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Caine78
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3,0
Publiée le 23 juin 2018
Nous sommes dans des productions Hammer, on sait donc où l'on met les pieds. Parmi les bonnes surprises, une très belle photographie magnifiquement restaurée, une ambiance relativement soignée et une certaine méchanceté permettant de s'y retrouver un minimum. On pourra avoir plus de réserves sur l'interprétation inégale et certains choix de mise en scène, même si le décor quasi-unique est plutôt bien exploitée, tout comme l'aspect « fantastique » du récit. C'est plutôt mon genre de films, malgré des personnages inégalement écrits et un rythme parfois moyennement soutenu. Une curiosité pour « Hammer fans »... et sans doute quelques autres.
The Shadow of the Cat semble terrifié à l’idée que sa menace, faute d’une mise en scène suffisamment inventive et forte, ne suffise pas à traduire à l’écran le cauchemar paranoïaque d’Edgar Allan Poe ; aussi se sent-il contraint de forcer le trait, de répéter les séquences, d’insérer une musique ampoulée qui appuie excessivement le suspense, de filmer le chat à la manière d’un monstre – il n’y parvient d’ailleurs jamais – qui lui ôte tout mystère. Où sont passées les prunelles mystiques dont Baudelaire chantait les louanges ? Le seul intérêt du long métrage de John Gilling est de se saisir du chat comme d’un foyer optique au travers duquel les remords et sentiments de culpabilité convergent vers leurs détenteurs dans un reflet déformé et angoissant. De nombreux plans flous tentent de rétablir la perception du chat, grâce à une lentille particulière qui déforme l’image. L’animal est partout, allégorie d’une mauvaise conscience qui plane sur la vaste demeure comme une malédiction ; nul hasard, par conséquent, si le testament authentique se trouve caché derrière un tableau représentant le chat. Il se repaît alors du spectacle qu’il a sous les yeux et qu’il provoque par de simples irruptions, soucieux de venger sa maîtresse d’une famille ingrate et aristocratique dans ce qu’elle peut avoir de plus répulsif. Il est alors dommage que le réalisateur ne fasse davantage confiance à sa mise en scène dont la puissance de suggestion, lorsqu’elle est à l’œuvre, fonctionne bien mieux que ses gros plans sur le félin, tentant désespérément d’en extraire quelque chose de diabolique.
Serait-il inspiré par Edgar Poe ce chat noir ? En N&B 1:33 old school qui plus est! L'ambiance est posée. Un peu de Psychose et de Michael Myers dans la première scène. La musique du générique anticipe celle des Dents de la Mer, la version de Jaws The Revenge en fait. Y a un truc, c'est peut-être que moi mais ça me fait plaisir. La chatte Tabatha tient bien son rôle dans ce whodunit à la Columbo. Une vraie présence à l'ecran. Le reste est autrement plus banal. Les 3 criminels sont assez insupportables et leur châtiment tarde à venir même si leur plongée dans la folie est savoureuse. 1h aurait suffi. Au final, une seule conclusion possible : chat-peau bas, Tabatha!