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    Orange mécanique
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    1 355 critiques spectateurs

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    NoSerious Man
    NoSerious Man

    180 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2017
    2013, votre humble narrateur, alors âgé de 12 ans (OUI 12 ANS), qualifié depuis peu comme étant assez grand pour pouvoir visionner des films d'horreur, décide d'insérer la VHS du chef d'oeuvre de Stanley Kubrick dans le magnétoscope entre deux DVD de Saw... Un écran rouge sur lequel le crédit du film apparait, puis précédant un espace futuriste inquiétant, le personnage principal : ALEX DELARGE. ALEX ****** !!!!!!! Au commencement, le monologue du personnage. 2 minutes d'appréhension sur une perle minimaliste et inquiétante composée par Wendy Carlos. Et dire que Kubrick ne fut même pas satisfait de la musique du film, quelle erreur ! Ce synthé, reprenant de fameux airs classiques pour les rendre contemporains, tout est là pour installer en douceur une ambiance froide et d'attente de quelque chose. Le casting d'inconnus présenté, le travelling du vaste et mystérieux Korova Milkbar laisse place à un cadre spatio-temporel plus sombre et plus usé que notre monde d'aujourd'hui. Par conséquent plus fascinant... La caméra nous entraîne alors pour plusieurs séquences dans une déambulation de démonstrations des différentes activités de notre héros, garçon sadique, sans scrupule et brutal passionné par l'"Ultra-violence", et de ses trois meilleurs amis ("droogs" comme il les appelle) dans un Londres futuriste du XXIème siècle... pas si rapidement que ça, vu que le film prend largement son temps, et tant mieux, car c'est bien pour faire durer le ressenti du spectateur. spoiler: La scène du viol de Mrs. Alexander, cette situation ayant suscité maintes et maintes controverses, est l'une des celles qui ont le plus contribué à pouvoir exprimer la violence au cinéma.
    Cependant, le film connu une censure durant une vingtaine d'années, comme quoi le film forcerait ses spectateurs à imiter les antagonistes... Des gens qui n'ont rien compris au sens du film. L'air de rien, le film a beau être adapté de l'oeuvre romanesque de l'anglais Anthony Burgess, nous ne pouvons tirer la même morale des deux supports: spoiler: le roman montre qu'on ne peut changer l'Homme (puisqu'après avoir été hospitalisé, il redevient comme au début de l'histoire) tandis que le film montre qu'un Homme doit se rendre compte lui-même de ses erreurs, en dénonçant ainsi le gourvernement totalitaire.
    Ce film, j'ai beau l'avoir vu bon nombre de fois, jamais je n'ai réussi à m'ennuyer durant la seconde partie, alors qu'il ne se passe pourtant pas grand chose. Ces scènes de dialogues lents et poseurs, cette musique minimaliste qui accompagne sans jamais dominer, cette dystopie fourmillant de détails exploitant tout le talent de Stanley Kubrick, l'esthétique torturée et cauchemardesque londonien, cela fait déjà un paquet d'éléments remarquables. Cette première partie nous ouvre la porte de la plus mauvaise passion Humaine traitée sur le personnage d'Alex, cette passion brusquement rompue spoiler: par la justice qui l'a rattrapé, qui laissera place au début d'un long cauchemar pour Alex... Car le film devient maintenant un drame psychologique dans lequel toutes ses victimes s'amuseront chacun leur tour de la faiblesse du personnage dominante depuis le traitement Ludovico. Et ce sont de grandioses scènes de suspense qui s'ensuivent. Trahi par deux de ses anciens amis devenus policiers (ce qui n'empêche pas leur volonté à le torturer à son tour, encore une fois une critique du gouvernement cette fois sur la police), notre Alex se réfugie dans une demeure qui lui est familière: celle de l'écrivain Mr. Alexander. Celui-ci le reconnait petit à petit et nous fait part du décès de sa femme, violentée et violée par notre héros et sa bande au début du film
    Ici, la mort, n'est pas montrée à l'écran: par exemple, juste avant d'être rattrapé par la justice, Alex tente de tuer une riche femme, surnommée "La femme aux chats" en l'assommant avec une statue de pénis en plâtre (charmant ^^) néanmoins ni elle ni l'épouse de l'écrivain n'apparaissent mortes. Tout simplement parce que Kubrick n'a pas souhaité faire ressentir de la pitié pour elles, mais plutôt pour le parcours d'Alex DeLarge, à la fois protagoniste, anti héros et antagoniste qui réussit à avoir un look provocateur, dégueu et pourtant très classe ! Toutes ces scènes ou il subit à son tour prennent le spectateur à la gorge, et leur prouve que le véritable danger vient finalement des hommes contrôlés par le totalitarisme et certaines mauvaises décisions et envies humaines. Tout le film fonctionne du début à la fin, ou presque, de la même manière : on ne nous montre pas tout pour maintenir ce que Kubrick cherche à prouver, et c'est sans doute pour ça que ce film est le meilleur de sa filmographie, bien qu'il ne soit visuellement pas le plus beau (on lui préférerait à ça 2001) : on ne voit finalement presque jamais de scènes violentes (mis à part au début du film), ce qui crée en nous un sentiment d'attente de quelque chose de terrible qui peut arriver à tout moment. Pour parler du personnage d'Alex, j'ai un sentiment d'attirance-répulsion avec cette Homme: répulsion, parce que c'est d'abord quand même un sacre p'tit con. Attirance, parce que j'aime l'évolution morale du personnage. Monument du cinéma d'anticipation, mais aussi monument du cinéma tout court élevé au rang de film culte pour beaucoup, "Orange mécanique" est un de mes moments personnels d'admiration sans limites devant ce que permet de faire le cinéma. Je dois ça au casting dans son ensemble, bien sûr l'époustouflant Malcolm McDowell, mais aussi le reste du panier, non élevé aux rangs de spécialistes mais très bon quand même, particulièrement Patrick Magee, glaçant et malsain, Warren Clarke ou encore Michael Bates ! Je dois ça à la magnifique musique de Wendy Carlos, reprenant à merveille Rossini, Purcell et surtout Beethoven. Je dois ça à la VHS que possédait mon père, ce qui m'a permis de découvrir ce film en cachette alors que je n'y étais pas vraiment autorisé. On aura beau relever si on est spectateur de "Faux raccord" quelques petites mais peu importantes incohérences, tout est parfaitement maîtrisé, dans ce grand classique de l'anticipation qu'est Orange mécanique, qui fut pendant longtemps le numéro 1 de mon top 10 films et celui qui aura véritablement lancé ma passion pour le cinéma, ou peut-être qui m'a rendu cinéphile tout court... Longue vie à ce long métrage indispensable, et longue vie au cinéma tout court !!
    Simon P.
    Simon P.

    48 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2014
    Un film violent, esthétique, beau (magnifique), une oeuvre majeure dans l'histoire du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 décembre 2014
    Du génie des plans parfaits, des acteurs époustouflants, je viens de prendre une leçon de cinéma. Je pense que tout le long du film il nous fait vivre ce qui vit Alex avec le lavage de cerveau. On change pendant le film et après l'avoir regardé, mais après quelque temps on redevient comme avant.
    yohanaltec
    yohanaltec

    97 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juin 2017
    Un film choc et superbement réalisé. La violence est ici représentée parfaitement dans un monde futuriste ou le language des personnes est complètement différent et ou les voyous font la loi. Un classique du genre et l'un des meilleurs films du génie Stanley Kubrick.
    James Betaman
    James Betaman

    64 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2015
    Je continue mon visionnage des films de Stanley Kubrick avec son mythique Orange Mécanique que j'ai longtemps redouté. Et franchement, c'est... indescriptible. Le film nous présente une multitude de scènes violentes dès la première demi-heure et bizarrement, on arrive pas à décrocher. Et pourtant, ce n'est pas de la violence joussive comme Tarentino, là c'est vraiment dérengeant. Mais bon, après ça se calme. En fait, les grosses scènes cultes que tout le monde connait ont lieu pendant la première demi-heure, c'est à dire, pendant la partie ultra-violente où il y a des viols, des meurtres...
    Mais une fois cette partie de violence dérengeante, le film commence à devenir vraiment intéréssent et on fnit par se prendre d'affection pour Alex. Quand il est en prison, il est vraiment bien exploité. Quant aux autres personnages... bah y en a pas vraiment en fait. Le film ne se base que sur Alex et c'est pour ça qu'on fini par l'apprécier. En fait, je considère ce film comme étant une suite de scène cultes mais c'est aussi un film creshendo. Plus le film s'approche de la fin, plus on est captivé par la spiral infernale qui semble amener Alex vers sa fin. Quant à ces trentes dernières minutes, elles sont captivantes. On est vraiment face à un traitement de personnage proche de la perfection et c'est ce qui fait toute la qualité de ce film. On est pris d'affection pour un personnage sadique, violent. Donc, bravo Kubrick, encore une fois j'ai été captivé et je le considère un peu comme le Tarentino d'avant. Un réalisateur bien décalé de ce qui se fait d'habitude. Un excellent film mais je ne le revisionnerait pas pour le plaisir. 4/5 Voilà qui est dit!
    DarkParadise
    DarkParadise

    122 abonnés 1 032 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 janvier 2011
    Un chef d'oeuvre, sur tous les niveaux ! A commencer par la géniale interprétation de Malcolm Mac Dowell, pleine de charme et de charisme. Comment ne pas tomber sous le charme de ce personnage esthète au regard ironique, qui jubile au son de la Neuvième symphonie de Beethoven et qui se "tolchoke" avec des "maltchiks" sur l'air de la pie voleuse de Rossini. Parlons a présent de la mise en scène du maître. Kubrick nous livre ici une réalisation étourdissante, aux effets aussi délirants que déroutants ( je pense notamment au long plan séquence d’ouverture du Korova Milkbar, mon dieu quel style! ).Le tout accompagné d'une bande originale à la fois classique et baroque, et tout simplement merveilleuse. Penchons nous enfin sur le scénario, dense et complexe,adapté du fameux livre d'Anthony Burgess, au sujet toujours d'actualité: la violence sociale et le droit au libre arbitre. Et c'est ce pourquoi le film de Kubrick n'a pas pris une ride(malgré esthétique). Il est encore et sera toujours d'actualité.Les dialogues aux résonances poétiques apportent quant à eux une certaine légèreté à l’ensemble du film, pourtant d'une rare profondeur.
    Si la violence physique ne choque plus tellement car aujourd'hui on voit pire, la violence psychologique (= violence la plus dure) n'a jamais atteint un tel niveau, grâce notamment à une réalisation d'une sobriété déconcertante qui fait ressortir d'autant plus la sauvagerie du propos et l'interprétation au-delà de tout qualificatif de Malcolm McDowell, dans un rôle complexe de tortionnaire/torturé. J'ai visionné ce film une bonne quinzaine de fois et je ne lui trouve toujours pas le moindre défaut(sauf la version française où l'on perd tout le ton ironique insufflé par Malcolm McDowell).
    Un chef d'oeuvre incontournable!
    Noémie Laurent
    Noémie Laurent

    49 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2014
    Un film malsain et captivant. On se laisse manipuler par le realisateur aussi bien qu'on eprouverait presque de la sympathie pour le personnage. Un film immoral qui montre sans honte les pires actes. Un film aussi tres esthetique, les couleurs et compositions y sont tres bien orchestrées. Un grand moment de cinema.
    Rotten Tomatoes
    Rotten Tomatoes

    100 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2014
    Waouh. Voilà ce qui me vient à l'esprit après avoir fini le film. Stanley Kubrick est un véritable génie. Le film est particulièrement oppressant, et cela même quand Malcolm McDowell (Alex) est sur son lit d'hôpital à la fin. La manière dont il mâche et dont il ouvre sa bouche pour réclamer de la nourriture... Orange mécanique est une descente aux enfers d'un psychopathe à qui l'on promet la guérison. S'il pensait s'en sortir par son intelligence, il se fera rattraper par la médecine et la psychiatrie et finira molesté pour les crimes qu'il avait commis. Au delà de la question de la réinsersion qui est bien présente mais qui ne m'intéresse pas, c'est toute une posture psychologique et dramatique qui ressort du film. Alex est un psychopathe et pourtant, même le spectateur ne souhaite pas qu'il subisse tout ça. La fin est terriblement frustrante, même si l'on peut aisément comprendre qu' spoiler: il est redevenu un psychopathe. A vrai dire, je pense qu'il n'y avait pas besoin de montrer la dernière scène. Sa simple phrase "As clear as a blue sky of summer" nous rappelle évidemment la réponse qu'il avait donné à son "père" avant de commettre l'irréparable.
    . Bref, pour résumer la perfection : des décors incroyables, des acteurs incroyables, une musique légère pour une névrose accablante et surtout, le plus de tous les films, des détails qui font la différence : son faux sourcil, les habits blancs, les mannequins de vitrine, le matricule 655321 et bien évidemment... La 9ème de Bethov. 4,5/5
    Yetcha
    Yetcha

    876 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2015
    Un film dérangeant, flippant, angoissant, violent et librement interprété par Malcolm McDowell dirigé par Kubrick. Vrai scandale à sa sortie, des artistes comme Poelvoorde s'en sont inspiré avec son "C'est arrivé près de chez vous" par exemple. Un film d'époque et de mutation de moeurs qui montre un tournant dans la société, tant au cinéma que dans la vie réelle. Un très grand film avec une esthétique furieusement ancrée dans les seventies, superbe et glaçant.
    cocolapinfr
    cocolapinfr

    66 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    Brillant film d'anticipation sur la violence, l'éthique, la politique. C'est terriblement beau et envoutant. La narration faite pas Alex nous met dans sa tête d'être inhumain (orange mécanique). Un film qui amène à réfléchir, spoiler: bien que la solution soit donnée par le clochard au début du film
    .
    Tiger V.
    Tiger V.

    91 abonnés 1 248 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2016
    Un incroyable film, vachement bien concentré sur le sexe et la violence. Un scénario super bien écrit, bien pensé et simple à suivre avec beaucoup d'idées où des questions méritent d'être posées. Un beau casting d'acteurs qui rentrent bien dans leurs rôles dont une très belle performance de l'acteur jouant le personnage Alex. On a une première partie du film où on est plongé dans l'ultra-violence comme on voit rarement dans d'autres films, une deuxième partie de tests médicaux qui ne font pas plaisir à voir et une dernière partie qui change bien des choses par rapport à la première. On se plonge dans une ambiance très particulier avec des musiques classiques qui rentrent bien dans les scènes. C'est un film très poignant et percutant. Des beaux décors et costumes. Un véritable chef d'oeuvre du grand Stanley Kubrick.
    Béatrice G.
    Béatrice G.

    81 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mai 2014
    Hors-norme; je ne crois pas qu'on puisse définir autrement Orange Mécanique. Hors-norme tout d'abord pour son sujet : la délinquance et plus généralement la violence sous ses formes diverses et variées, et surtout pour son traîtement; on n'y va pas avec le dos de la cuillère, pas de sous-entendus: on montre tout de manière brutale et sans fard. Et si la violence reste le thème central on en évoque également d'autres tout aussi universels tels que le libre arbitre, la répression, la réhabilitation, la politique, l'éducation,... Hors-norme dans sa réalisation, Kubrick fait usage de tous ses talents et de toutes les techniques pour donner le plus de force à son film, tout en lui conférant un côté esthétique. Plans larges, sérrés, séquence, travellings, ralentis, accélérés, etc mais attention, ce n'est pas pour autant l'immonde fourre-tout d'un mec qui essaie les différentes fonctionnalités de sa nouvelle caméra hi-tech; non ici c'est maîtrisé, pensé et chaque effet atteint sa cible avec une efficacité redoutable, à l'instar de la bande originale qui paraît tellement éloignée du sujet mais qui est en fait tout à fait adaptée. Hors-norme enfin dans son interprétation, car Orange Mécanique repose avant tout sur son protagoniste: le détestable mais ô combien fascinant Alex DeLarge sous les traits de l'immense Malcolm MacDowell, qui avait déjà montré son fort potentiel à jouer les adolescents sociopathes dans If... mais qui explose tout ici. Tout ça contribue à faire d'Orange Mécanique un film aussi culte qu'unique par son exhubérance presque folle qui frôle constamment la caricature sans jamais y tomber. Un grand moment de cinéma!
    Nicolas S.
    Nicolas S.

    93 abonnés 1 549 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2013
    Le début, décadent et complètement WTF, laissait présager du pire mais le film se transforme peu à peu en plaidoirie contre les dérives de la politique et de la psychologie sans pour autant relever du chef d'œuvre que l'on veut bien nous vendre !
    Chris Art
    Chris Art

    78 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2014
    (...) 2001 s’ouvrait sur un écran noir : c’est pour le rouge qu’opte Orange mécanique. Dans la filmographie si hétérogène de Kubrick, Orange mécanique n’est pas un film aimable. Son ton, son propos et son esthétique, son ancrage temporel aussi, font de lui un objet singulier qui, loin des splendeurs visuelles des autres chefs-d’œuvre, cherche à provoquer davantage qu’à séduire (...) Grand adepte de la distance contemplative (dans 2001, Barry Lyndon et dans une certaine mesure, par la largeur des plans dans Shining), Kubrick opte ici pour une esthétique immersive : au plus près des victimes, accompagnant la violence des coups, usant de plongées et contre plongées, le point de vue est interne. Complice, victime, le spectateur est forcé, comme le sera Alex plus tard, à regarder, et presque participer aux ébats. Caméra à l’épaule, intégrant la chorégraphie du mal, le cinéaste cherche clairement à provoquer un vertige et une nausée (...) l’effet de miroir systématique lors de la sortie de prison se révèle assez lourd. Les victimes deviennent les bourreaux, chacune à son tour, et la démonstration d’un déplacement de la violence est aussi lente que surlignée (...) Criard, outré, grotesque, cynique : ce n’est pas un film aimable, et à dessein, qui colore la filmographie du maître d’un éclat acide et fascinant.
    Ghibliste
    Ghibliste

    76 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2015
    Des films qui ont fait polémique, "Orange Mécanique" est l'un des exemples les plus fameux de l'histoire du cinéma. A l'époque (1971), c'est de banaliser la violence que ce film de Stanley Kubrick fut accusé. Mais franchement, aujourd'hui, rien de bien extraordinaire de ce point de vue-là, si ce n'est que celle-ci est assez malsaine au début du film... L'extraordinaire se trouvant plutôt du côté de la qualité de l'oeuvre de Stanley Kubrick. Vraiment, d'un point de vue technique, c'est admirable : la mise en scène est géniale (la scène en bolide, celle des quais, etc...), les décors sont colorés et originaux (le milk-bar, la maison d'Alex), le thème musical original associé aux morceaux de Beethoven contribuant à une atmosphère unique et décalée. Le scénario est, lui aussi, très original, et si le film verse un peu trop dans la violence gratuite - car inexpliquée -, dans sa première moitié, la seconde, elle, est magistrale et captivante. Le personnage haïssable d'Alex deviendra, suite aux expériences, pathétiquement sympathique ; et il faut bien dire que Malcolm McDowell a vraiment la gueule de l'emploi avec son regard inquiétant et son rictus tranchant, même s'il pèche parfois par un excès de grimaces en tout genre spoiler: (lorsque le ministre l'aide à manger, par exemple)
    , tout comme Patrick Magee, qui joue l'écrivain. Un film d'un esthétisme incroyable donc, au scénario unique, sur fond de politique sécuritaire, qu'il est indispensable de voir au moins une fois dans sa vie. Culte.
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