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Marianne B
7 abonnés
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5,0
Publiée le 10 juin 2018
Dans un entretien à Libération, le 7 février 2015, Paul Vecchiali notait : «J’ai réalisé mon premier film en 1961, les Petits Drames - mais le film a été perdu, détruit ensuite. J’ai tout fait à l’envers, finalement : d’abord un long, puis un court. D’abord réaliser des films, puis devenir assistant, puis faire de la critique. Mon premier film, je l’ai monté seul, dans le salon de Nicole Courcel et Michel Piccoli, qui jouaient dedans. […] En deux nuits, et en faisant un peu n’importe quoi du point de vue technique, par innocence.» Tout faire à l’envers : Paul Vecchiali n’a sans doute jamais perdu cette faculté. Et l’on peut regarder ces deux derniers films comme ses deux premiers. Ne serait-ce que dans leur confection.
Le dernier Paul Vecchiali ne peut pas s’oublier tant il est particulier. A mi-chemin entre le théâtre (jeu des acteurs) et le cinéma (mise en scène personnelle toujours extrêmement soignée) il dérange plutôt qu’il ne séduit ou encore il séduit les spectateurs qui aiment être dérangés, ce qui n’est pas mon cas. Cela ne m’empêche pas d’apprécier le spectacle, la leçon de liberté et la qualité des textes malgré des mots grossiers inutiles. La mort est plus présente dans les paroles que dans les images, de même que le sexe en dehors d’une séquence insolite dont on ne sait s’il faut en rire ou en pleurer. ‘’Les 7 déserteurs’’ disent fort bien tant de choses qu’il demande une deuxième vision d’autant que les personnages ont tous trouvé leurs acteurs. A ce jeu là, une femme émerge Simone Tassimot qui vient de nous quitter sur ce dernier rôle qu’elle remplit magnifiquement. Quel dommage que si peu de personnes aient pu l’admirer !