Désormais considérée comme illégale, « La Course à la Mort » se pratique toujours. Pour y mettre un terme et stopper les agissements du légendaire Frankenstein, Connor Gibson, un membre d’une unité d’élite, est envoyé en prison afin d’infiltrer la course, mais pour cela, il devra devenir aussi cinglé et sanguinaire que ses concurrents…
Quatrième DTV low-cost depuis le remake de 2008 réalisé par Paul W.S. Anderson. Après l’Afrique du sud, c’est au tour de la Bulgarie d’accueillir le tournage de cette énième suite (le film est la suite directe du film de 2008 et par conséquence, n’a donc aucun lien avec les précédents films). A la réalisation, l’allemand Roel Reiné cède sa place à Don Michael Paul, un habitué des suites en DTV toutes plus futiles les unes que les autres, pêle-mêle on pourra citer Jarhead 2 (2014) ou encore Un flic à la maternelle 2 (2016).
Excepté l’œuvre originelle de Paul Bartel (1975), cette franchise sent aussi fort que des chiottes turques sur une aire d’autoroute. Une enfilade de DTV sans âme qui se suivent et se ressemblent (en dehors du pitoyable remake de 2008). Entre le manque de talent, de pognon, de réalisateur de talent et d’acteurs capable d’exprimer quelque chose face caméra, à chaque fois, on n’espère qu’une chose, que cette fois-ci, la franchise s’arrêtera une bonne fois pour toute, sauf qu’il n’en est rien, ils persistent toujours et encore dans la médiocrité.
Sauf que cette fois, il faut bien admettre qu’ils sont montés d’un cran, en effet, faute de faire preuve d’originalité (les pitch se ressemblent tous d’un film à l’autre), le film se complait à faire dans la médiocrité grossière. Des meufs à poil et des répliques vulgaires histoire de bien montrer à quel point le film est badass et qu’il n’est pas là pour enfiler des perles. Sauf que le résultat est particulièrement ridicule, en effet, on ne compte plus les répliques phalliques où il est question de ɔouilles sous toutes ses formes (ɔouilles en acier, abat-jours avec la peau des ɔouilles, taille des ɔouilles pour savoir se battre, …). Visiblement, les dialoguistes n’en avaient clairement rien à foutrǝ et n’avaient visiblement pas d’autre idée en tête que d’évoquer les valseuses lorsqu’il s’agissait de mettre sur le devant de la scène, la virilité de ces mâles assoiffés de vitesse et de violence. Hélas, même du côté de la gente féminine ce n’est pas mieux, elles passent toutes pour des salopǝs
(elles sucent pour un oui ou pour un non).
Signalons aussi que cette suite s’avère bien plus badass et sanguinolente que les précédentes (à coups de tronçonneuse, d’éclatement de crane à la masse, …), ce qui explique pourquoi le film s’est retrouvé interdit aux moins de 18ans dans certains pays (ou tout simplement censurés dans d’autres pays).
Côté distribution, Frankenstein n’a plus le rôle principal et se retrouve relégué au second plan (d’ailleurs, on ne verra jamais son visage, pas grave puisqu’il est incarné par un acteur bulgare inconnu). Dans le rôle-titre, on retrouve Zach McGowan, qui succède à Jason Statham & Luke Goss. S’il y a bien quelque chose qu’ils ont réussis à maintenir tout au long de la franchise, c’est cette capacité à toujours choisir des acteurs inexpressifs. Signalons aussi la présence de Danny Trejo (rien de surprenant, ça fait 3 suites dans lesquelles il vient cachetonner misérablement), mais le plus étonnant, c’est la participation de Danny Glover (qui visiblement, devait lui aussi avoir des impôts à payer).
Death Race : Anarchy (2018) cumule toutes les tares et n’est rien d’autre qu’une suite destinée aux beaufs qui se délecteront de ces répliques affligeantes, de nanas qui se trémoussent comme des tapins et de mecs baraqués mais décérébrés, qui font vroum vroum aux volants de leurs bolides customisés chez Wish®.
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