"Finch" est un long-métrage post-apocalyptique que l'on aurait dû voir au cinéma. À cause de la pandémie, il fut finalement distribué sur Apple TV et n'a peut-être pas reçu l'exposition qu'il méritait, car, malgré quelques défauts, c'est un super film ! J'ai beaucoup apprécié mon visionnage, le projet se voulant être très différent d'un gros blockbuster très impressionnant. Ici, tout se joue sur l'émotion, le développement de personnages et sur différentes thématiques. L'univers mis en place est finalement assez secondaire, mais n'est pas laissé de côté pour autant. On peut très rapidement comprendre comment fonctionne ce monde, tout est expliqué, mais de manière assez subtile et grâce à la mise en scène. Par la suite, le scénario va venir nous présenter une histoire qui va être basée sur la relation entre un humain et une machine. Et déjà, cela peut faire peur, car tout semble peser sur les épaules de ce personnage humain, seul véritable personnage au casting. Mais forcément, quand celui-ci est interprété par Tom Hanks, cela facilite les choses. Il offre une prestation toujours d'une très grande intensité, mais aussi d'une grande humanité. Son personnage est certes très touchant, mais il se démarquera également par ces défauts. Ce qui rentrera dans la thématique principale du projet, ce film traitant avant tout de l'humanité. Un thème qui n'est pas nouveau et est très récurrent au sein d'un monde post-apocalyptique, mais qui fonctionne très bien au sein de ce projet. Le personnage de Jeff étant très intéressant dans sa relation avec Finch, on va passer un superbe moment à suivre leur relation. Elle sera très drôle sur le début, l'innocence de Jeff étant vraiment bien amené et jamais vraiment lourde. Et ensuite, tout cela sera beaucoup plus émotionnel dans la seconde partie de l'œuvre, les discours sur le fait de parcourir le monde et de vivre étant très bien écrit. Et c'est donc assez bizarrement que l'on s'attache vite à ce personnage qui n'est pourtant qu'un robot. On s'attache même fortement à Goodyear, le chien de Finch. Cette petite bande s'avère rapidement très attachante et nous fera passer un moment parfois très drôle, et parfois très émouvant. La deuxième partie, qui mélange des échanges très bien écrits, des grands décors très vastes et les sublimes musiques de Gustavo Santaolala, est vraiment parmi les moments les plus prenants que j'ai pu vivre face à un film depuis bien longtemps. Et pourtant, tout n'est pas parfait au sein de ce long-métrage, et je dois bien l'avouer. Certains effets spéciaux se ressentent quand même beaucoup, et ces deux heures de beaucoup de dialogues peuvent avoir quelques longueurs. Mais cela n'enlève rien à la qualité intrinsèque du film et à sa grande justesse technique. C'est très émouvant et particulièrement intéressant dans son domaine. Quel dommage de ne pas avoir vu cela au cinéma ! Pour conclure, une grosse et belle surprise.