Derniers Avis : L'Ultime razzia - Page 4

L’Ultime razzia n’est pas le plus connu des films de Kubrick, appartenant à ses débuts. C’est un solide film policier, qui, comme la plupart des films anciens de Kubrick, bénéficie de qualités narratives manifestes portaient par la durée courte de l’ensemble.
Au casting des acteurs efficaces de l’époque, avec, en tête, mais pas forcément aussi bon que certains de ses comparses ici, Sterling Hayden. Convaincants, les interprètes le sont jusque dans les seconds rôles, bénéficiant de surcroit de personnages de qualité, bien écrit, qui savent être tous intéressants et complémentaires, et, malgré la durée courte du film, ils ne se marchent pas sur les pieds. Avec autant de personnages, le film aurait très vite pu virer au n’importe quoi illisible et peu compréhensible.
Le scénario est intelligent et très bien mené. L’histoire est sobre mais toujours intéressantes. Le film se concentre moins sur la préparation du casse que les motivations des protagonistes, ce qui donne une belle épaisseur au métrage, le casse en lui-même n’est pas très spectaculaire mais l’après est très solide. La narration de Kubrick est brillante, très moderne et très fluide alors que là encore ça aurait vite pu virer au grand bazar. La durée concentrée du film lui retire de surcroit toute longueur intempestive, et la fin est mémorable. Il y a peut-être quelques légères facilités scénaristiques, mais l’ensemble reste de très bonne facture.
Sur la forme Kubrick distille une mise en scène sobre mais toujours très soignée avec le sens du plan mémorable (une des scènes finales par exemple). C’est un peu plus classique que dans ses films les plus fameux, mais c’est bien emballé, le métrage étant servi aussi par une photographie de belle facture, tandis que les décors, un peu restreints, restent corrects. Comme souvent dans les films de cette période ce qui gêne un peu c’est une bande son relativement impersonnelle, et quelques scènes d’action pas très crédibles non plus (bagarre et fusillade).
En dépit de cela L’Ultime razzia, sans surprendre beaucoup par son scénario, moins ambitieux que dans d’autres Kubrick, reste un film de casse fort attrayant qui saura plaire aux amateurs du genre. Un film à découvrir. 4.

Nous sommes loin du Hitchcock mais la trame n'est pas mauvaise. Quelques longueurs, un bon suspens. Effets spéciaux passés et quelques scènes naïves mais l'enchaînement est remarquable et le hold-up est bien organisé. Ce film de gangsters a pris un coup de vieux mais il est loin d'être mauvais.

L'Ultime razzia est le premier film de Kubrick avec un équipe pro. On reconnais déjà les bases de sa mise en scène comme les long traveling et plans séquence. Le scenario est très bien écrit et la fin est vraiment horrible et surprenante et les acteurs sont très bon. Même si c'est le premier de Kubrick ce film est une inspiration pour d'autres films comme Reservoir dogs de Tarantino ou ocean's eleven de Soderbergh. Même si ce film n'est certes pas a la hauteur des films qu'il fera plus tard dans sa carrière L'Ultime razzia est tout de même un très bon film

L'ultime razzia est l'un des premiers films de Stanley Kubrick, et ce n'est pas l'un des plus célèbres de sa filmographie. Pourtant l'idée est sympa, certes commune, mais sympa. Le film traite du braquage d'un champ de course. Et là vient le gros problème du film : le braquage dure 10 minutes et le reste du film est centré sur sa préparation, ce qui le rend mou. Même au bout d'une heure vingt j'ai trové le film lent. Deuxième gros problème du film, les dialogues sont trop longs et ont tendance à tourner autour du pot. Enfin les personnages ne sont à mon goût pas assez travaillés, et on ne s'identifie pas à eux.
Toutefois il faut relativiser, l'ultime razzia n'est pas non plus un mauvais film. La narration ( qui utilise des flashbacks ) est plutôt bien travaillée, bien qu'elle manque légèrement de rythme.
A voir si vous êtes un(e) inconditionnel(le) de Kubrick.

On sent ici les tâtonnements du jeune réalisateur cherchant son langage. Kubrick ayant abordé tous les genres ou presque, le film noir devait forcément y passer, chose faite avec ce film pas inintéressant, surtout en raison de sa structure narrative. Il est malheureusement desservi par un casting sous-exploité ou incohérent, ce qui empêche de rentrer à fond dans l'histoire. Seul Sterling Hayden semble tenir la barre avec efficacité. Le scénario est assez bien pensé mais un peu mince. Le côté puzzle est très mis en avant et parfaitement assumé, et permet de soutenir l'intérêt du film.

"The Killing" est surtout connu comme faisant partie du début de la filmographie de Kubrick, avant que celui-ci ne soit repéré. Néanmoins, en lui-même, le film est loin d'être inintéressant. On suit un groupe de bandits, préparant et exécutant le braquage d'un hippodrome, sauf qu'évidemment tout ne se déroulera pas comme prévu. Il s'agit dans l'intrigue d'un film noir assez classique, avec la présence des ingrédients habituels du genre : femme vénéneuse, scénario fataliste, personnages corrompus, etc. La singularité vient ici du montage. Le fameux braquage n'est en effet pas montré de manière chronologique, mais en suivant un à un chacun des protagonistes, ce qui permet une progression très lisible dans le récit, tout en maintenant le suspens. On notera aussi quelques autres séquences filmées de manière originales pour l'époque. Pour le reste, l'ensemble est bien mené, et l'interprétation est de qualité (Sterling Hayden en tête). Un bon film noir.

(...) Pour son troisième film, Kubrick creuse la veine du film noir. Nouvelle déclinaison sur les codes du genre, cet opus se concentre sur l’avant, le pendant et l’après braquage, orchestrant un collectif choral d’archétypes : le brutal, le fourbe, la femme fatale, le gentil altruiste, la jolie cruche… Mais sous le vernis du cahier des charges, Kubrick déploie une nouvelle fois sa maîtrise formelle. Le recours à la voix off d’un narrateur externe donne le ton d’un spectacle avec lequel on garde ses distances : le film sera une dissection, une étude clinique d’un puzzle, dont l’assemblage ne pourra s’achever. Kubrick évite ainsi le pathos un peu maladroit du Baiser du tueur et observe sa galerie d’impétrants à la richesse subite (...)

"L'ultime razzia" est le troisième long-métrage de Stanley Kubrick, et son dernier film mettant en scène des malfrats. Le scénario est certes assez classique mais solide, il tient la route jusqu'au bout. Le suspense est savamment entretenu tout au long du film. L'idée de raconter la journée de tous les personnages clés participant au braquage est une idée ingénieuse, parfaitement exploitée. Les scènes du braquage à proprement parler montrent d'ailleurs le savoir-faire de Kubrick en matière de maîtrise dans la réalisation. Et ce même s'il n'y a pas encore le style Kubrick qui fera son succès par la suite. A noter une scène finale très bien faite.

Des acteurs inconnus géniaux, un scénario prenant, une photo évidemment impeccable pour ce 3ème film de Kubrick qui rappelle les meilleurs Hitchcock: suspense, mode opératoire, ambiance... un régal!

"L'Ultime razzia" est le troisième long-métrage de Stanley Kubrick mais c'est également le premier d'une longue lignée de films très appréciés (et souvent surestimés) par le public, d'après les notes et critiques. Dans cette œuvre, Kubrick raconte comment un groupe de malfrats va organiser le braquage des caisses d'un hippodrome. Leur plan est minutieusement préparé et ils espèrent ainsi pouvoir voler environ 2 millions d'euros (une très belle somme pour l'époque). Sauf que la gourmandise d'une femme de l'un des malfrats risque de tout faire rater. Comme bien souvent dans les films de Stanley Kubrick, l'histoire racontée n'est pas inintéressante mais le récit manque de rythme et cela nous empêche d'être réellement captivés. On suit les gangsters chacun de leur côté (et parfois ensemble) sans jamais vraiment s'inquiéter sur leur sort, sur la réussite du braquage. Le comble étant qu'après 1H20 de film, où l'ennui n'est jamais très loin, on assiste à une fin des plus décevantes. Elle sonne comme un pétard mouillé, on s'attend à ce que le récit se réveil enfin vraiment dans les dernières minutes mais non, même pas. Néanmoins, le braquage est en lui même assez plaisant à suivre, dommage qu'il soit accompagné (comme l'ensemble du film), d'une BO désagréable à écouter. "L'Ultime razzia" est donc un autre des films de Kubrick surestimés. Heureusement que la durée ne dépassait pas l'heure et demi et que le braquage était bien pensé, parce que le reste ne vaut pas grand chose.

Film relativement simpliste dans le scénario mais complexe dans la mécanique usant de flashbacks, de croisements entres les gangsters autour d'un plan en commun: récupérer le butin d'un hippodrome. Malheureusement, l'ensemble tourne rapidement en rond notamment tout au long du film laissant place à un ennui de plus en plus persistant. On arrive pas à s'attacher aux personnages et aux situations de chacun beaucoup trop nombreuses à mon goût, l'enjeu n'est pas suffisamment représenté tout au long du film ou encore un ensemble qui semble trop prévisible... Néanmoins, le film se relève dans une réalisation léchée, une mécanique implacable et moderne pour enfin déboucher sur un final anthologique qui relève globalement le niveau. Cela reste tout de même insuffisant; certainement le moins bon des Kubrick.

"L'ultime razzia" fait partie des premières expériences cinématographiques du géant Stanley Kubrick, n'espérez donc pas y voir une profondeur similaire aux bijoux de sa fin de carrière. Ce thriller assez simple est néanmoins tout public. C'est d'ailleurs le film préféré de Spielberg chez ce metteur en scène, et bizarrement, ça ne choque pas, il ne faut pas trop brusquer ce malheureux avec des "2001: l'odyssée de l'espace" ou encore "Eyes wide shut"...(poor Steven). "L'ultime razzia" n'est pas indispensable à voir pour tout admirateur de la patte monstrueuse et talentueuse de ce réalisateur, sauf si ça vous titille pour connaître davantage les travaux du génie Kubrick.

Avant de s'attaquer à la partie intelligente de son cinéma, Kubrick... (par intelligente j'entend, s'attaquer à des histoires jamais vues, nous proposer des films profonds, travaillés en profondeur, avec un message voire même plusieurs) ...pour son troisième films nous propose un thriller bien construit, même très bien construit, même si au premier abord on pourrait se dire: "un film de gangsters et une histoire de hold-up, rien de plus banal".
Le film est simple et va où il doit aller, y'a pas de réflexion derrière ou quoi que ce soit, voilà pourquoi ce n'est pas un film intelligent, ce qu'il ne veut pas dire qu'il est mauvais, il reste très bon et cela grâce évidement au talent de tonton Stanley qui propose une réalisation et une mise en scène très soigné,
ainsi qu'un montage intéressant, l'on suit le hold-up ainsi que la préparation de ce dernier de plusieurs vues, difficile à expliquer, on suit le tout un peu à la manière du film "angles d'attaque", sous différentes formes, un coup on suit un des gangsters et op on revient quelques minutes ou heures plus tôt pour en voir un autre se préparer ainsi de suite, ce qui rend le film assez dynamique et bien foutu.

Voilà dans l'ensemble ça reste du bon boulot, Kubrick n'est certes pas encore à son apogée mais nous livre un très bon policier sans prétention.

Bénéficiant d’un scénario ultra bien ficelé à la Ocean Eleven (je sais c’est anachronique, mais c’est devenu une référence dans le genre), l’Ultime Razzia est un film de braquage à la réalisation maîtrisée mais sans grande originalité. Les acteurs sont tous bons, et Kubrick se concentre sur un noir et blanc avec de forts contrastes et quelques beaux travelings sur les champs de courses. Si l’Ultime Razzia vaut surtout pour le nom de son auteur, le film est moyen mais pas nul. Il laisse augurer un grand talent qui se révèlera dès le film suivant, où Kubrick trouvera un de ces sujets subversifs qu’il affectionne tant.

"L'Ultime razzia", 3è film de Kubrick n'est pas encore au niveau de la suite de sa filmographie, mais c'est déjà un très bon film. Film noir sur une bande de gangster organisant le casse d'un champ de course, l'histoire, assez peu originale en soit, est magnifiée par une grande mise en scène et une très belle photo (comme toujours avec Kubrick). L'originalité réside principalement dans la narration non-linéaire multipliant les points de vue, peut être inspirée du chef-d’œuvre de Kurosawa : "Rashômon", et source d'inspiration du "Reservoir Dogs" de Tarantino. Ce film permis à Kubrick de rencontrer un certain succès et de se faire connaître notamment de Kirk Douglas qu'il dirigera dans son film suivant, et premier chef-d’œuvre du maître : "Les Sentiers de la gloire".