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    Horizons perdus
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 170 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2021
    La citée imaginaire de Shangri-La, nichée au creux de la vallée de La Lune Bleue, au fin fond du Tibet est apparue en 1933 dans « Horizons lointains », un best-seller écrit par le romancier anglais James Hilton. La lamaserie bouddhiste où le temps est suspendu et toutes les tensions humaines apaisées, a depuis lors éveillé bien des fantasmes. Quand il lit le livre alors qu’il est en plein tournage de « New York-Miami », Frank Capra est immédiatement conquis par le discours humaniste de l’auteur et se promet de l’adapter pour en faire son prochain film. Il ne voit personne d’autre que Ronald Colman pour interpréter Robert Conway. Soldat et écrivain devenu Ministre des affaires étrangères britannique, il a fui Baskul (ville chinoise à la frontière japonaise) en guerre et découvert par hasard avec quelques autres rescapés, Shangri-La. Ronald Colman indisponible, il remet son projet et tourne « L’extravagant Mr Deeds ». Quand il peut enfin s’atteler au tournage, Harry Cohn le patron de la Columbia lui attribue un budget très conséquent qui place le studio dans la cour des grands, fréquentée par la MGM et la Paramount. Autant dire que le mogul risque très gros sur ce coup qu’il a accepté de jouer en raison de la confiance qu’il place en Capra qui lui a apporté cinq oscars majeurs avec « New York-Miami ». « Horizons perdus », raccourci en son entame de vingt minutes à la suite d’une avant-première catastrophique à Santa Barbara, contribue avec « Vous ne l’emporterez pas avec vous » (1938) et « La vie est belle » (1946) à marquer du sceau de l’optimisme forcené voire béat la filmographie de Frank Capra qui en sera souvent réduite dans sa totalité à ces qualificatifs un peu trompeurs. Il est vrai que la vision paradisiaque de la vie à Shangri-La, paraît un peu surfaite et très occidentale. spoiler: Les quatre passagers dont son frère qui accompagnent dans sa fuite Robert Conway jusqu’à la vallée de la Lune Bleue supportent assez mal une douceur de vivre un peu monocorde qui repose sur une modération en toute chose, censée adoucir les mœurs et rallonger la vie qui peut paraître très vite ennuyeuse et un peu vaine. Quitte à ne pas vivre deux cents ans comme le Grand Lama (Sam Jaffe), guide spirituel de la petite communauté, certains préfèrent emprunter les rues sinueuses et les montagnes émotionnelles offertes par la vie dans les grandes métropoles grouillant de monde. Il faudra d’ailleurs à Robert Conway deux dialogues nourris (les meilleurs moments du film) avec le Grand Lama pour qu’il s’entiche de ses théories humanistes utopiques dont il faut préciser au passage
    qu’elles excluent certaines données matérielles essentielles à rappeler. Cette sérénité méditative, certes séduisante sous de nombreux aspects, se vit dans un somptueux palais et repose sur des ressources aurifères infinies qui assurent des revenus plus que confortables n’obligeant pas ceux qui la pratiquent à trop se préoccuper de leur survie matérielle. Cette contingence, la petite minorité privilégiée en délègue le dur labeur à des porteurs tibétains devant traverser les montagnes au péril de leur vie pour assurer son approvisionnement. La généralisation de cette utopie souhaitée par un Grand Lama inquiet des tensions politiques qui agitent le monde ne pourra malheureusement concerner que ceux qui pourront se l’offrir. A son corps défendant, les rapports de classe et la domination coloniale irriguent tout le film de Capra. La critique n’a pas relevé cette contradiction majeure. La portée du film en pâtit forcement, ne pouvant prétendre à l'universalisme dont elle semble se parer au premier abord. Frank Capra sans aucun doute sincère quand il a lu le livre de James Hilton ne s’est pas senti concerné par cette problématique, faisant lui aussi partie du clan de ceux à qui cette utopie pouvait sembler un tant soit peu crédible. Pour l’aspect formel du film, on pourra rejoindre le critique Jacques Lourcelles qui observe le manque de souffle, l’habileté de rhéteur, le style statique, l’absence de poésie et de tremblement qui habite le cinéma de Capra qui n’a pas le lyrisme flamboyant, souvent naïf et pour le coup réellement humaniste d’un John Ford dont la spontanéité et l’instinctivité touchent beaucoup plus au cœur. Dans la veine poétique abordant d’autres registres, on pourra préférer « Peter Ibbeston » (1935) d’Henry Hathaway, « Le chant de Bernadette » (1943) d’Henry King ou encore « Le portrait de Jennie » (1948) de William Dieterle
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 134 abonnés 5 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2017
    "Ce paradis bien à l'abri du reste du monde avec ses idées généreuses et superbes"
    Multiples thèmes qui tournent autour du bien-être des peuples: Sérénité, sincérité, transmission du passé (avec cette magnifique scène du père qui annonce sa mort et nomme son successeur) et amour bien sûr.
    Franck Capra n'a pas voulu décrire une secte mais bien faire un film sur la recherche du bonheur. C'est pour cela qu'on évitera pas l'écueil du "nigaud" qui se plaint tout le temps et du réfractaire qui ne changera pas d'avis....
    Le film possède bien deux parties distinctes et c'est évidemment la deuxième qui contient de très beaux moments sur la vie tout simplement.
    Philosophique et possédant un charme quelque peu surnaturel.
    Je suis d'ailleurs assez content de voir que ce thème avait donc bien été traité avant son (splendide) pendant 20 ans plus tard sur le registre de la comédie musicale: "brigadoon" d'une beauté magique.
    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 943 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2022
    Un film d'aventure au message humaniste et utopiste, qui nous plonge au cœur d'une cité perdue dans les montagnes du Tibet, où tout est amour et paix.
    Si le film ronronne un peu au milieu, reste une œuvre démesurée pour l'époque, avec des décors sublimes et des scènes épiques, et l'interprétation solide de Ronald Coleman. 3,25
    ASSRANCETOURIX
    ASSRANCETOURIX

    21 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 août 2020
    Un chef d'oeuvre féérique, à l'esthétique Art Déco ! il va de soi que c'est une utopie, il vaut mieux ne pas trop se poser de question sur la façon dont fonctionne ce paradis et se laisser emporter par le rêve !
    Les scènes du début avec le décollage de l'avion sont extraordinairee, la mise en scène esthétisante est à son apogée !
    Le scénario de la suite ressemble à l'atlantide de Pierre benoit avec la description d'une vie et d'une société onirique, invraisemblable genre Abbaye de Thélème ! C'est beau et enivrant !
    CH1218
    CH1218

    196 abonnés 2 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mai 2018
    Le paradis terrestre existe et s’appelle Shangri-la. Œuvre peu connue de Franck Capra, « Horizons Perdus » baigne dans l’utopie et la naïveté. Le film nous touche malgré tout par sa portée pacifique.
    Albert
    Albert

    9 abonnés 340 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 janvier 2024
    Aucun intérêt, moi qui m'attendais à un beau film plein de sagesse, tout est horriblement niais et pas subtil, même si le film a un peu du charme de l'époque, ça reste très très long, on s'ennuie constamment, le film n'est même pas entier, il y a des images à la place de certaines scènes et certaines coupes de montages arrivent au mauvais moments. NUL.
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