
janus72
janus72

48 abonnés 273 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 15 mai 2019
"L'argent ne fait toujours pas le bonheur" ou quand l'anthropologie influe sur la vie tumultueuse des cartels ... des tribus.
Un choc des mondes qui sera totalement désastreux !
Images léchées - scénario assez étonnant et en plus une mise en place solide, ce film me semble avoir beaucoup de qualités, même si pour moi, ça frise juste les 4****
Macaron16
Macaron16

11 abonnés 49 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 27 avril 2019
Je suis sérieusement ennuyée avec ce film, les acteurs expriment peu d'émotions, ils ne vieillissent pas même si le film court sur 20 ans, c'est violent comme on peut s'y attendre mais que de longueurs aussi...
Hervé L
Hervé L

82 abonnés 661 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 16 avril 2019
Un film magnifique très bien filmé une photographie superbe et des personnages intéressants qui mettent en scène la mise en place des premiers cartels de la drogue en Colombie
La cupidité la bêtise et l alcool auront raison de cette culture amérindienne basée sur l orgueil du clan qui les conduiront dans une vendetta stupide ou tous périront
Revo67
Revo67

16 abonnés 175 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 avril 2019
Un très beau film sur les débuts du trafic de drogue , le déchirement des tribus et comment on peut arriver à des guerres.L'escalade de la vengeance, l'argent et le pouvoir.Les images sont magnifiques ,c'est instructif et captivant.
AZZZO
AZZZO

316 abonnés 840 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 avril 2019
De la drogue en Colombie ?... Ca sent le déjà vu : On devine déjà Pablo Escobar, de l'action, du stress, des revolvers et vingt plans à la minutes. Loin de tout cela, ici, on est chez les Wayuu, peuple indien du nord de la Colombie qui continue à entretenir ses coutumes ancestrales jusqu'au jour où la communauté a besoin de la marijuana, cette drogue qui va susciter l'avidité et doucement détruire la communauté. Ce film est éblouissant. La lenteur sert la narration, l'intrigue est simple mais intelligente et la photographie est juste sublime. Fascinant.
William Dardeau
William Dardeau

34 abonnés 176 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 avril 2019
Contrairement à ce qu'exposent certaines critiques, ce film colombien est tout de même assez éloigné du Scarface de De Palma, au moins dans la forme. Celui qui a cité Levi Strauss est par contre dans le vrai. Le réalisateur entend montrer comment le trafic de drogue (marijuana) a totalement transformé la société des indiens de Colombie, et donné naissance aux fameux cartels. Il décrit avec un brio certain et nombre d'ellipses (qui peuvent déconcerter) comment des "tribus" a priori pacifiques vont en quelques années devenir des gangs armés jusqu'aux dents particulièrement violents. L'argent de la drogue (et des gringos) est passé par là. Les traditions censées préserver la paix, vont conduire à des bains de sang. Le réalisateur délaisse les scènes violentes (pas de ralentis, pas de gunfights spectaculaires, on n'est pas chez Peckinpah, ni chez De Palma ) au profit d'une étude ethnologique. Tout à fait passionnant.
Ceiner M
Ceiner M

40 abonnés 212 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 29 avril 2019
Après Sibel, j'avais peur de retourner voir un poncif. Les oiseaux de passage m'ont complétement embarquée dans ce voyage quasi chamanique sur comment un peuple perd tout - son âme compris- par avidité. Une fable sur le capitalisme ? sur la vengeance ou l'ironie du destin? très bien interprété, et filmé...c'est un peu aride comme le paysage général mais j'ai beaucoup aimé. C'est pas faux d'y voir comme une sorte de tragédie grecque, les personnages sont archétypaux sans portraits psychologiques mais je m'y suis malgré tout attachée.
Ykarpathakis157
Ykarpathakis157

4 980 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 juillet 2020
Ce merveilleux film se déroule en Colombie dans la péninsule de la Guajirain une région peu peuplée et aride. Il est principalement joué avec les autochtones Wayuu. Cet univers intemporel se caractérise par un communautarisme assez prononcé chaque village mettant en avant ses différences avec les environs tandis que l'origine de ces différences reste comme souvent inexpliquée et obscure. Néanmoins ils partagent des traditions ancestrales, le folklore et des valeurs telles que l'honneur et les liens familiaux. Ainsi pendant les 30 premières minutes on ne sait pas vraiment quand le film se déroule jusqu'à l'apparition informative et surprenante des voitures. Ainsi nous pouvons deviner que nous sommes dans les années 60/70. Une proposition de mariage entre un homme et une femme de deux tribus voisines sera par une étrange combinaison de circonstances liées à une dot exorbitante et l'occasion d'intégrer le trafic de marijuana qui est un univers très lucratif qui déforme lentement les personnalités. Comme dans une tragédie grecque ces familles subiront inéluctablement une descente aux enfers via la philosophie classique œil pour œil, dent pour dent. Les Oiseaux de passage est visuellement sobre et simple mais d'une esthétisme exacerbé avec un soin inhabituel pour les détails y compris les oiseaux. De plus les acteurs sont excellents surtout les deux principaux : José Acosta (Rapayet) et Carmiña Martínez (Úrsula). Nous sommes face à l'un des meilleurs films auxquels le cinéma colombien a donné naissance. Il devrait être nommé au Patrimoine culturel de l'humanité...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 12 mars 2019
On pourrait concevoir Les oiseaux de passage comme une chanson de romance, une légende locale récitée par les jongleurs les plus vieux de l'endroit qui sera transmise de génération en génération. Ces oiseaux ne sont que deux grandes familles qui ont été effacées de la surface de la Terre, défaites par leur propre mesquinerie. Un empire fugace et oublié, comme les oiseaux qui règnent le ciel pour quelques jours et qui ne survoleront plus jamais La Guajira. Un autre colombien, García Márquez, l'avait déjà annoncé "les lignes condamnées à cents ans de solitude ont enfin et pour toujours une deuxième chance sur la terre". Les personnages de Gallego et Guerra ne feront pas l'exception.

Les wayuu c'est un peuple qui habite la frontière entre la Colombie et le Venezuela. Ils suivent fidèlement leurs traditions et ils refusent toute intégration des descendants des envahisseurs espagnols. Le film débute en pleines années 70, où la seule fille d'une grande famille sera mariée avec un étranger : Rapayet, un citadin qui parle l'espagnol. Au même temps, des hippies nord-américains s'installent à La Guajira. La forte demande de drogues poussera aux paysans locaux à cultiver de la marijuana et de la cocaïne. Voici la première pierre de l'empire des narcos. Rapayet fera le lien, alors, entre ces deux mondes si séparés, et pourtant, si proches.

Le film ouvre avec un rituel : le passage de l'enfance à l'age adulte d'une fille. La caméra suit une dance hypnotique, les images mélangent les couleurs avec les lumières pendant que cette femme ronde en cercles et déplie son voile comme un oiseaux qui vole bas. Cette façon si impressionnante de nous introduire dans le folklore d'une tribu inconnue nous fait penser au maître Paradjanov. C'est du cinéma qui mélange les mœurs avec la mythologie, la réalité avec les légendes, les dilemmes du présents avec le poids du passé.

Par contre, la vraie force de Les oiseaux de passage c'est l'évolution de la réalisation suivant les faits du film. Selon la tribu adopte une économie capitaliste à travers le cartel, le film devient plus nord-américain, plus hollywoodien. On passe du portrait tribal à la tension des confrontations. De l'anthropologie au divertissement. Du regard documentariste au western. De Paradjanov à John Ford. D'un génie à l'autre, on traverse le globe et l'histoire du cinéma.

spoiler: Non seulement Gallego et Guerra arrivent à assimiler ces deux référents à la perfection, en plus, le passage d'un style à l'autre se fait en toute douceur, sans qu'on s'y rende compte. Un plan ouvert d'une mansion kitsch bombardée au milieu de nulle part nous fera penser à La prisonnière du désert ou des autres films tournés en scope par Ford. On comprendra à ce moment l'évolution de la mise en scène suivant la trahison des personnages à leurs principes. On comprend alors que ces tambours qui résonnent entre les épisodes du film ne sont que des prophéties qui annoncent la chute des deux clans.


Hypnotique. Fascinant. Beau. Trépidant.

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Xavier d
Xavier d

10 abonnés 232 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 avril 2019
Film étonnant : une réalisation exceptionnelle des acteurs remarquables. Tout est somptueusement mené, on frise le documentaire sur un sujet qui généralement ne donne pas dans la finesse : le trafic de drogue. Un scénario très bien construit qui montre les dégâts causés par le trafic de la drogue dans des populations quasi indigènes. La vengeance, l'honneur, l'orgueil : tous les ingrédients de l'excellent thriller sont réunis. Sauf la vitesse, la précipitation et les actions spectaculaires abrutissantes. Là, au contraire, le réalisateur prend son temps et se permet des ellipses qui amplifient encore la tension dramatique. Une sorte de Scarface à la sauce Terence Malick. Remarquable !
PL06
PL06

11 abonnés 141 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 avril 2019
Dans les années 1970, en Colombie, une famille d'indiens Wayuu se trouve impliquée dans la vente de marijuana à la jeunesse américaine. Dans un contexte où l'honneur des familles est une valeur suprême, l’avidité des acheteurs va conduire à une guerre de clans, inspirée de la vraie histoire des cartels de la drogue et de leur terrible violence dans les années 80.
C’est en quelque sorte un western colombien. Mais ici les héros sont trafiquants, impitoyables cela va de soi. La toile de fond est une famille indienne élargie, avec des règles de vie strictes, des codes de valeurs à respecter impérativement, des croyances à ne pas oublier, toutes choses qui permettent au réalisateur de donner un cadre onirique. Les décors puisent dans le genre western, très sobres et symboliques, comme par exemple le désert qui entoure le clan Wayuu. La musique souvent grinçante porte la tension des violences à venir. Le film montre la violence entre les clans, on ne compte ni les assassinats en direct, ni les cadavres et leur sang.
L’humanité, s’il y en a, est bien éloignée de nos références. On se rassure par moments avec la sagesse et l’amitié d’un vieux sage du clan, et avec le héros principal de l’affaire, son épouse et ses enfants… un peu d’humanité qui sera à l’origine de sa perte.
Le scénario est vigoureux avec des rebondissements assez rapides, les principaux acteurs excellents dans leurs rôles de chefs de clan ou de parrains…
On aimerait moins de violence ? Mais le propos du film est de faire connaître cette terrible réalité historique des cartels de la drogue et des règlements de compte, et il atteint son but, il nous fait toucher à quel point c’était insoutenable. Nous en avons bien sûr entendu parler ici en Europe… mais n’en savions pratiquement rien. Et encore il ne nous révèle qu’une partie de la réalité : il ne s’agissait pas seulement d’un petit clan familial mais d’organisations comptant des milliers de membres, par ailleurs la population civile a également été largement touchée, le pouvoir politique colombien a été gangréné, la corruption généralisée.
Ce film était donc nécessaire, mais ce n’est donc qu’un début, pour dénoncer une criminalité qui a fait près de 300 000 morts en Colombie, qui reste toujours active au Mexique (23 000 morts en 2016 !), et aussi pour commencer à rendre justice aux nombreuses victimes. Mais c’est dur à voir, nous voilà avertis.
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