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    Judy
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    selenie
    selenie

    6 376 abonnés 6 215 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mars 2020
    Vendu comme un biopic de la star mythique Judy Garland, c'est avant tout l'adaptation de la comédie musicale "End of the Rainbow" (2019) elle-même inspirée librement des derniers mois d'existence de la star. Le film aborde différents sujets mais sans réellement les traiter ne profondeur. En fait le film appuie là à la façon d'un tabloïd sans pour autant s'intéresser à Judy Garland elle-même. Le parcours et la carrière de la star sont omis, les morceaux musicaux bâclés et niveau historique le récit est beaucoup trop libre pour prendre en compte autre chose que la grande ligne directrice. Sinon il faut saluer effectivement la performance de Renée Zellweger (Oscar de la meilleure actrice 2020). En conclusion, malgré certains passages touchants et une actrice habitée, le film reste une médiocre hagiographie pas plus ambitieux qu'un téléfilm pour un après-midi pluvieux. Dommage...
    Site : Selenie
    ffred
    ffred

    1 735 abonnés 4 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2020
    Ce biopic de la mythique Judy Garland sort chez nous auréolé d'un Oscar de la meilleure interprétation féminine (et de nombreux autres prix). C'est surtout ce qu'on retiendra de ce film de Rupert Goold (True Story). Sa mise en scène n'est guère attrayante, dans la moyenne du genre. Le scénario (inspiré d'une comédie musicale, se focalise sur quelques mois de 1968 peu de temps avant la mort de l'actrice, avec quelques incontournables flashbacks, mais sa famille n'a pas été contactée...) n'est guère plus convaincant, manquant assurément d'épaisseur et d'une certaine puissance. On aurait aimé ressentir un peu plus le désarroi, la détresse et la déchéance de l'actrice. Comme descente aux enfers, on a vu largement mieux. Le tout est cependant touchant et émouvant avec quelques très belles scènes. Rien à dire niveau interprétation. Renée Zellweger glane donc l'Oscar de la meilleure actrice (après celui du second rôle féminin pour Retour à Cold Mountain en 2004). Elle trouve ici sans problème son meilleur rôle, elle est formidable, chantant elle-même toutes les chansons. Récompense amplement méritée donc. Le reste du casting est tout aussi convaincant (Finn Wittrock, Jessie Buckley, Rufus Sewell, Michael Gambon...). Beau travail également sur la direction artistique (décors, costumes, maquillage, photo). Au final, un portrait de femme assez poignant qui se laisse regarder, mais sans doute trop lisse et trop académique, qui ne restera donc pas inoubliable. Un bon moment tout de même...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 197 abonnés 5 218 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 décembre 2024
    Comme histoire, c’est peut-être intéressant, mais comme film c’est vraiment barbant.
    Certes, ce sont les souvenirs et la deuxième partie de sa vie qui sont évoqués et on est donc loin des éclats de fête mais de là à en faire un film déprimant…
    Jorik V
    Jorik V

    1 281 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2019
    Encore un biopic qui se noiera dans le flot continuel d’œuvres du genre (notamment en ce moment) qui pullulent sur les écrans, en particulier les biopics musicaux. Celui-ci entend narrer une période de la vie de la flamboyante Judy Garland dont la vie a été particulièrement agitée. Entre une famille dysfonctionnelle, des débuts sous les projecteurs d’Hollywood très jeune, des addictions, de multiples mariages foireux, la perte de la garde de ses enfants ou encore ses hésitations entre la scène et les plateaux de cinéma, il est vrai que cette icône décédée jeune a donc eu une vie qui s’adapte parfaitement à une transposition sur grand écran. Et plutôt que de la raconter de manière elliptique mais de son enfance à sa mort, ce qui aboutit souvent à des œuvres manquant d’âme et qui survole le sujet, le script fait le bon choix de ne couvrir qu’une seule partie de son existence, en l’occurrence l’année avant son décès. Un choix à la fois payant en général pour mieux croquer et creuser le portrait d’une personne mais aussi, dans ce cas présent, capitaliser sur des numéros musicaux très à la mode en ce moment (merci « Bohemian Rhapsody ») puisque durant cette période Judy Garland se consacrait à a scène. De plus, cinématographiquement, c’est souvent plus emballant de voir un acteur ou une actrice chanter que de reproduire un tournage de film et ça met en valeur sa prestation. Voilà certainement pourquoi cette période a été choisie et préférée à celle où Judy Garland ne faisait que l’actrice.



    Dans ce rôle qui a dû être convoité par maintes actrices, Renée Zellweger fait son grand retour au cinéma après plusieurs longues années d’absence et des retours en catimini depuis deux ou trois ans et le dernier épisode de « Bridget Jones ». Et elle semble directement briguer un nouvel oscar avec ce genre de rôle. Mais sa prestation est mitigée, alignant les séquences où son potentiel d’actrice apparaît mal exploité et où elle semble même en roue libre avec d’autres où elle brille dans ses moindres gestes. Sans grande surprise, ce sont les séquences musicales dans lesquelles rien ne lui résiste et cela prouve après le magistral et culte « Chicago » qu’elle est très douée sur scène et en chant. Les numéros musicaux sont certes répétitifs mais ils sont très réussis et le final avec « Over the Rainbow » est beau et émouvant, certainement la meilleure séquence du long-métrage. A d’autres moments, Zellweger minaude trop et son incarnation apparaît un peu maniérée. Sinon, les scènes de romance contrariée sont triviales et fidèles à la moyenne du genre et tout cela se suit sans véritable passion mais sans déplaisir ni baisse de rythme non plus. On note que les seconds rôles sont quelque peu écrasés par l’actrice principale et sont vraiment secondaires tout comme la mise en scène s’avère appliquée mais académique. Quant à l’angle choisi, celui d’une jeune femme broyée par le système, la dépendance et clairement autodestructrice, est finalement déjà vu et on aurait aimé connaître davantage d’autres périodes de sa vie que seuls quelques flashbacks « pour dire de » ne compensent pas.


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    Yves G.
    Yves G.

    1 505 abonnés 3 526 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mars 2020
    "Judy" n’est pas un biopic qui raconterait la vie de la « petite fiancée de l’Amérique » depuis ses premières apparitions sur les planches à l’âge de deux ans seulement, son triomphe dans "Le Magicien d’Oz" en 1937 jusqu’à sa mort en 1967, à quarante sept ans à peine, trop tôt vieillie par l’alcool, les médicaments, une vie d’excès et quatre divorces.
    "Judy" se concentre sur l’ultime tournée de l’artiste à Londres, où elle garde encore quelques vieux admirateurs alors que sa réputation en Amérique s’est fanée. Sans toit, sans argent, elle accepte ce contrat pour retrouver la garde de ses enfants que leur père lui dispute.

    "Judy" sort tardivement sur les écrans français auréolé de la moisson de récompenses glanée par son actrice principale. Renée Zellweger a tout gagné : l’Oscar, le Golden Globe, le Bafta… Si les Césars avaient récompensé la meilleure actrice dans un film étranger, nul doute que le trophée lui aurait été décerné, suscitant moins de polémique celui du meilleur réalisateur.

    Alors, bien sûr, on n’aura pas le culot de dire que Renée Zellweger joue mal. Sa performance est bluffante. Elle s’est appropriée le rôle. Elle incarne Judy, ses gestes, sa voix. On ne voit qu’elle – au risque d’oublier un peu vite les autres acteurs, et notamment la toujours juste Jessie Buckley déjà remarquée dans "Chernobyl", "Wild Rose" et "Jersey Affair".

    Si on peut faire des reproches à "Judy", c’est sur deux autres plans.

    Le premier est celui de ces films tout entier organisés autour de la reconstitution, aussi fidèle que possible d’un homme et de son époque. Avec les progrès de la technique, on peut se demander quel avenir ils ont. Dès lors qu’on pourra, à partir de photos et d’images d’archives, utiliser le visage d’un personnage historique pour l’incruster dans un film, quel intérêt de demander à un acteur aussi talentueux soit-il d’essayer à tout pris de lui ressembler et d’en copier la moindre mimique ? Comme la peinture a dû se repenser après l’invention de la photographie, un certain cinéma est condamné à l’obsolescence par la "motion capture".

    Le deuxième est moins structurant. Il s’agit du sujet du film : une star de cabaret qui interprète à la fin des années soixante des standards démodés. Démodés en 1967, les tubes chantés par Judy Garland ne le sont pas moins cinquante ans plus tard. Il n’y a guère de glamour dans les numéros de cabaret, pauvrement chorégraphiés, qu’on nous montre. Et quand on entend enfin le si longtemps retardé "Over The Rainbow", on est partagé entre l’émotion et le soulagement de savoir que le film touche enfin à sa fin.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 207 abonnés 4 192 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2020
    Les biopics musicaux sortent depuis une vingtaine d’années à un rythme soutenu sans jamais recevoir l’approbation unanime de la critique même si tout dernièrement, Rami Malek dans « Bohemian Rhapsody » (Bryan Singer en 2018) et Renée Zellweger dans « Judy » (Rupert Goold en 2019) ont tous les deux récolté un oscar de la meilleure interprétation. « Judy » retraçant les derniers mois de Judy Garland alors qu’elle entame un tour de chant à Londres n’a pas échappé à la règle, se faisant laminer par certains qui n’ont peut-être jamais vu un seul film de l'actrice et chanteuse. Cinquante ans après la mort de celle qui fut en 1939 à l’âge de dix sept ans l’inoubliable Dorothée Carter du « Magicien d’Oz » (Victor Fleming), entonnant avec sa voix précocement mature « Over the rainbow », hymne d’une Amérique ayant surmonté la crise de 1929, il n’est pas étonnant qu’ait germé l’idée de rendre hommage à celle qui fut l’archétype de l’enfant-star d’Hollywood aux côtés des Jacky Coogan, Shirley Temple, Jacky Cooper, Mickey Rooney, Elizabeth Taylor ou Nathalie Wood. Sans doute plus que tous les autres, elle symbolise le traitement inhumain réservé à des enfants doués de talent pris en étau entre des parents (le plus souvent une mère) avides de se réaliser par procuration et des producteurs sans scrupule bien décidés à presser jusqu’à la dernière goutte un fruit à peine mûr en lui interdisant de suivre son développement naturel. Le film inspiré d’une comédie musicale (« End of the Rainbow » de Peter Quilter) distille quelques flash-backs très édifiants sur ce que la jeune Judy Garland livrée à elle-même a dû subir d’un Louis B. Mayer (patron de la MGM) tyrannique qui dès ses treize ans, exploita sa star sur plus de trente films avant de la laisser exsangue et désorientée à seulement 28 ans. Elle ne tournera plus que sept films durant les 21 ans qui lui restent à vivre. Comme toujours chez les acteurs américains, l’investissement dans ce type de rôle est total et René Zellweger n’est pas en reste, délivrant une prestation aussi troublante qu’émouvante à travers le drame de cette femme qui n’a jamais appris à prendre la direction de sa vie. Malgré l’addiction aux médicaments et à l’alcool comme dangereux subterfuge à la solitude, ressort de la formidable interprétation de Renée Zellweger, le côté bon soldat de Judy Garland appris à l’impitoyable école de la MGM. Revers désolant de l’âge d’or d’Hollywood. Le scénario écrit par Tom Edge ne tombe donc jamais dans le pathos, montrant une Judy Garland toujours digne et concluant triomphalement sa tournée londonienne. Elle ne mourra que six mois plus tard. A chacun de se faire une opinion selon sa propre sensibilité et l’idée qu’il se fait d’une star qui avant d’entamer la partie la plus douloureuse de sa vie, celle de l’oubli, aura su saisir l’occasion de livrer sa vérité sous la forme d’un testament artistique dans « A star is born », le magnifique film de George Cukor sorti en 1954. Puisse « Judy » nous rappeler à son souvenir.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 763 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 août 2020
    Parfois un film entier se résume à une performance principale et Judy est l'un de ces exemples. Heureusement Renée Zellweger est plus que prête à relever le défi. Zellweger fait plus qu'une simple imitation des tiques et des manières qui ont été copiés et parodier pendant des décennies l'actrice opte pour et atteint plusieurs couches supplémentaires. L'histoire suit le scénario : Le personnage condamné, les flashbacks et le triomphe final. Les différents personnages secondaires représentent des personnes variées tout au long de sa vie. Et Zellweger est assez forte pour surmonter la plupart des clichés. La production, la musique (agréable d'entendre une nouvelle partition de Gabriel Yared) et surtout le maquillage et les cheveux travaillent tous pour nous donner un aperçu convaincant des derniers mois de Garland en 1969. Le directeur de théâtre Rupert Goold garde le spectateur concentré sur son personnage principal malgré quelques passages mélodramatiques du scénario de Tom Edge. La plus belle touche est une scène avec un couple d'hommes (Andy Nyman et Daniel Cerqueira) passant une nuit à héberger Judy à Londres. C'est un moment humain chaleureux qui rend hommage à la grande Judy Garland...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 395 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2020
    “Judy” est un biopic sur la légendaire actrice et chanteuse britannique Judy Garland principalement révélée en 1939 avec “Le Magicien d’Oz” et la célèbre chanson “Over the Rainbow”. Si quelques flashbacks la montre dans son enfance, l’histoire se déroule principalement à la fin des années 60. Epuisée par sa carrière à Hollywood qui lui a volé son adolescence, Judy Garland s’apprête à donner une série de concerts à Londres. Alors que les retours en arrière n’étaient pas nécessaires, les séquences en présence d’une Renée Zellweger méconnaissable sont époustouflantes. L’actrice crève l’écran avec une multitude d’expressions faciales qui feront chavirer un grand nombre de spectateur. C’est aussi elle qui interprète l’intégralité des chansons du long-métrage. Une prouesse artistique et un bel hommage à une grande dame.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    638 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2020
    Judy Garland, c'est cette jeune actrice qui joue Dorothy dans "Le Magicien d'Oz" en 1939 et qui, suite à ce film, a connu un succès phénoménal. Ici, le biopic nous montre le revers de la médaille en racontant sa lente et bouleversante chute en 1968 où elle est contrainte de partir à Londres pour une série de concerts afin de subvenir aux besoins de sa famille et obtenir la garde de ses enfants. Sauf que l'alcool occupe une place importante dans sa vie désormais, déroutant son sens de la réalité jusqu'à amoindrir son talent. Je n'ai pas vu "Judy" comme un hommage ni même comme un biopic factuel basique mais plutôt comme un portrait brisé, frustré et exploité par le show-business, et ce, depuis son plus jeune âge. On l'a tenu en laisse et en quelque sorte, on l'a empêché de grandir. Voilà pourquoi on retrouve des années après un petit bout de femme remuée par ses émotions, insouciante et à la gestuelle vive, électrique. Et ce personnage complexe, dingue, pour lequel on ne sait s'il faut ressentir de la pitié ou de la compassion, est magistralement incarné par Renée Zellweger qui porte à elle seule tout l'intérêt du film. L'Oscar est une évidence. Méconnaissable, totalement dévouée à son modèle, l'actrice traverse les méandres de cette fin de vie tout en préservant une touche de mystère insaisissable. Même si le scénario ne brille pas autant que l'actrice, je l'ai néanmoins trouvé intéressant car il relate de la vie d'artiste, flamboyante sous le feu des projecteurs, et inévitablement et anormalement dure en coulisses. On aurait peut-être apprécié des partis pris de mise en scène plus excentriques mais, à mon gout, cette fresque à la forme classique ne manque pas d'émotion ni de nuances.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    782 abonnés 1 540 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mars 2020
    Tout le monde se souvient de l'immense star qu'a été Judy Garland, que cela soit au cinéma ("Le Magicien d'Oz" en 1939, "Une étoile est née" en 1954...) ou bien sur scène comme chanteuse et danseuse.
    Cette biographie nous plonge dans la dernière partie de la vie de cette femme à la voix en or et au destin compliqué et affaibli par une hyper dépendance à certaines drogues (alcool, médicaments...).
    A l'aide de flashbacks incorporés à bon escient au fil de l'histoire, nous allons découvrir et comprendre les motivations et les fragilités de cette artiste aux 5 mariages et aux 3 enfants (dont la plus grande n'est autre que Liza Minnelli).
    Même si, bien sûr, nous allons entendre quelques unes de ses chansons (dont la plus connue "Over the Rainbow"), ce film n'est pas du tout une comédie musicale au sens propre du terme.
    Toute la force de ce biopic vient de la présence d'une Renée Zellweger étincelante de talent et de charme dans un rôle pourtant difficile à porter tant la personnalité de Judy Garland était complexe, instable et ingérable.
    A découvrir pour la prestation de l'Oscar de la meilleure actrice 2020 !
    Site www.cinemadourg.free.fr
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    708 abonnés 3 078 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 janvier 2020
    À chaque actrice, à chaque acteur semble devoir correspondre son personnage mythique dans lequel ils essaient de se fondre et qu’ils choisissent parmi les figures emblématiques du patrimoine culturel et politique contemporain. Il y a eu récemment Christian Bale en Dick Cheney, Natalie Portman en Jackie Kennedy, Josh Brolin en George Bush, Rami Malek en Freddie Mercury, Naomi Watts en Diana, Nicole Kidman en Grace de Monaco etc. Il manquait à Renée Zellweger son rôle emblématique et plus ambitieux que celui de Bridget Jones : voici venir Judy, biopic consacré aux dernières années de la vie de Judy Garland, condamnée à répéter chaque soir sur scène les mêmes chansons pour subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de sa famille, occasion également de subir ses vieux démons que sont solitude, alcool et médicaments. Et ce que le film réussit assez bien, c’est à traduire par l’image la dépendance de son héroïne à la scène qui l’a ravie à elle-même lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant, qui lui a permis de renaître d’anonyme en star hollywoodienne sans que cette renaissance ne maintienne en vie la jeune femme qu’elle était et l’innocence qu’elle portait au plus profond d’elle-même. La construction par flashbacks établit des passerelles entre la souffrance présente et son origine antérieure : la dégradation de cette femme est tout entière causée par le milieu du cinéma, puisqu’avec la notoriété arrivent les succès amoureux qui sont autant de désillusions douloureuses. Avec les épisodes extraits de l’ascension de la star s’éclaircit sa chute finale : nous assistons ainsi aux ultimes révoltes d’une actrice qui doit apprendre à se soumettre si elle veut réussir dans un milieu cruel et dominé par la gent masculine – en témoigne une scène glaçante entre le réalisateur et Judy alors apprenti-comédienne. Ainsi, le film de Rupert Goold est l’un des premiers à mettre sur le devant de la scène les traumatismes d’une femme tombée trop jeune sous les coups de la gloire et des sacrifices qu’elle a exigés : à l’heure où Adèle Haenel brise le silence se laisse entendre une voix dont la pleine tessiture restait méconnue, la voix de Garland venue du passé et qui parle curieusement de notre actualité. Toutefois, la cohérence thématique ne saurait suffire à faire un bon film ; en l’occurrence ici, le réalisateur ne réussit pas à creuser son personnage éponyme, l’enferme dans une série de grimaces qu’affichent le visage déformé de Renée Zellweger. Et le principal problème du long-métrage réside là, dans l’interprétation de l’actrice qui exagère à outrance les émotions que la mise en scène martèle au burin. Goold n’est pas un cinéaste, et sa carrière au théâtre le rend certainement plus sensible à l’expressivité corporelle de ses personnages. Le souci, c’est que n’est pas Patrice Chéreau qui veut, et que la forme qu’il propose pour incarner ce déchant n’échappe jamais aux tics habituels du biopic lambda. En résulte une impression de déjà-vu qui accompagne des plans peu inspirés – exception faite de quelques-uns, comme un plongeon dans la piscine – et donc incapables de porter le jeu excessif de Zellweger. Les sauts temporels ont ce quelque chose de trop mécanique qui évacue l’émotion et bornent le montage à n’être qu’illustratifs. Judy orchestre ainsi l’impossible rencontre de l’art d’une actrice, chanteuse et danseuse avec l’allégorie dont le film aimerait la couvrir. La dispersion de l’intrigue entre les pays et les époques équivaut à celle du propos d’ensemble. Il aurait mieux fallu resserrer tout cela.
    Roub E.
    Roub E.

    993 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2021
    Dans le genre biopic et film à oscar ce Judy ressemble beaucoup à un archétype du genre. Un personnage avec des failles, une actrice principale qui se soumet à une transformation physique impressionnante, une reconstitution soignée et même un peu de musique. J’ai eu tout le long l’impression d’avoir déjà vu cela alors que très sincèrement la seule chose que je connaissais jusque là sur Judy Garland tenait au fait que j’ai vu le magicien d’Oz plusieurs fois quand j’étais plus jeune. J’ai trouvé que le film manquait de souffle et d’originalité, même si concrètement tout est très bien exécuté. J’ai en revanche apprécié les parties sur scène ou j’ai eu l’impression que le sujet central du film était vraiment abordé, celui d’une enfant star qui a été sculptée, taillée pour répondre à une demande et qui sur scène ressemble à un pantin dont verrait presque les ficelles tirées par ceux qui l’ont formée et ceux qui l’entourent (j’ai trouvé la ressemblance avec Pinocchio frappante de ce point de vue). Bref je n’ai pas passé un mauvais moment dans l’ensemble car s’est fait avec soin mais ça ne me laissera pas non plus un souvenir marquant.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    538 abonnés 955 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 février 2020
    Judy présente tous les signes distinctifs du film à Oscars, ce qui le rend paradoxalement moins charmant à aborder. Une actrice de légende, un destin dilapidé par l'alcool, les médicaments et la dépression, une interprète (Renée Zellweger) qui tente son comeback...Tout ça parait trop évident, trop calculé.
    À l'arrivée, le film me donne à moitié tort. Sur le fond, Rupert Goold comprend la tragédie de ces chairs à spectacle, qui ont passé leurs vies à bâtir une illusion qu'importe si cette illusion devait démolir leurs vies. Derrière l'icône, une adolescente bousillée par les tournages et les commentaires méprisants à son endroit. Derrière la légende de strass et de paillettes, la bien triste histoire d'une femme qui veut être aimée (de nouveau).
    Quand il aborde ces points-là, Judy atteint le cœur émotionnel derrière Garland. Le problème, c'est qu'il bat de manière irrégulière.
    Le reste du long-métrage ne sait pas trop sur quel pied danser : la vie familiale dissolue, les mariages ratés, les show musicaux inégaux. Finalement, aucun de ces points n'apportent d'éléments forts à l'intrigue. Tout semble expédié comme des passages obligatoires, et n'impulsent pas grand chose à ces deux heures de projection.
    Seule l'amitié entre Judy et deux fans offrent au film ses moments le plus tendres, justement parce que cette direction dévie de la trajectoire habituelle. Et touche par sa simplicité, notamment dans son final. Puis, c'est incontestable, la performance de Renée Zellweger aide à conserver l'attention.
    Le bilan est donc mitigé puisque Judy a conscience de son potentiel mais n'en utilise que la moitié. Il n'est donc pas surprenant qu'il se révèle à moitié convaincant.
    Ufuk K
    Ufuk K

    525 abonnés 1 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2020
    " Judy" est un biopic honnête sur un épisode de la vie de Judy Garland. En effet le film doit tout à l'incroyable performance de Renée Zellweger qui a obtenu l'oscar de la meilleure actrice cette année avec une métamorphose et show sur scène d'une incroyable puissance dans une histoire très académique mais efficace.
    Stephenballade
    Stephenballade

    404 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2020
    47 ans. Judy Garland avait 47 ans quand elle s’est éteinte le 22 juin 1969. Née le 10 juin 1922, elle deviendra la nouvelle étoile du cinéma à seulement 17 ans, grâce au succès de "Le magicien d’Oz" après s’être distinguée deux ans plus tôt dans "The Broadway Melody of 1938", film dans lequel elle chante « Dear Mr. Gable, you made me love you » devant une photographie de Clark Gable. Mais ce n’est pas aux premiers pas de l’actrice et chanteuse que "Judy" s’intéresse, mais plutôt à la fin de sa carrière, au moment même où elle est en délicatesse avec elle-même, tant professionnellement que personnellement. Un moment clé qui menace de la plonger encore davantage dans les profondeurs d’une vie compliquée. Malgré les réticences quelque peu claquantes de Liza Minnelli quant à ce biopic sur sa mère, c’est bel et bien sur l’année 1968 que se penche le film, trouvant sa source d’inspiration sur la comédie musicale "End of the rainbow" et sur les témoignages précieux de Rosalyn Wilder. Une chose est sûre, s’il y a bien une personne que je n’attendais pas dans le rôle-titre, c’est bien Renée Zellweger. Non pas parce qu’elle n’avait pas fait ses preuves dans ce genre de film ("Chicago" est là pour en attester), mais parce que le physique est fondamentalement différent. L’actrice est blonde et s’est souvent servie de sa couleur de cheveux pour jouer les blondes un peu cruches et naïves (notamment pour le rôle de Bridget Jones), Judy Garland est brune. Jusque-là, rien d’insurmontable. La comédienne est potelée, bien en chair, Judy Garland est plus élancée. Eh bien mes amis, Renée Zellweger est pour ainsi dire méconnaissable. Les spectateurs la reconnaîtront quand même par les mimiques qu’on lui connaît et qui la rendent unique. Mais est-ce que ces mimiques vont dans le sens de l’interprétation ? En toute honnêteté je suis dans l’incapacité de répondre à cette question, mais toujours est-il qu’elle a su les limiter et les mettre au service d’un personnage mythique pourtant menacé d’une bascule dans un tourbillon de tourments sans fin. Est-ce qu’elle mérite son Oscar ? Là aussi je ne saurai répondre, Garland n’étant pas de ma génération et les images relatives aux apparitions de la star étant plus rarement diffusées en France que par exemple… Edith Piaf. Le fait est qu’on y croit. Renée Zellweger réussit à rendre son personnage à la fois sympathique et rebelle à la fois. Est-ce là la vérité ? Là non plus je n’en sais rien. Mais alors si je ne sais rien de rien, ce qui semble être le cas, pourquoi donc j’écris ce papier ? Eh bien simplement pour vous dire que nous avons là un biopic simple, sobre, efficace. Un biopic tout ce qu’il y a de plus classique, quoi. Un biopic qui se regarde, ou tout du moins qui se laisse regarder. Ça, c’était ce que je pensais jusqu’à la chanson finale. Une chanson finale qui enfin fera frémir d’émotion les spectateurs. Cette chanson finale qui constitue la cerise sur le gâteau. Cette chanson finale qui comble de bonheur, jusqu’au possible versement d’une petite larme d'émotion tant cette scène est magnifique. La chanson finale qui a peut-être fini de convaincre le jury de la 92ème cérémonie des Oscars. Et celui des Bafta Awards. Car il faut reconnaître que le travail de l’actrice est monumental : des cours de chant reçus pendant plus d’un an, lesquels lui ont permis de chanter les chansons (eh oui, c’est l’actrice elle-même qui nous fait profiter de son joli timbre de voix), l’étude de Judy Garland sous toutes les coutures pour reproduire les intonations, la gestuelle, l’accent… Qu’on apprécie ou pas ce biopic, je crois qu’on ne peut que s’incliner devant le travail fourni. Comme quoi, être acteur de cinéma n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Renée Zellweger illumine l’écran, occupe l’écran en permanence, y compris quand la caméra n’est pas braquée dessus. Malgré cette présence de tous les instants, les rôles secondaires parviennent à exister. Je pense notamment à Finn Wittrock dans la peau de Mickey Deans dont on ne sait pas vraiment au final s’il était néfaste ou bénéfique à Judy Garland. Je pense aussi Jessie Buckley dans la peau de Rosalyn Wilder, car elle retranscrit à merveille tout ce que le public peut ressentir envers Judy Garland. Je pense également à Royce Pierreson dans les traits de Burt Rhodes, ce musicien à la fois heureux et craintif de travailler avec Judy. Je n’oublie pas non plus Rufus Sewell en ex-mari de Judy, dont on ne sait pas vraiment s’il représente une menace pour son ex-femme ou s’il veut vraiment protéger leur progéniture, ou... les deux à la fois. Il faut citer aussi Richard Cordery dans la peau de Louis B. Mayer, et qui apparait ici comme un terrible chef d’entreprise, celui-là même qui a construit et révélé au monde entier la Judy Garland, encore toute jeune et jouée ici par la jeune Darcy Shaw. En effet, le biopic ne s’attarde pas seulement sur l’année 68 ; le récit se voit aéré d’une alternance avec les débuts de la star, ce qui permet de mieux comprendre et de mieux appréhender la psychologie de la star : il était une fois un rêve pour lequel bien des sacrifices ont été accomplis, puis l’aboutissement de ce rêve accompagné de conséquences physiques et morales. En conclusion : un biopic solide, peut-être pas le meilleur que j’ai vu, mais doté d’un final somptueux et qui vaut le détour pour la prestation éblouissante de Renée Zellweger.
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