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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 juillet 2008
Stanley Kubrick nous livre encore une fois un chef d'oeuvre. Scénario,mise en scène et jeu d'acteur excellents. L'un des meilleurs films noirs que j'ai vu.
Connaissant peu le film noir, celui-ci va me donner envie d'en voir bien d'autres. Je ne pense pas qu'il soit excellent mais ça reste agréable même si c'est vrai qu'il y a sans cesses des dialogues et qu'ils sont parfois plat. On y retrouve à la fin la chute classique des héros de films noirs qui assument fatalement leur échec avec honneur, des valeurs de droite.
Après "Le Baiser du tueur", film à l'approche intéressante mais film encore inégal, Stanley Kubrick décide de se tourner vers les adaptations de roman (il n'en dérogera pas pour la suite de sa carrière). Aidé par Jim Thompson au scénario (Thompson se chargea des dialogues), Kubrick met donc en scène son troisième film avec de meilleurs moyens que les précédents, écope d'un chef-opérateur et peut laisser libre cours à son génie. Court mais tendu de bout en bout, ce récit d'un braquage qui finit mal (tiens donc) s'inscrit dans la plus pure tradition du film noir, lorgnant du côté du "Quand la ville dort" de John Huston auquel Kubrick emprunte son acteur principal, le bloc de charisme Sterling Hayden. Réunissant un fabuleux casting de gueules, Kubrick prend le temps de caractériser au minimum ses personnages (des types qui veulent se sortir de leur vie minable avec un peu d'argent) avant de se concentrer sur la minutie de son scénario qui nous montre le braquage et son déroulement avec plusieurs points de vue, revenant en arrière dans le temps pour mieux que l'on comprenne comment tout a été mis au point. Le processus est formidable et la mise en scène, baignée dans un somptueux noir et blanc menaçant, vient insister lourdement sur cette idée de fatalisme pesant sur les personnages. Une fois n'est pas coutume, il suffira de petits détails stupides et non prévus pour que la parfaite mécanique se grippe et vienne faire basculer le braquage si minutieux en un carnage auquel les survivants ne pourront que passer par la case prison. Une œuvre noire et féroce, premier grand film d'un cinéaste qui ne cessa jamais de chercher la perfection.
Troisième "essai" de Kubrick et véritable démarrage d'une carrière exceptionnelle. Moins personnel que les films à venir, plutôt "Hustonien", tiré d'un roman de Lionel White qui possédait déjà cette construction, adapté par Jim Thompson grand romancier "noir".... Du beau monde. Un grand film en devenir...
Un excellent film noir existentiel qui nous montre que le calcul ne paie pas, que le hasard est aussi à prendre en considération et que l'homme peut tout perdre en une seconde. A partir d'un scénario réglé comme du papier à musique et d'une narration intelligente, le jeune Stanley Kubrick signe avec L'Ultime Razzia un sommet du genre : figure de la femme fatale avec le personnage de Sherry, personnage du looser avec le guichetier éperdumment amoureux de celle qui la trompe ( toujours la même Sherry ), nombreux flashbacks qui servent à merveille cette oeuvre palpitante. Alors que ce braquage paraît aussi imparable qu'une partie d'échecs, les choses ne se déroulent pas comme Johnnie Clay et ses hommes l'avaient prévu. La dernière scène est éloquente, pleine d'ironie et de cynisme. Un tour de force scénaristique, une claque visuelle ( ah, ces fameux travellings ! ), bref : L'Ultime Razzia est à ranger parmi les grands classiques du film noir ( Key Largo, La Soif du Mal...). Peut-être même s'agit-il du premier chef d'oeuvre de Stanley Kubrick. Mon réalisateur préféré. Définitivement.
Avec ce film,kubrick n'invente pas une nouvelle mise en scéne comme dans ses films suivants mais une nouvelle façon d'écrire que Tarantino s'est approprié plus tard.Le film est donc bien écrit,on a à faire à une bon polar mais qui péche par sa mise en scéne académique et qui nous montre que le film a un peu plus de 50ans.
Bon film noir, plus humain que la plupart. Bien sûr, on ne retrouve pas encore les principaux thèmes de Kubrick, mais le cinéaste nous offre un beau panel de loosers qui tentent le pari de l'ambition pour se sortir de leur dépression. La construction du casse, qui doit beaucoup à Rashômon et qu'on retrouvera dans Pulp fiction, est fort réussie.
En tant qu'admirateur de Kubrick, je constate dans ce film qu'il n'a pas pu faire tout ce qu'il voulait (on lui a refusé de cumuler les fonctions comme directeur de photographie par exemple). Le visuel du film est en effet très moyen par rapport aux autres films qui suivront voire par rapport à son film précédant (le baiser du tueur). Le scénario est plutôt intelligent et les acteurs bons, mais cela reste un film de braquage sans réelle dimension et qui ne révolutionne pas le genre. Un film mineur dans l'immense filmographie du maître.
Petite perle du cinéma noir emprunt d'humour et d'ironie, L'Ultime razzia est aussi passionnant qu'étonnant. On reconnnaîtra le parfait photographe que Kubrick était, avec des jeux de lumières d'une virtuosité qui lui donnait déjà un style. On se laissera emporter avec grâce et divertissement dans cette intrigue originale et moraliste. Avec des braqueurs encore plus attachants que ne le sont les victimes, nous faisant penser directement à l'immoralisme Kubrickien, d'un pessimiste mordant et attachant. Bref, le début d'une grande carrière.
L'ancêtre du film de braquage. Des acteurs épatants, une mise en scène fastueuse, avec ses reconstitutions et ses flash-backs très réussis, et un suspense insoutenable. "The Killing" est un chef-d'oeuvre du genre.
Un Kubrick que je trouve assez mineur dans sa filmographie, on assiste à un film noir plaisant mais assez bavard quand même avec un scénario un peu trop simple avec quelques grosses ficelles. Cependant, l'interprètation est de qualité et quelques scènes sont filmées de manière incroyable et portent bien la marque de son talentueux réalisateur.
Ceux qui me connaissent ou les autres qui me lisent régulièrement savent ô combien j'apprécie et admire le cinéma de Stanley Kubrick, probablement l'un des plus grands cinéastes de tous les temps. Curieux et trépignant étais-je donc à l'idée de voir cette "Ultime Razzia" qu'il mit en scène en 1956. Très déçu suis-je désormais, certainement frustré de n'avoir vu qu'une petite série B parmi tant d'autres, sans génie certes mais surtout sans réel intérêt. Et ne comptez pas sur moi pour être gentil en raison du nom du "director" ! Au contraire, sévère est ma critique en raison d'attentes à aucun moment satisfaites. Le casse du siècle, un de plus ! Quelques millions à dévaliser alors que c'est en apparence strictement impossible. Mais un groupe de gangsters va s'atteler à cette mission au terme d'alliances multiples pour former l'équipe gagnante. Une femme se glisse entre tout ça (il faut bien un peu de charme. Enfin, c'est raté de ce point de vue, Grace Kely n'a pas à s'en faire !) et les rouages se complexifient. Se complexifient ai-je dit ? Tu parles ! Le scénario complètement bidon ne tient pas une intrigue bancale ni ne brosse un seul caractère digne de notre attention. Les dialogues inutiles (et blablabla, il fait beau dehors hein ?) s'enchaînent au point de devenir très irritants. La caméra de Kubrick est absente d'un bout à l'autre, inspirée par des champs/contrechamps (whaou) un peu lourdauds. Non, c'est vrai j'exagère : S.K. incorpore ici et là une plongée histoire de dire mais on ne marche pas. Pourquoi ? C'est gratuit en plus d'être inutile, ça ne rythme rien, ne mène à rien tout comme le film en général. Si vous ne savez pas que c'est du Kubrick, vous aurez bien du mal à le deviner : c'est mou, commun, sans relief et incroyablement bavard (mais taisez-vous bon sang !). Mieux vaut revoir la quantité de chefs-d'oeuvre qu'il nous a pondu par la suite. Il fallait bien qu'il se fasse la main petit à petit diront les plus indulgents...
Troisième long-métrage pour Stanley Kubrick, qui se lance avec brio dans le polar noir avec L'Ultime Razzia (1957). Doté d’une minutieuse mise en scène, le réalisateur nous « dévoile ses cartes » en nous présentant ses différents protagonistes, au fur et à mesure que les présentations se font, on découvre petit à petit les personnages principaux, les instigateurs du hold-up des caisses d’une course hippique ! D’une précision de main de maître, Kubrick étonne et épate par sa façon de diriger ses acteurs, de créer la surprise en nous offrant des twists à répétitions, avec ses magnifiques mouvements de cameras et sa narration si particulière. Un film de braquage qui aura eu raison d’être resté dans les annales, car c’est bel et bien une référence en la matière que nous avons là !
Il n'y a pas de Kubrick mineur, ce film ne déroge pas à la règle, réalisation parfaite, dialogue percutant, intrigue menée d'une main de maître, mais aurait-il pu seulement en être autrement ?