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    Nevada
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    Véronique P.
    Véronique P.

    44 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2019
    Vu en VO : sans regret ! Belle histoire, bons acteurs, paysages, sensibilité humain avec son cheval, à voir !
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2019
    Pas encore tout à fait âgée de 36 ans, la comédienne française Laure de Clermont-Tonnerre est dorénavant installée à Los Angeles et elle semble vouloir mettre sa carrière d'actrice entre parenthèses afin de se consacrer à la réalisation. Il faut dire que "Nevada", son premier long métrage, prouve de façon indubitable qu'elle a des dons pour cela : l'art de raconter une histoire, de se situer dans l'émotion sans tomber dans la mièvrerie, le sens du rythme, la justesse des plans, la direction d'acteurs, etc. Après Tavernier dans "Dans la brume électrique", elle prouve que des réalisateurs et des réalisatrices français peuvent faire des films américains tout aussi bons, voire meilleurs, que ce que font les réalisateurs locaux. Aimant la nature et les animaux, Laure de Clermont-Tonnerre est également très intéressée par tout ce qu'on peut faire en matière de réhabilitation dans les prisons. Sur ce sujet, elle avait réalisé un court-métrage en 2014 : "Rabbit". Il s'agissait du portrait d'une femme, détenue dans une prison de haute sécurité de l'État de Washington, qui entamait un programme de réinsertion basé sur la cohabitation des détenus avec des animaux domestiques. Ici un lapin blanc. Autant dire que la réalisatrice s'est montrée très intéressée lorsqu'elle a appris que, dans plusieurs prisons des Etats-Unis, il existait des programmes de réhabilitation des prisonniers par les mustangs, ces chevaux sauvages qui pullulent dans l'Ouest américain et qui sont considérés comme étant un fléau pour les fermiers qui voient leur prés broutés par ces chevaux plutôt que par leurs vaches. Il est donc procédé régulièrement à des captures de ces chevaux dont beaucoup sont abattus. Un certain nombre sont envoyés dans des prisons afin d'être domestiqués puis vendus aux enchères. Une chance de rester vivants pour ces chevaux et de retrouver une voie pour les détenus retenus pour participer à ces programmes de dressage.
    Bien aidée par Kathleen O’Meara qui dirige le département psychologie/ psychiatrie des prisons californiennes, Laure a travaillé 5 ans sur son projet, visitant de nombreuses prisons pratiquant ce type de programmes et discutant avec des détenus. Elle a également reçu l'aide de Robert Redford, lui-même très branché cheval et qui, ayant vu son court-métrage et étant très intéressé par son projet, est devenu producteur exécutif du film. Pour personnifier le sujet qu'elle voulait traiter, elle a choisi de raconter l'histoire de l'un des prisonniers qu'elle avait rencontrés. Apparu très tôt dans le projet, Matthias Schoenaerts s'est beaucoup investi, participant lui-aussi à la visite de nombreuses prisons. Dans le rôle de Roman Coleman, dont les raisons pour lesquelles il est en prison ne sont données que tard dans le film (donc, on ne les divulgâchera pas !), il est magistral dans un rôle qui demande un mélange de force physique, de brutalité difficilement canalisée et de sensibilité à fleur de peau. On retrouve aussi avec plaisir Bruce Dern qu'on avait tant aimé dans ... "Nebraska" (Il lui reste encore un certain nombre d'états à honorer de sa présence !) et qui, ici, interprète le vieil homme qui pilote l'opération de dressage des chevaux dans la prison. A noter que plusieurs anciens prisonniers jouent plus ou moins leur propre rôle dans le film.
    Laure de Clermont-Tonnerre était tout à fait consciente que ce qu'elle tournait était proche d'un western, et, de ce genre, elle a gardé l'alternance de plans larges et de plans (très) serrés. Par contre, "Nevada" étant un film sur l'enfermement, que ce soit celui des prisonniers que celui des chevaux, elle a choisi le format 1.66 plutôt que le 2.35. La photographie du belge Ruben Impens, le directeur de la photographie attitré de Felix van Groeningen, est absolument splendide : cf., en particulier, la première scène, celle de la capture des chevaux, tournée à Misfits Flats, un lieu utilisé par John Huston dans "Les désaxés".
    FaRem
    FaRem

    8 598 abonnés 9 502 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2019
    "The Mustang" est un drame carcéral qui essaie d'être positif en mettant en avant les bienfaits d'un programme avec les chevaux, mais qui n'élude pas la dureté de ce milieu impitoyable. Roman et son cheval Marquis sont identiques, deux êtres "sauvages" qui ont du mal avec les gens. Deux êtres que ce programme est censé aider. Les deux vont devoir mettre de côté leur appréhension pour apprendre à se connaître et à se faire confiance. La comparaison avec les deux est évidente d'ailleurs lors d'une scène du film, un personnage décrit le cheval et l'on pourrait croire qu'il parle de Roman tant les mots utilisés le décrivent parfaitement. Comme je l'ai dit au début, c'est un film qui traite également de la vie en prison donc ne vous attendez pas à voir une histoire uniquement sur Roman et son cheval. On apprend à découvrir cet homme incarcéré depuis 12 ans, son quotidien avec son détenu Dan, sa relation avec les autres détenus du programme et sa vie passée grâce aux visites de sa fille. Un ensemble qui fonctionne bien même si j'aurais aimé que l'histoire se focalise encore plus sur le programme et sur le lien naissant entre Roman et Marquis, car c'est ce qui offre les plus beaux moments du film alors que le reste laisse un certain gout d'inachevé avec des sous-intrigues pas toujours utiles. En somme, un bon et beau premier film porté par un très bon Matthias Schoenaerts.
    Audace26
    Audace26

    7 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juin 2019
    Un film maîtrisé de bout en bout. La froideur du milieu carcéral, la beauté sauvage de l'environnement où évoluent les mustangs sauvages...toute la narration, subtile et attachante, oscille entre ces deux mondes, si différents mais si proches a la fois. Les chevaux filmés avec talent et attachement apparaissent comme un outil thérapeutique pour ces detenus, condamnés a de longues peines.
    Le film est bouleversant parce qu'il raconte une certaine perception de la nature humaine où l humilité du monde animal nous oblige.
    Un grand et beau film où on peut sentir l inspiration de Robert Redford.....
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