Derniers Avis sur Judy & Punch

"Judy & Punch" est une adaptation grandeur nature d'un célèbre spectacle de marionnettes que l'on peut même considérer comme une mise en abyme par rapport à l'histoire d'origine. Dans le spectacle, spoiler: Punch jette son bébé par la fenêtre et tue Judy qui voulait venger son bébé.
Dans le film, c'est en partie ça, mais pas complètement. Mirrah Foulkes revisite cette histoire à la sauce féministe avec ces femmes qui vont se lever contre les injustices tout en dénonçant cette peur de la différence qui pousse les gens à faire des atrocités. Cette histoire de vengeance est sympathique avec un côté absurde assumé puisque la majorité des personnages sont débiles, ou du moins ce sont leurs croyances et craintes qui les poussent à se comporter comme des idiots. Ce qu'il manque à cette histoire, c'est un peu plus de mystère. On connait absolument tous les éléments de l'histoire donc le dénouement n'a pas l'effet escompté en plus d'être beaucoup trop court. C'est dommage de ne pas avoir plus mis en avant les talents de Judy pour rendre cette vengeance plus jouissive. Au final, "Judy & Punch" est pas mal, mais je suis un peu resté sur ma faim.

"Judy & Punch" est une adaptation d'un célèbre spectacle de marionnettes anglais du 17ème siècle : "Punch & Judy". Un spectacle aujourd'hui de plus en plus controversé pour sa violence et ses moeurs assez dépassées.
L'actrice Mirrah Foukes signe ici son premier long métrage, mais dans une catégorie qu'on a du mal à définir. Clairement le film aurait du par ses origines être fait pour un public d'enfants, mais on en doute dès la première scène reproduisant la célèbre spectacle de marionnettes dans une version hardcore prônant les violences conjugales. Dès lors on se dit que la réalisatrice part pour faire un plaidoyer moderne et adulte sur le féminicide tout a fait d'actualité, expliquant aussi l'inversement des prénoms dans le titre du film.
Hormis ses orchestrations douteuses, le film tiens assez bien le cap pendant les 2/3 de sa durée. Mais lorsque arrive le dernier chapitre, soudain la réalisatrice change son cheval de bataille (!?) C'est un peu comme si un militant anti-raciste concluait son action par un discours sur l'avortement...
Une dernière partie, que la réalisatrice n'a pas su maîtriser, aussi bien dans son discours infantile et moralisateur sur la tolérance, que dans sa mise en scène, qui devient d'un coup juvénile par des effets catastrophiques et une musique devenue synthétique et ringarde qui finit de clouer le cercueil du film. Celui-ci se terminant sur une version cover du tube "Live is life" encore plus atroce que la version originale...