Les Oiseaux de passage
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btravis1
btravis1

116 abonnés 529 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 mai 2019
Magnifique film, très beau visuellement et très prenant sur le fond. Entre traditions et ouverture vers le monde capitaliste, la vie d'une famille indigène de Colombie qui se lance dans le trafic de drogue. Guerre des clans, appât du gain, impatience de la nouvelle génération, problème logistique, tous les ingrédients sont présents dans cette très belle fresque familiale.
dejihem
dejihem

142 abonnés 675 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 14 avril 2019
Superbe western fait par, pour et avec des Indiens colombiens. Ce film possède une ampleur digne des meilleurs Scorsese ou Michael Mann. Un chef-d’œuvre de genre.
ninilechat
ninilechat

78 abonnés 564 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 17 avril 2019
Un cours d'ethnologie, une page d'histoire, un thriller plus sanglant qu'un Peckinpah.... il y a tout cela et plus encore dans ce film enthousiasmant. Qui montre comment peut naître (et mourir) un boss colombien du trafic de shit. Ou, en prenant un peu de recul, comment une communauté reculée, agreste et heureuse peut être détruite (et disparaître) par la perversité du capitalisme occidental....

         On est chez les Wayuu. Peuplade indienne, qui vit au bout de la Colombie, à côté du Vénézuela, dans un désert aride, où les rares pistes empruntées par les non moins rares 4X4 se distinguent à peine du sable blond, à perte de vue. Ils ont des petits troupeaux de chèvres, quelques vaches (on se demande où le bétail peut bien trouver à se nourrir); leur richesses: de beaux colliers d'ambre qui font partie du cadeau de mariage des demoiselles à marier. Car oui, le prétendant doit pouvoir offrir à sa belle un cadeau conséquent en bétail et colliers...

         Justement, Rapayet (José Acosta) tombe amoureux de la belle Zaida (Natalia Reyes), la fille du chef du clan. Car ces indiens vivent en clan, une sorte de famille élargie de quelques dizaines de personnes. Ursula, la matrone, la mère de Zaida (Carmina Martinez) fait régner le respect des traditions (la jeune fille sort tout juste d'une longue période d'isolement qui précède son entrée dans le monde des femmes); elle écoute les esprits; elle interprète les rêves, ceux qu fait Zaida, où elle retrouve sa grand-mère, et qui la troublent beaucoup. Tout écart aux traditions peut mécontenter les esprits et avoir des conséquences terribles....

         Cette première demi-heure, que l'on passe à découvrir cet étrange univers, à des années lumière du  monde moderne, est un enchantement, un envoûtement. Tout est beau, la nature, les tissages, les visages des femmes....

         On est en 1968 et les Wayuu traficotent la marijuana avec les américains de passage. Ce sont les "militants de la liberté", ils sont là pour porter la bonne parole et dire aux colombiens de ne pas céder aux sirènes communistes. En fait, pour la fumette et barboter dans l'Atlantique avec des militantes légèrement vêtues.... Mais auprès des baba-cools, il y a un trafiquant qui entend bien développer le trafic à grande échelle. Pour Rapayet, la tentation est trop grande. Pouvoir payer une dot à Zaida.... l'épouser.... et s'enrichir plus encore! Il suffit de faire appel à un cousin, Anibal (Juan Martinez), un Wayuu des collines, qui développera sa petite plantation -tout va bien!

         Mais.... le second de Rapayet, son ami de toujours, Moises (Jhon Narvaez), un gringo, est un cinglé dépensier doublé d'une brute. Pourquoi discuter avec un partenaire alors que c'est si facile de le tuer, et d'aller ensuite faire la fiesta avec des jolies filles et beaucoup d'alcool. La spirale  fatale est engagée...

         Et le chef du clan étant mort, le pouvoir revient au très jeune Leonidas (Greider Meza), à qui Ursula passe tout -c'est son fils chéri et le nouveau chef- qui est, lui aussi, un cinglé doublé d'une petite brute. Certes, Rapayet a fait fortune, il a des pistes d'atterrissage, une flotte de 4X4, des bureaux et une magnifique villa meublée à l'occidentale (le couple continue à dormir dans un hamac à côté du magnifique lit colonial.... ce genre de petit détail...). Et des gardes du corps. Mais la spirale de la violence, d'une incroyable violence va détruire tout ce qui pouvait subsister de ce monde idyllique que la première demi-heure nous avait fait entrevoir. Des gros plans d'oiseaux, d'insectes, sont comme de mauvais présages envoyés par cette nature massacrée.
Magnifique. Et passionnant.
Logi L
Logi L

34 abonnés 58 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 15 avril 2019
Un film incroyablement BEAU!
Un vieux conte des temps moderne habite par une violence aussi effroyable qu’un humain qui souhaite venger la mort des siens
Un suspense calme mais haletant où les
Oiseaux font office de fond sonore.
Ce film est une expérience à ne pas louper.
Jean-luc G
Jean-luc G

72 abonnés 795 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 22 avril 2023
Le raccourci de Laurent Delmas sur France-inter est parfaitement approprié : ce film en forme de tragédie grecque c'est Levi-strauss chez Escobar!!
Quel coup de poing en provenance directe de l'Amérique du sud, quand deux colombiens s'associent avec bonheur derrière la caméra pour nous proposer un film de gangster- basé sur une période réelle de trafic de marijuana dans les années 70- jumelé à l'immersion ethnographique dans la civilisation wayuu, l'une des seules populations autochtones non colonisées par les espagnols.
Les quelques scories de la mise en scène sont mineures face à un scénario maîtrisé, une photographie sublime de lieux désertiques, propices à perpétuer les relations mystiques avec les esprits et les rêves. Nous sommes au cœur de la confrontation frontale entre les valeurs claniques ancestrales, matrilinéaires et l'arrivée brutale de l'argent facile, de la corruption et de la dépravation personnelle. Au milieu, survivent comme ils peuvent les "messagers", porteurs de la parole sacrée entre les clans ennemis. Les images les plus délirantes - la maison d'architecte au milieu de nulle part- sont basés sur des faits réels! La nature se déchaîne, les armes parlent, les baba cool occidentaux sont dérisoires, tandis que le sens de l'honneur des wayuu reste inoxydable face aux paquets de dollars. C'est aussi beau que violent, on pense en filigrane à la disparition des Indiens en Amérique du Nord, et soudain notre civilisation nous apparaît sous un autre visage moins glorieux. Original et crépusculaire. Cinéma 1 - avril 2019
JoeyTai
JoeyTai

22 abonnés 450 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 29 mai 2022
Le point de vue du film est intéressant puisqu'il se place au plus près de familles colombiennes vivant pauvrement dans des zones reculées. Le trafic de drogue génère des profits croissants et semble la solution à tous les problèmes. Le décalage grandissant entre un mode de vie très traditionnel et hiérarchisé et une activité lucrative, risquée voire sanglante constitue l'intrigue centrale du récit. Les différends se règlent de façon expéditive, d'autant plus que l’État est complètement absent et n'offre donc aucune médiation ni alternative. Le film bénéficie du jeu d'acteurs globalement très bons et d'une mise en scène très correcte.
DestroyGunner
DestroyGunner

25 abonnés 891 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 14 avril 2019
C'était un défi que vouloir évoquer à la fois les rites et la culture d'une communauté préservée du brassage moderne issu de la colonisation espagnole puis nord-américaine et narrer la cartellisation criminelle qui a conduit la Colombie, comme d'autres pays latins, à verser dans l'économie de la drogue, sur fond de mirage aux alouettes d'un libéralisme économique égoïste qui confond bonheur et réussite individuelle avec un consumérisme matérialiste débridé et attentatoire à la préservation de l'environnement et de la dignité humaine. Mais il est réussi dans ce film très bien écrit, réalisé et interprété, dont la qualité photographique est réelle. Il en ressort une sorte de fable universaliste assez profonde, pleine de sagesse, dont les facettes sont lumineuses, avec beaucoup de subtilité, sans manichéisme. Parfois, on songe aux grands drames grecs ou shaespeariens. A voir sans réserve.
Cinéphiles 44
Cinéphiles 44

1 427 abonnés 4 285 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 19 octobre 2019
Prix spécial au Festival du film Policier de Beaune et auréolé par la presse, “Les Oiseaux de Passage” n’est pas pour autant un film mémorable. La raison ? Un rythme extrêmement lent et un ton qui hésite perpétuellement entre le drame poétique ou le thriller noir. Le choix d’embaucher des acteurs non professionnels n’aide pas non plus à se projeter dans cette famille d’indigènes dans la Colombie de 1970 qui donnera naissance aux cartels de la drogue.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
poet75
poet75

280 abonnés 703 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 10 avril 2019
Une femme d’une communauté Wayuu, peuple indigène vivant dans la Guajira, au nord de la Colombie, revêt ses plus atours, se pare le visage d’une marque tribale et se met à danser tandis qu’un jeune homme s’enquiert de la dot dont il devrait s’acquitter pour la prendre pour femme. Cette belle scène introductive donnant à entrevoir les coutumes et les rites d’un peuple méconnu s’avère malheureusement quelque peu trompeuse. Certes, plusieurs autres scènes du film, montrant, par exemple, des rituels funèbres, contribuent à enrichir son approche ethnologique. Mais le cœur du film, ses enchaînements narratifs, n’ont, eux, rien de très original.
La couleur locale dont le film s’imprègne ne le débarrasse pas d’une impression de déjà-vu. Car il s’agit de raconter comment, dans ce coin perdu de Colombie, s’est créé, au fil des années 60 et 70, un empire du trafic de marijuana. Les « gringos » venus jusque là pour se fournir en herbe déclenchent la transformation rapide d’un milieu marqué par des traditions séculaires en une entreprise à caractère mafieux qui ne se préoccupe plus que de faire des profits. Ce qui, bien sûr, comme on peut le prévoir, s’accompagne de violence extrême. Deux clans, deux familles, se déchirent au point de se faire la guerre.
Même si le film essaie de s’agrémenter d’une forme quasi lyrique en cinq « chants », il n’en reste pas moins que seule son apparence se revêt d’une vraie singularité. Le reste, autrement dit l’histoire de mafieux qui s’entretuent, ne produit malheureusement qu’un sentiment de triste banalité.
cinono1
cinono1

320 abonnés 2 083 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 14 avril 2019
Le film a l'ambition de raconter les débuts du trafic de drogue et son organisation près de la frontière nord du Mexique où vivent des des amérindiens. C'est souvent passionnant, le ton est un peu celui d'une tragédie qui se met en place, ou les croyances ancestrales cèdent le pas aux sirènes de l'argent, de l'envie et de la fierté. La symbolique des rêves qui guident les personnages et qui n'apportent soudain plus de message est très forte. La modernité détruit beaucoup de choses et fait perdre la simplicité aux hommes et la violence prend la place des valeurs. Le film regarde avec distance, les hommes et les femmes se perdre au milieu d'une nature superbe, difficile et prévenante, cela dégage une belle ampleur tout en creusant la nature humaine, c'est un grand film.
SebLefr3nch
SebLefr3nch

196 abonnés 687 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 avril 2019
Si vous vous demandez comment est nait le trafic de drogues entre la Colombie et les Etats-Unis ainsi que la création des cartels, et bien ce film vous donnera la réponse. Le plus incroyable dans l'histoire est que tout a commencé par l'amour qu'un homme portait pour une femme chez les indigènes Wayuu. En effet, pour pouvoir payer la dot réclamée pour se marier avec elle, l'amoureux accepte de fournir 50kg de marijuana à des américains provenant de la ferme de son oncle. Rapidement, les américains augmentent leurs commandes et le trafic est mis en place. Les cartels se dessinent entre les familles et les amis qui ont commencé main dans la main ce business. Finalement, l'appât du gain, l'argent, les armes font perdre la tête à certains d'entre eux qui vont mettre la pagaille. La culture Wayuu est petit à petit oubliée et lorsque tout tourne mal, mais les autres familles n'oublient pas qu'ils leur ont tourné le dos. L'histoire est vraiment prenante et très bien interprétée par des acteurs excellents. La réalisation est très bien menée avec une très belle photographie. Il manque un petit peu d'inventivité. Un film à voir pour comprendre la situation actuelle sur le trafic de drogues.
Ricco92
Ricco92

241 abonnés 2 181 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 avril 2019
Le trafic de drogue est un thème qui a été maintes fois traité au cinéma. Toutefois, Les Oiseaux de passage réussit à évoquer ce sujet de manière originale en le montrant sous l’angle des tribus amérindiennes. Ainsi, ce qui intéresse le plus dans le film de Ciro Guerra et Cristina Gallego n’est pas l’intrigue purement criminelle mais la description de la manière de vivre et des traditions du peuple Wayuu (la séquence d’ouverture est en cela passionnante). Sans être un grand film, Les Oiseaux de passage est une œuvre intéressante à suivre pour découvrir un peu plus la civilisation colombienne.
Tumtumtree
Tumtumtree

178 abonnés 537 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 avril 2019
Cira Guerra avait énormément impressionné avec "L'Étreinte du serpent", qu'on ne peut que recommander. C'est moins convaincant ici. Le film restitue bien les ambiances et le contexte des premiers temps du marché de la drogue. La dramaturgie est bien maîtrisée au début. Mais le respect des traditions et les querelles familiales prennent trop de place dans un récit qu'on espérait davantage orienter vers la relation entre ces locaux et leurs clients américains. Rapidement, cette question disparaît et tout se règle entre cousins. Le film perd alors en intensité et l'attention retombe. Dommage.
PaulGe G
PaulGe G

114 abonnés 607 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 avril 2019
entre matriarcat coutume et superstitions, l'histoire nous dévoile les débuts des cartels de la drogue de Colombie. s'enlisant dans des images sans intérêts et d'une longueur interminables, le film en perd toute sa force et son émotion, sans jamais atteindre son but , dénoncer l'enfer des trafiquants, et la "musique" qui casse les oreilles n'arrange pas l'affaire.
tuco-ramirez
tuco-ramirez

140 abonnés 1 650 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 17 mai 2019
1968 dans la tribu des Wayuu, un jeune homme tombe sous le charme d’une jolie jeune fille ; mais la dot est colossale. Profitant de la présence de jeunes gringos américains dans les parages, il comprend qu’il peut faire de l’argent facile en leur vendant de la marijuana. Et hop le tour est joué, la dot en poche, il peut se marier. Mais comme les virus apportés par les premiers colons en Amérique du Sud ont bien plus décimé les indiens que les troupes de Cortez ; le commerce de la drogue c’est le ver dans le fruit de cette tribu aux valeurs ancestrales bien ancrées. Tribu qui arrive à se tenir loin des conflits depuis des lustres et qui là va voir en deux décennies un équilibre précaire complétement mis à bas par cet argent et tout ce qu’il véhicule. Comparé à « Scarface » et au « Parrain » ; les références sont lourdes mais bien assumés par un film débutant avec des accents naturalistes qui va rapidement se transformer en film de genre. Pour moi, la référence au « Parrain » est plus judicieuse ; les codes moraux, les valeurs et le poids de la famille sont tellement au cœur des choix et des dilemmes de ce mafieux local. A travers ce film, Ciro Guerra et Cristina Gallego revisitent le film de mafieux et lui donne de l’épaisseur avec un choc des cultures comme origine du drame. Ils se démarquent intelligemment de ce qui aurait pu être un énième film sur les narco trafiquants (type « Sicario »). C’est aussi une description minutieuse et romanesque de la genèse du mal. Et la construction sous forme de tragédie grecque en 5 actes aux accents parfois Shakespeariens sied à merveille au sujet. Un film de mafia qui deviendra assurément un classique du genre, sa tonalité étant si novatrice.
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